Deuxième couche sur le blog pour les anglais décalés de The Bees. Loin des instrument informatisés et de la frénésie londonienne, c'est toujours sur la très productive île de Wight que Paul Butler et Aaron Flectcher nous ressortent tels des élèves studieux tous leurs talents acquis en terme de jazz, de funk, de reggae et de pop. Ces gars là savent tout faire et ont acquis dans l'anonymat le plus total la capacité à pondre des morceaux qui ne ressemblent à aucun autre, pas même entre eux.
Carte postale sonore d'une île lointaine et inconnue où on fait de la musique, de la vraie, ce sont des sons chauds de cuivre et de bois qui font imploser les normes de la musique nord / sud. Car c'est carrément les tropiques qui ressortent de cet enregistrement fait dans le jardin, de ces arrangements minutieux débités sur un ton décalé à un auditeur qui en redemande dès la première écoute. D'une langueur attachante qui part dans tous les sens, une douce tendance générale à la mélancolie émane de ces harmonies vocales à la beach boys, sur un reggae triste et lent ou sur un rythme carnaval.
Sunshine, titre éponyme mêle le jazz et le rock psyché sur un rythme nonchalant presque insolant. A minha menina, reprise des Os Mutantes emporte très loin dans l'harmonie gospel. Deux blancs qui font du roots, 2 titres reggae à la hauteur de ce qui se fait sur le marché, le tout sur des influences pas si pesantes. Le charme tranquille et posé de Punchbag annonce la couleur. Mon champion: Sweet like a champion, sans doute du à l'extrême mélancolie qui s'en dégage. Un morceau comme j'en rêverais, si je l'osais. Ca a l'air si simple, un hamac, un cocktail, l'océan et les abeilles de Wight qui vous enrobent de leurs nappes musicales ensoleillées. Une rareté brute dans un monde qui ne l'est pas moins.
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