
Avec classe, ce petit bout de femme fait preuve d’une présence vocale et d’une inspiration époustouflante. C’est peut-être cela que l’on appelle le talent. Car c’est sa voix qui interpelle dès les premiers rugissements où on se croit à entendre ni plus ni moins qu’un Jeff Buckley réincarné en dame, avec toute sa grâce. A la fois introspection, confession et poème, BMTW nous récite des souvenirs d’enfance, des ambiances, des joies comme des peines. On y trouve le lyrisme d’une Beth Gibbons, la composition d’une Kate Bush, du Björk même.
Artiste au champs musical large, elle compose en même temps un quartet à cordes intitulé Thousand shark’s teeth et se livre cette année à l’exercice périlleux du remix de ses propres titres sur Tear it down que je n’ai pas encore eu la chance d’écouter. Désespérément folk et profondément moderne, BMTW a conquis critiques et public par ses rythmes lancinants et addictifs. Aucune chance que vous ne soyez pas séduits vous aussi.
Si Gone away vous embarquera très loin dans sa langueur passagère, Dragonfly lui emboîtera le pas. Changement de genre avec les hurlements cardiganiens de Freak out et surtout le brouillard magique qui plane sur Disappear. La tristesse assumée de The good and the bad guy devrait sincèrement vous achever et vous faire replonger pour de nombreuses autres écoutes, toutes plus enrichissantes les unes que les autres.
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