Les dingos de chez Katapult sont des artisans de la house. Ils ne se piquent pas de sortir des concept-albums, de remixer Cerrone ou d'enregistrer avec des orchestres symphoniques. Non. Eux, leur dada, c'est juste de balancer la galette, de faire swinguer les jambons, virevolter les croupes, de fouetter les esgourdes à coups de platines.
La plupart des titres de cette troisième compilation du collectif parisien sont plutôt musclés, avec des beats pilonnants et d'énormes infra-basses. C'est de la house minimale, certes, mais sans froideur excessive car sous perfusion de funk. De la musique festive, en somme. Ce nouvel épisode se distingue pourtant des précédents lorsqu'il se permet des plongées dans une électro plus saccadée, ou une pop déglinguée, à l'image de "Wet" d'Electroménager où une voix bien brittish scande : " We want you liquid! We want you wet!". Quelques invités - complètement inconnus, je dois l'avouer - viennent en renfort des habitués de la maison que sont Automat, Cabanne ou Ark, vieux mercenaires de la scène française. Parmi ces apparitions on appréciera celle de la Suissesse Sonja Moonear, dont le "99 Erikas" lorgne vers une techno sombre à la Josh Wink.
Sans être grandiose, cette petite compile sortie début février fait son boulot très proprement. Plus éclectique que les premiers volumes, elle n'en reste pas moins fidèle aux fondamentaux du crew Katapult que sont la danse et la bonne humeur. A réserver, toutefois, aux amateurs de sons qui tabassent.
Côté playlist, le "2002" du singulier duo Nôze s'impose dès la première écoute, avec ses ahurissants échantillons de grattements et de cuica - ce petit tambour brésilien gémissant - qu'enveloppe un synthé dense et grinçant. Un morceau que je classe immédiatement au rayon "Classiques". Les Cerveaux Lents, autre binôme composé d'Ark et de Mikael Weill, proposent un "In The Crack" plus basique dont le groove parvient à pénétrer les membranes les plus isolées du cerveau. Fort taux de pénétration également pour le "Prelude 4" d'Automat, aux charmantes résonances 80's.
Les curieux peuvent jeter un oeil sur la page du label Karat, qui abrite les Katas :
http://www.myspace.com/karatrecords
1 Comment:
De la tubularité, de la tubularité et encore de la tubularité ! Bref, tout ce que j'aime... par contre impossible de trouver ce scud sur la mule... Je serais obligé de venir éternellement l'écouter chez toi mon petit Dave et à chaque fois de me mettre une bonne dose de Nôze!A gros volume bien évidemment.
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