Lumière tamisée, petite flûte de champagne rosé dans la main et belle créature à charmer. La platine diffuse un son enveloppant de complaisance. Les corps se rapprochent, les têtes dodelinent et tout le reste est déjà écrit. Si vous projetez une de ces jolies soirées « sweet and love », Mister John Holt pourra certainement vous accompagner dans cette romance.
C’est du reggae à votre surprise, mais de l’époque où ses plus beaux succès s’inscrivaient comme une flèche cupidonienne dans un cœur.
C’est du reggae à votre surprise, mais de l’époque où ses plus beaux succès s’inscrivaient comme une flèche cupidonienne dans un cœur.
C’est en 1973 que le mythique label Trojan records produit et sème dans les bacs une compilation des meilleurs titres de John Holt sur des riddims de Bunny Lee. Le disque s’intitule 1000 Volts. C’est un carton et suivront deux séquelles du premier volume : 2000 Volts et 3000 Volts. A cette époque, John Holt n’est plus un débutants, depuis plus de 20 ans il collabore avec les plus grands noms de la musique jamaïcaine.
Holt fait ses armes dans les concours de chants de Kingston pendant la fin des années 50. Il remporte son premier radio crochet à l’âge de 12 ans. Il est rapidement produit par le talentueux Leslie Kong qui lui fait enregistrer un premier titre reggae love « Forever I’ll stay / I cried a tear ». Mais c’est en devenant le chanteur du groupe The Paragons en 1964 qu’il rencontre le succès. Il est alors produit par le label de référence Studio One qui comptera plus tard dans ses rangs un certain Robert Marley. Le groupe se sépare dans la fin des années 60 et John continue la route en solo. Il n’aura de cesse de sortir des titres de qualité comme « Stick by me », meilleure vente de l’année 1972 en Jamaïque.
C’est dans mes heures de flânerie dans les music-shops de Belfast que j’ai dégotté ce très agréable 1000 Volts. Très homogène dans le style reggae love aux accents soul, la voix douce de John Holt nous berce pour l’éternité sans que la culpabilité ne puisse nous déranger ne serait-ce qu’un instant. Difficile de ressortir un seul titre de cet album, cependant quelques curiosités resteront dans nos mémoires. Les deux classiques « Killing me softly » (réactualisé depuis par les Fugees et Lauryn Hill) et « Girl from Ipanema » dans des versions très charnelles tout en se permettant un contre-temps reggae toujours présent. Le titre « I’d love to want me » contient un petit mouvement où John Holt intègre du Beatles dans son chant pour une improvisation sur « Let it be ». C’est particulièrement jouissif.
En bref, une compilation de qualité de Mister John où le love l’emporte peut-être sur le reggae mais pour notre bon plaisir. A placer pour une soirée de douceur et de détente tout seul ou à deux selon les affinités...
En bref, une compilation de qualité de Mister John où le love l’emporte peut-être sur le reggae mais pour notre bon plaisir. A placer pour une soirée de douceur et de détente tout seul ou à deux selon les affinités...
A écouter : « Help me make it through the night » (extrait de 1000 Volts) et “Police in helicoptere”, titre très reggae roots histoire de prouver que le bonhomme est polyvalent et talentueux.
Fab.
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