On découvre le phénomène dans un café-concert de Montréal : sur scène, Josh Dolgin, alias Socalled, tient tout à la fois du chef d’orchestre et de l’homme-orchestre. Un hochement de tête en direction de la très country Katie Moore, et la chanteuse, longs cheveux grisonnants et lunettes aux larges montures noires, entame le refrain. Lui plonge vers son sampler avant de s’emparer d’un accordéon. De nouveau, un signe du menton : un rappeur monte sur scène et son flow vient à son tour gonfler le beat. Le jeu se calme : son maître saute de l’estrade pour faire pleurer le piano-bar au milieu du public : « Slaughter Freestyle »…
Ainsi est Socalled, touche-à-tout canadien (le monsieur est aussi photographe, réalisateur de films d’animation, magicien…) qui assaisonne hip-hop et électro d’une sauce klezmer particulièrement savoureuse. Et encore, la recette est loin d’être exhaustive. Sur GhettoBlaster, une quarantaine d’artistes de divers horizons musicaux sont venus mettre la main à la pâte. Un projet rassembleur plus qu’un simple album, donc, un peu dans la veine de Gorillaz, mais pour un résultat résolument différent et plus homogène. Restent le côté expérimental et, surtout, la richesse de productions plus fouillées que brouillonnes. Et cette folie dont les samples de musique juive (des 78-tours de l’entre-deux-guerres) viennent prononcer le grain. Ajoutez à ça que Socalled ne sait pas seulement bien s’entourer (le rappeur québécois Sans Pression, le pianiste lounge Irving Fields, etc.), dompter les instruments, et mêler avec génie des sons improbables : derrière sa dégaine d’informaticien ébouriffé quoique dégarni se cache un MC de talent qui n’a rien à envier à ses invités.
Vous avez peut-être entendu « You Are Never Alone » - ou la chanson d’un « jewish cowboy » - sur les ondes françaises. Ca tombe bien, c’est un des meilleurs titres de l’album. Pour le reste, on apprécie « Let’s Get Wet », morceau électro aux accents orientaux, mais aussi le rap en yiddish de « Ich Bin A Border By Mayn Vayb », ou encore le plus traditionnel « Heart Attack Feeling ».
Au final, un album goûteux mais on reste un peu sur sa faim : trop d’amuse-gueules dans le menu, car sur les douze titres on compte pas moins de cinq interludes, intro ou remix. On peut toujours se rassasier en écoutant l’album précédent intitulé The Socalled Seder, sur lequel Josh Dolgin avait notamment invité Matisyahu, son équivalent new-yorkais et reggae en matière de musique juive.
Ainsi est Socalled, touche-à-tout canadien (le monsieur est aussi photographe, réalisateur de films d’animation, magicien…) qui assaisonne hip-hop et électro d’une sauce klezmer particulièrement savoureuse. Et encore, la recette est loin d’être exhaustive. Sur GhettoBlaster, une quarantaine d’artistes de divers horizons musicaux sont venus mettre la main à la pâte. Un projet rassembleur plus qu’un simple album, donc, un peu dans la veine de Gorillaz, mais pour un résultat résolument différent et plus homogène. Restent le côté expérimental et, surtout, la richesse de productions plus fouillées que brouillonnes. Et cette folie dont les samples de musique juive (des 78-tours de l’entre-deux-guerres) viennent prononcer le grain. Ajoutez à ça que Socalled ne sait pas seulement bien s’entourer (le rappeur québécois Sans Pression, le pianiste lounge Irving Fields, etc.), dompter les instruments, et mêler avec génie des sons improbables : derrière sa dégaine d’informaticien ébouriffé quoique dégarni se cache un MC de talent qui n’a rien à envier à ses invités.
Vous avez peut-être entendu « You Are Never Alone » - ou la chanson d’un « jewish cowboy » - sur les ondes françaises. Ca tombe bien, c’est un des meilleurs titres de l’album. Pour le reste, on apprécie « Let’s Get Wet », morceau électro aux accents orientaux, mais aussi le rap en yiddish de « Ich Bin A Border By Mayn Vayb », ou encore le plus traditionnel « Heart Attack Feeling ».
Au final, un album goûteux mais on reste un peu sur sa faim : trop d’amuse-gueules dans le menu, car sur les douze titres on compte pas moins de cinq interludes, intro ou remix. On peut toujours se rassasier en écoutant l’album précédent intitulé The Socalled Seder, sur lequel Josh Dolgin avait notamment invité Matisyahu, son équivalent new-yorkais et reggae en matière de musique juive.
3 Comments:
Ah le premier petit commentaire d'un second fabien. Une nouvelle touche en provenance de Toulouse et en station à Strasbourg. Bienvenue.
Ah! Maître Mollax et sa plume de feu!
Je partage le point de vue sur cet album! J'ai adoré le voir sur scène, ça donne une autre dimmension du personnage, qui est par ailleurs ultra ouvert, prêt à partager un petit j***t à la fin du concert avec ses "fans", qui fait des blagues pendant le concert etc. Il a aussi sorti un album avec Sophie Solomon (violoniste soliste/membre du groupe Oi Va Voi): "Hip Hop Khasene", très bon aussi. Je mettrai des vidéos de ses deux derniers concerts à Paris sur youtube. A bientôt, bravo pour le blog! Victor/"D2A Crew"
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