05 avril 2007

Amy Winehouse - Back to black (2006)

Aux premières intonations de voix, je me demande si un croisement entre Anastacia et Macy Gray version rhythm and blues peut fonctionner. Puis la musique s’affirme avec fantaisie et Amy Winehouse lui répond en finesse, de plus en plus convaincante. Définitivement c’est autre chose. On se laisse facilement porter par ce Back to black, album « black love » servi par une hôtesse délicate et de bon goût. Une surprise bien sympa, me dis-je.

Amy Winehouse est une petite britannique de 23 ans, fan des sixties et en particulier des Shangri-Las. En 2003, donc plus jeunette encore de trois annuités, elle sort son premier album, Frank. Un son mature estampillé soul music aux accents jazz. Gros carton en Angleterre et aux States. La France loupe ce disque (enfin plutôt Univers-sale) et percute sur sa seconde livraison, la dénommée Back to black, sortie en 2006 outre-manche. Une produit bien ficelé de Salaam Remi (The Fugees) où je découvre une très belle voix soul sur des instrumentaux variés et efficaces. Le disque conte une succession d’histoire d’amour et de cul dans un style référencé « bad girl ». Car la demoiselle se la joue bad. Dans le texte et à la ville. Bourrée sur les plateaux télé. Bourrée sur scène. Loupant parfois ses propres concerts. « Ils ont voulu m’envoyer en cure de désintox et j’ai dit non, non, non », ainsi débute la premier titre de l’album. Plus qu’une simple coïncidence, un annonce de la tonalité de ce Back to black. La jeune fille a un talent certain, la langue bien pendue et une bonne gouaille. Une équation qui donne de l’épaisseur à un album aux textes néanmoins sans grand intérêt et que je prenais, dans un premier temps, pour une énième production pop à la mode. Les préjugés sont rapides.

Pour faire rapide, un disque de caractère, très contemporain, moins jazzy que le précédent album Frank, mais mariant harmonieusement les influences. Rhythm and blues, soul, pop voire ska pour « Just friends ». Pour les curieux et les curieuses.

Côté liste de lecture, je vous épargne « Rehab », présent sur radioblog mais bien trop r’n’b et horripilant. Le reste du cd est, par contre, plutôt agréable. Trois amuse-gueules pour vos oreilles : le très clairement soul « You know I’m no good » aux parties cuivres parfaitement ajustées, ainsi que les deux spleens « Back to black » et « Wake up alone ». Bon appétit mais gare à l’indigestion. Ca peut venir et surprendre rapidement.
Fab.






1 Comment:

Stony Mallony said...

En plus d'être physiquement bien agréable, sa voix l'est aussi! Je ne sais pas si tu as écouté son album "live in Paradiso" mais il est sympa mais trop proche des versions albums je trouve!sinon le mélange de soul, funk et un peu raggae au niveau sonore est plutôt bien dosé!