Le Québecois Marc Leclair, plus connu sous le nom d'Akufen, est l'un des instigateurs du "clicks n'cuts" (ou "beats n'clicks"), une électro truffée de craquements, crépitements et autres bruitages industriels. Découvert lors du festival Montréalais Mutek en 2000, il enchaîne les EPs sur les labels les plus prestigieux (Perlon, Hautec, Trapez...) et travaille avec de nombreux DJs Européens, de Ricardo Villalobos aux Français de l'écurie Katapult. C'est en 2002 que sa carrière explose avec la sortie de "My Way", son imposant premier LP. Des sons bidouillés sortis de nulle part y côtoient des basses rondes et funky sur une rythmique house. Les productions suivantes ont beaucoup déçu, Akufen appliquant encore et encore la même recette, au point de se parodier lui-même... jusqu'à la sortie de "Musique pour trois femmes enceintes".
A l'origine, il s'agissait d'une pièce expérimentale qui a donné lieu à une performance, en 2003, à la Tate Modern Gallery de Londres. Conçue pour accompagner la grossesse de sa femme et de deux de ses amies, elle est devenue un album de neuf titres ("1er jour", "33ème jour"...) pour autant de mois de gestation.
S'affranchissant de la dictature du dancefloor, Marc Leclair nous replonge dans le ventre de maman en tissant une trame émotionnelle faite de longues plages éthérées et de samples d'échographie. A mesure que le corps se modèle et que les fonctions vitales apparaissent, la musique se complexifie, s'épaissit, et la cadence augmente comme celle d'un coeur. Pour moi, ce concept-album redonne vie à l'ambient, genre qui semblait condamné à orner les rayons de Nature & Découvertes.
Si vous voulez connaître la sensation que procure un voyage en sous-marin dans le liquide amniotique, "Musique pour trois femmes enceintes" vous en donnera une idée. Une naissance à écouter seul, d'une traite, chaudement recommandée aux aquariophiles et aux nostalgiques du placenta.
A l'origine, il s'agissait d'une pièce expérimentale qui a donné lieu à une performance, en 2003, à la Tate Modern Gallery de Londres. Conçue pour accompagner la grossesse de sa femme et de deux de ses amies, elle est devenue un album de neuf titres ("1er jour", "33ème jour"...) pour autant de mois de gestation.
S'affranchissant de la dictature du dancefloor, Marc Leclair nous replonge dans le ventre de maman en tissant une trame émotionnelle faite de longues plages éthérées et de samples d'échographie. A mesure que le corps se modèle et que les fonctions vitales apparaissent, la musique se complexifie, s'épaissit, et la cadence augmente comme celle d'un coeur. Pour moi, ce concept-album redonne vie à l'ambient, genre qui semblait condamné à orner les rayons de Nature & Découvertes.
Si vous voulez connaître la sensation que procure un voyage en sous-marin dans le liquide amniotique, "Musique pour trois femmes enceintes" vous en donnera une idée. Une naissance à écouter seul, d'une traite, chaudement recommandée aux aquariophiles et aux nostalgiques du placenta.
2 Comments:
Merci Dave pour cette orfèvrerie fine. J'adhère et adore. A croire que je dois être aquariophile.
Il est aussi important de noter que cet album est très largement inspiré de Music for 18 Musicians du compositeur Steve Reich qui dès les années 60 jouait avec des boucles et autres éléments de répétition.
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