21 mars 2007

The Sleepy Jackson - Lovers (2003)

Groupe australien à particule, The Sleepy Jackson n’est pourtant que la création d’un seul homme, Luke Steele, personnalité à part dans la grande lignée de ces artistes un peu dérangés, souvent illuminés, toujours perfectionnistes mais bourrés de talent. Toutes les rumeurs ont couru sur ce Brian Wilson australien, ce maestro de la pop barrée aux multiples personnalités et à la consommation de drogue plus que soupçonnée.
_
Toujours est-il qu’en 2003 Luke Steele accouche d’un premier album signé chez Virgin. Résultat : treize titres dont l’inspiration, la voix et les arrangements en font immédiatement un chef d’œuvre de pop psyché, très remarqué lors de sa sortie mais un peu oublié aujourd’hui. Largement inspiré des années 1970, sa musique est un fourre-tout parfait de ce qu’on fait de mieux les Beatles, Lou Reed, les Beach Boys, REM, Beck et j’en passe. Bien plus qu’un medley pop rock des trente dernières années, Lovers délivre des mélodies évidentes, déchirantes, radieuses et généreuses, non sans une certaine mélancolie mêlée de joie enfantine. Luke Steele, multi-instrumentaliste s’occupe de tout, jusqu’aux chœurs épatants qui donnent cette touche grandiloquente à un album déjà si riche. Une finesse qui lui fera cruellement défaut sur son second album Personality qui offre une musique ample et volontaire mais dénuée de modestie. Avec Lovers, Luke Steele réussit le pari de réunir sur un disque en 2003 le psychédélisme californien, la country de Nashville et la mélodie pop de Liverpool dans un mélange de haut vol et de toute beauté. Souhaitons lui juste de garder la tête sur les épaules.

L’album complet au possible démarre vraiment pour moi avec un "Vampire Racehouse" indéniablement enraciné chez le Velvet. Puis vient "Acid in my heart", ballade pop facile et "Fill me with apples" à l’ambiance si particulière. Retenons également "Tell the girls that I’m not hangin out" et son refain électro Nanananana. Puis "Come to this", si pop, mélange parfait des Beatles et d’Oasis. "Miniskirt" typiquement américaine nous refait traverser l’Atlantique d’un coup de country. Une diversité étonnante pour un jeune australien à moustaches qui a largement remporté son pari et dont on attend des nouvelles avec impatience.

2 Comments:

Yann said...

Bob Dylan aurait-il eu des descendants musiciens? en tout cas, niveau look, esprit déjanté et intonnations de voix, la ressemblance est flagrante... Moi ça me plait. Enjoy everybody!

Nickx said...

Un album avec beaucoup de Steele !