Autant vous le dire d’emblée, je suis en pleine période Lou Reed. Légèrement subjugué, je dois l’avouer. Je comptais à l’origine vous parler de ce chef d’œuvre qu’est Transformer, deuxième album produit par David Bowie, mais je me suis ravisé. C’est finalement sur Berlin, sorti en 1973, que je souhaite attirer votre attention et vos oreilles d'enfants de babylone.
Rappels préalables. Lewis Alan Reed est né en 1942 à New York, ville qu’il ne quittera guère et chantera à merveille. « I’m a New York city man » répètera-t-il sans cesse. Dès son plus jeune âge, Lou est barré au grand dam de ses parents, et, à 17 ans, ces derniers le soumettent à des séances d’électrochoc, une expérience qu’il chantera dans "Kill your sons". Sa rencontre avec Delmore Schwartz, poète et enseignant à l’université de Syracuse, l’encourage à écrire. Puis avec John Cale, musicien gallois de formation classique, il donne naissance à ses premières chansons. Nous sommes en 1965. Un an plus tard, Andy Warhol remarque Lou au Café Bizarre de Greenwich Village pour l’épopée que vous connaissez… En 1967, sort The Velvet Underground et Nico, produit par le pape du pop. Grand succès et date importante de l’histoire du rock. Après tout juste quatre années d’existence, le groupe implose, quatre albums au compteur. Lou Reed s’éloigne de la musique et de New York, fait rare. Le come back se produit rapidement, en 1972, pour un album éponyme un peu à côté de la plaque. Ce ne sera pas le cas avec Transformer. Baroque, puissant, émouvant, virtuose. L’album cartonne. Ecoutez "Make up" si vous ne connaissez pas ce titre, un bijou. Bref, la carrière solo de Lou Reed démarre en trombe. 1973 voit débarquer le troisième album du new-yorkais, Berlin.
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Lou Reed a 31 ans. Pour sa nouvelle aventure en solitaire, il s’entoure de musiciens de talents comme Jack Bruce du groupe rock hippie Cream. La production sera assurée par le canadien Bob Erzin, qui s’était occupé avec succès d’Alice Cooper. De cette collaboration émerge un album ultra-mélancolique, certainement à ranger dans notre catégorie « Parlons suicide entre amis ». Sauf qu’il ne s’agit pas seulement de mélancolie dont il est question avec Berlin. Mais aussi et surtout de virtuosité. En dix chansons, Lou Reed nous narre l’histoire d’un couple (Jim et Caroline), une relation de peines et de souffrances abordée à travers les thèmes de la drogue, de la prostitution, de la violence conjugale, du masochisme, de la maltraitance d’enfants et du suicide. Le tout, sous le signe d’un profond désespoir. Le public n’est pas séduit. Pourtant l’album est d’une rare beauté, Lou Reed se fait un crooner de talent. Son chant prend aux tripes. La petite histoire de l’album est emblématique du disque et de sa tonalité. Le huitième morceau s’intitule "The kids". Il évoque la séparation forcée d’une mère et de son enfant. On peut y entendre des cris d’enfants. Il paraîtrait que le producteur Bob Erzin, pour les enregistrer, est rentré un soir chez lui et à annoncer à ses rejetons que leur mère était décédée. Ravissant.
Lou Reed a 31 ans. Pour sa nouvelle aventure en solitaire, il s’entoure de musiciens de talents comme Jack Bruce du groupe rock hippie Cream. La production sera assurée par le canadien Bob Erzin, qui s’était occupé avec succès d’Alice Cooper. De cette collaboration émerge un album ultra-mélancolique, certainement à ranger dans notre catégorie « Parlons suicide entre amis ». Sauf qu’il ne s’agit pas seulement de mélancolie dont il est question avec Berlin. Mais aussi et surtout de virtuosité. En dix chansons, Lou Reed nous narre l’histoire d’un couple (Jim et Caroline), une relation de peines et de souffrances abordée à travers les thèmes de la drogue, de la prostitution, de la violence conjugale, du masochisme, de la maltraitance d’enfants et du suicide. Le tout, sous le signe d’un profond désespoir. Le public n’est pas séduit. Pourtant l’album est d’une rare beauté, Lou Reed se fait un crooner de talent. Son chant prend aux tripes. La petite histoire de l’album est emblématique du disque et de sa tonalité. Le huitième morceau s’intitule "The kids". Il évoque la séparation forcée d’une mère et de son enfant. On peut y entendre des cris d’enfants. Il paraîtrait que le producteur Bob Erzin, pour les enregistrer, est rentré un soir chez lui et à annoncer à ses rejetons que leur mère était décédée. Ravissant.
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Je n’ai rien trouvé à vous faire écouter en ligne. Néanmoins, si vous tombez un jour sur Berlin, ne soyez pas distrait à l'approche de "Lady day", en hommage à Billie Holiday, et "The Kids". Profond et magistral.
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A lire aussi : Saly can't dance (1974)
1 Comment:
Perfume and ...ninininin toutoutou , you re such a slick little girl tininin... bon ok je m=ne connais pas les paroles mais la chanson est gege!
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