Avec la complicité du compositeur américain Carl Stone, sur les titres “Thousand” et “Usunibi”, le vague devient plus expérimentale. Musiques électronique et classique se tutoient, communiquent. Le piano s'évapore. Instant d'apnée dans les profondeurs. Je nage. Et curieusement vole l'instant d'après. Porté, transporté par la musique.
Ihara crée les ambiances les unes après les autres. Véritable peintre sonore impressionniste. Des voix samplées se font leur place dans “Shunpoudoh” pour nous surprendre d'un rythme cahotant. Sur “Photo dynasmo” la partie vocale est plus fantomatique et évasive. Nous entraînant dans des brouillards et des vapeurs hasardeux. Une forêt embrumée. J'erre dans un monde mystérieux, dont les intonations m'évoquent la couverture glaciale de l'album Last resort du danois Trentemoller.
L'accouplement d'un jeu de piano classique et de sonorités électroniques audacieuses est parfait, synbiotique. Hirohito Ihara nous berce, nous fait disparaître, nous rend vulnérable, nous égare. Dans une nimbe de fluides. La balade s'achève avec “Mask”, dernière plongée dans les profondeurs qui voit la mélancolie du japonais se distinguer à nouveau. Beau, doux et vibrant. Cocoonesque.
Un disque poétique d'électronica impressionniste. Bruitisme et sons concrets épousent les envolées lyriques du piano d'Hirohito Ihara avec sensibilité et justesse. Tout simplement merveilleux. A écouter dans votre bulle.
Radicalfashion
Hefty records
Victor Bermon
2 Comments:
Photo Dynasmo est particulièrement à mon goût... Merci pour ce précieux album nippon!
En effet merci Fab, très bel album, déjà dans mon caddie Amazon..
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