Comment rester objectif face à cet album ? Funeral en 2004 avait produit chez moi l’effet d’une bombe, bouleversant à jamais ma façon d’écouter la musique. Ecoulé à plus d’un million d’exemplaire sur la planète rock, les huit canadiens venaient d’inventer la pop mélancolico euphorisante, issue de multiples paradoxes dont la voix de Win Butler, qu’on vénère ou qu’on déteste. Je n’irai pas plus loin, tout a déjà été dit sur cet album.
C’est donc non sans une certaine appréhension que je me suis plongé dans ce Neon Bible cru 2007 homonyme du roman posthume de John Kennedy Toole. Installation quasi religieuse pour un album qui ne l’est pas moins, puisque entièrement conçu au chœur d’une ancienne église. J’éteins mes lumières et allume ce qui doit l’être. Il m’aura fallu exactement pas moins de quatre écoutes pour atteindre le merveilleux du bout de l’oreille.
Onze chansons, plus courtes, plus denses, plus complexes et plus simples à la fois. Un dédale de sonorités aux envolées lyriques d’une tension de tous les instants. Orgues de barbarie, mandolines, harpes, violons, accordéons sont une fois de plus au menu d’arrangements tous plus grandiloquents les uns que les autres. Et cette voix proche de Morrissey, jamais fausse, toujours bouleversante, qui nous fait par moment, nous simples humains, fréquenter les étoiles.
Admiré par Chris Martin, acclamé par Bono, adulé par Bowie et monté par Markus Dravs et Scott Colburn (Animal Collective), Arcade Fire est rassembleur. Nul ne peut résister à ce son gothique, à cet océan de bruit, à cette explosion des oreilles et des sens, on ne sort pas indemne de cette véritable messe scénique, de cet amour de la musique étalé au grand jour. La lumière se rallume, je reprends mes esprits, je viens de faire un voyage, la musique ne sera plus jamais pareille.
D’une incroyable homogénéité, les titres s’enchaînent et se complètent. "Black mirror" d’abord et "Keep the car running" pour enfoncer le clou et laisser ses stigmates. Pause avec le titre éponyme. Ecoutez les premières notes de "Intervention" le volume au taquet et ne me dîtes pas que vos poils ne se hérissent pas sur vos bras. Le reste est beau, jusqu’à "No cars go", déjà entendu dans le premièr Ep mais qui a subi là un sévère coup de speed. Et c’est le très blues "My body is a cage" qui conclut cette bible lumineuse sans qu’on n'ai vu le temps passer. L’attente du troisième opus risque d’être un sacré chemin de croix, enfin je crois…
En bref: Il est un peu tôt pour déclarer Neon Bible meilleur disque 2007, et pourtant... Exercice réussi du deuxième album, au moins aussi bon que le monstrueux Funeral entre envolées lyriques et rock baroque grandiloquant. Chef d'oeuvre.
C’est donc non sans une certaine appréhension que je me suis plongé dans ce Neon Bible cru 2007 homonyme du roman posthume de John Kennedy Toole. Installation quasi religieuse pour un album qui ne l’est pas moins, puisque entièrement conçu au chœur d’une ancienne église. J’éteins mes lumières et allume ce qui doit l’être. Il m’aura fallu exactement pas moins de quatre écoutes pour atteindre le merveilleux du bout de l’oreille.
Onze chansons, plus courtes, plus denses, plus complexes et plus simples à la fois. Un dédale de sonorités aux envolées lyriques d’une tension de tous les instants. Orgues de barbarie, mandolines, harpes, violons, accordéons sont une fois de plus au menu d’arrangements tous plus grandiloquents les uns que les autres. Et cette voix proche de Morrissey, jamais fausse, toujours bouleversante, qui nous fait par moment, nous simples humains, fréquenter les étoiles.
Admiré par Chris Martin, acclamé par Bono, adulé par Bowie et monté par Markus Dravs et Scott Colburn (Animal Collective), Arcade Fire est rassembleur. Nul ne peut résister à ce son gothique, à cet océan de bruit, à cette explosion des oreilles et des sens, on ne sort pas indemne de cette véritable messe scénique, de cet amour de la musique étalé au grand jour. La lumière se rallume, je reprends mes esprits, je viens de faire un voyage, la musique ne sera plus jamais pareille.
D’une incroyable homogénéité, les titres s’enchaînent et se complètent. "Black mirror" d’abord et "Keep the car running" pour enfoncer le clou et laisser ses stigmates. Pause avec le titre éponyme. Ecoutez les premières notes de "Intervention" le volume au taquet et ne me dîtes pas que vos poils ne se hérissent pas sur vos bras. Le reste est beau, jusqu’à "No cars go", déjà entendu dans le premièr Ep mais qui a subi là un sévère coup de speed. Et c’est le très blues "My body is a cage" qui conclut cette bible lumineuse sans qu’on n'ai vu le temps passer. L’attente du troisième opus risque d’être un sacré chemin de croix, enfin je crois…
En bref: Il est un peu tôt pour déclarer Neon Bible meilleur disque 2007, et pourtant... Exercice réussi du deuxième album, au moins aussi bon que le monstrueux Funeral entre envolées lyriques et rock baroque grandiloquant. Chef d'oeuvre.
"Intervention" :
Et pour vous convaincre de l’énergie du groupe, "No cars go" en live à Rock en Seine :
4 Comments:
fraudait peut-etre que j'écoute ces petits canadiens de plus près... je vais m'y pencher... bises, fab
Je crois, mon cher Ju, que nous n'avons pas fini d'explorer la scène canadienne. Il se passe des choses très importantes pour la musique au pays des caribous, depuis quelques années.
J'ai de nouveau regardé le live d'Arcade Fire à l'instant. Très impressionnant, très organique...
Salutations
Funeral est un album que j'écoute très souvent, la musique est profonde, les paroles sincères, je vais m'empresser d'écouter ce nouvel album. Bien vu Ju ! Au fait le live Youtube a été fait à Rock en seine de l'été 2005, car en 2006 je les aurais vu !
Bien vu charly, en effet c'était en 2005, my mistake! Je ne savais pas que tu écoutais l'Aracade Fire régulièrement et j'en suis ravi. Tu peux aller sans souci vers ce nouvel opus, qui te décevra au début mais que tu apprécieras de plus en plus au fil des écoutes.
La bise.
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