Après la sortie de son premier album Grace en 1994, Jeff Buckley part en tournée pour en faire la promotion. C'est déjà un habitué des représentations en public. Au début de sa carrière, Jeff a beaucoup fréquenté les bars et en particulier les irish coffee du quartier New-Yorkais Sin-é. C'est ce qu'il aime, échanger avec les gens qui l'écoutent. Il disait "ne pas avoir envie d'être dépassé par sa réputation, mais être seulement jugé sur ses chansons". Lorsqu'il arrive à l'Olympia en juillet 1995, un rêve d'enfant se réalise: il marche sur les pas d'Edith Piaf et James Brown. Il s'est bien préparé pour être à la hauteur des français qui pourtant le considèrent déjà comme un héros.
Ce live est sorti en 2001, par Sony, numérisé depuis une cassette audio retrouvée "dans les affaires personnelles de Jeff" comme le précise la pochette du CD (très bien illustré et documenté par j.d. beauvallet des Inrockuptibles). Soit 4 ans après sa mort. Il marque apparemment le sommet de sa carrière.
Pour moi c'est surtout un album plein de surprises qui combleront en partie le vide laissé après Grace. On y trouve un homme au naturel comme à ses débuts, sans les artifices du studio. Jeff avait une belle voix et il a su la mettre en valeur malgré le trac. Lover, you should have come over , Dream Brother, Lilac Wine ou encore Hallelujah raviront les fans qui retrouveront les chansons proches de sa performance sur l'album, très mélodieuses et toujours agréables, parfois même à en couper le souffle lorsque Jeff prend sa voix de tête. Ensuite il y a la version de Grace, où l'on sent Jeff bien présent, s'efforçant à donner le meilleur de lui même. Parfois même il arrive à ses propres limites, en poussant sa voix à un tel point qu'on dirait un cri de douleur, comme s'il voulait s'essayer au grunge de Kurt Cobain, sans pour autant prononcer de fausse note. On trouve aussi de nombreux clins d'oeil au cours du spectacle : une interprétation trash de Kick out the jams des Mc5, une version de Kashmir accélérée de 5 bpm (il le dit dans le concert!) en l'honneur des Led Zeppelin, et non de puff daddy, merci ! Et enfin pour Edith Piaf il chante Je n'en connais pas la fin avec les couplets en anglais, mais il fait un effort en chantant les refrains en français à la manière des Beatles sur Michel.
En résumé l'écoute de cet album nous immerge dans l'ambiance de l'Olympia, où Jeff a essayé d'apporter le meilleur de lui même. Et si son talent n'arrive pas à la hauteur de son travail sur album studio où en concert dans des salles moins importantes, c'est à mon avis un très bon souvenir pour la France, profitez en il n'y en aura pas d'autre, dommage...
Pour aller plus loin:
En flânant sur Youtube je me suis amusé à comparer les différentes versions Grace de Jeff Buckley. Voici celle qui m'a le plus subjugué, tenez jusqu'à la fin-fin, c'est spectaculaire:
Ce live est sorti en 2001, par Sony, numérisé depuis une cassette audio retrouvée "dans les affaires personnelles de Jeff" comme le précise la pochette du CD (très bien illustré et documenté par j.d. beauvallet des Inrockuptibles). Soit 4 ans après sa mort. Il marque apparemment le sommet de sa carrière.
Pour moi c'est surtout un album plein de surprises qui combleront en partie le vide laissé après Grace. On y trouve un homme au naturel comme à ses débuts, sans les artifices du studio. Jeff avait une belle voix et il a su la mettre en valeur malgré le trac. Lover, you should have come over , Dream Brother, Lilac Wine ou encore Hallelujah raviront les fans qui retrouveront les chansons proches de sa performance sur l'album, très mélodieuses et toujours agréables, parfois même à en couper le souffle lorsque Jeff prend sa voix de tête. Ensuite il y a la version de Grace, où l'on sent Jeff bien présent, s'efforçant à donner le meilleur de lui même. Parfois même il arrive à ses propres limites, en poussant sa voix à un tel point qu'on dirait un cri de douleur, comme s'il voulait s'essayer au grunge de Kurt Cobain, sans pour autant prononcer de fausse note. On trouve aussi de nombreux clins d'oeil au cours du spectacle : une interprétation trash de Kick out the jams des Mc5, une version de Kashmir accélérée de 5 bpm (il le dit dans le concert!) en l'honneur des Led Zeppelin, et non de puff daddy, merci ! Et enfin pour Edith Piaf il chante Je n'en connais pas la fin avec les couplets en anglais, mais il fait un effort en chantant les refrains en français à la manière des Beatles sur Michel.
En résumé l'écoute de cet album nous immerge dans l'ambiance de l'Olympia, où Jeff a essayé d'apporter le meilleur de lui même. Et si son talent n'arrive pas à la hauteur de son travail sur album studio où en concert dans des salles moins importantes, c'est à mon avis un très bon souvenir pour la France, profitez en il n'y en aura pas d'autre, dommage...
Pour aller plus loin:
En flânant sur Youtube je me suis amusé à comparer les différentes versions Grace de Jeff Buckley. Voici celle qui m'a le plus subjugué, tenez jusqu'à la fin-fin, c'est spectaculaire:
Jeff Buckley, live à Nulle part ailleurs en 1995
3 Comments:
Ah ! Le come back du Charlou, merci mon poulet pour ce petit article, j'ai regardé la vidéo sur Youtube, je vais essayer maintenant d'écouter le live, on en reparle plus tard. Bises
Ouaip, j'essaies de contribuer quand j'ai un peu de temps. 'vais faire quelques retours très bientôt, avec tous ces bons albums, d'ailleurs j'ai Joanna newsom sur les oreilles, que du bonheur :)
Je me suis permis de mettre la vidéo live de Jeff directement sur le blog, à mon avis ça le fait... bises
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