J'ai vu Elvis: il n'est pas mort comme on le prétend ! Trève de plaisanteries, car l'autre, le vrai (à l'état civil !), le King sera célébré comme il le mérite cette année !
Non, je veux parler bien sûr du plus célèbre binoclard du rock aux côtés de Buddy Holly ou autre Hank Marvin, le bien nommé Elvis Costello alias Napoleon Dynamite, the Emotional Toothpaste (eh oui!), the Man (rien que ça !), the Coward Brother ou bien plus sûrement Declan Mc Manus (son véritable patronyme)-c'est vrai que ça le faisait moins...
Arrivés une demi-heure avant l'ouverture de la billeterie en ce 26 juillet au théâtre de Fourvières, je remarque dans la famélique file d'attente qui se presse pour l'instant 3 choses qui me vexent: 1) ladite file d'attente confirme que Costello ne joue pas à guichets fermés, pure aberration en soi pour un tel artiste qui ne s'est pas produit en France depuis près de 10 ans 2) son nom, contrairement à Gad Elmaleh, ne figure même pas sur le long listing des artistes appelés à fouler le festival lyonnais 2007 3) les appareils photos sont proscrits, en revanche les portables (grosse hypocrisie), no soucy !!
Qu'à cela ne tienne, après avoir vérifié la servitude toute aussi jeune que tâtillone du personnel lisse et coincé du derche des placettiers (si!si!) du théâtre, Nini et moi investissons comme à notre habitude le premier rang du riquiqui hémicycle dont la scène, heureuse surprise est au même niveau, c'est-à-dire que pas de fosse, rien ! Comme le staff de Fourvières ne rigole pas, c'est assis en tailleur et pas bouger ! que nous attendons l'arrivée de The Man ! Particulièrement fébrile à l'idée de cette rencontre, je me suis déjà imaginé, en m'avançant mater le tracklisting, Elvis en personne dissimulé avec son chapeau derrière un ampli. Hélas ce n'était qu'un projo dont la mise en mouvement soudaine me fait rire silencieusement! Pugnaces, nous osons une bière servie par un saisonnier au pédigrée de barman bac moins 1 (même moi je mets moins de mousse !!) : peine perdue, elle est infame !
A 21H30 tapantes, et alors que l'enceinte s'est remplie jusqu'à la gueule, c'est avec beaucoup d'émotion que je vois arriver Costello. Cette excitation est partagée par la jeune fille d'à côté venue avec une poche pleine de 45t vintage de l'Homme, promise à une future dédicace. Elvis est suivi de son backing-band de ryhthm&blues (4 blacks infernaux aux cuivres !), un 2ème guitariste, section rythmique et bien sûr monsieur Allen Toussaint prenant place au piano à queue. Bien que tirant ostensiblement la gueule, l'incomparable Steve Nieve des Attractions (légendaire backing-band du Maître) est à l'orgue ! Physiquement méconnaissable avec sa barbe de loup de mer, Nini lui décerne le titre de sosie de l'été ; c'est un private joke dont nous rions beaucoup !
Ouane, tou, frit, fore et ça démarre chaloupé, swinguant tout ce qu'on veut : l'ensemble de The River In Riverse son dernier effort partagé avec Toussaint est à l'honneur, mais très vite, Elvis sensible à l'enthousiasme des premiers rangs -où il se balade à la coule micro en main- revient en scène et d'un geste nous incite à nous rapprocher ! Les crampes naissantes (remember position en tailleur !) et l'excitation palpable sont autant d'éléments déclencheurs ! Elvis Costello est en grande forme ! Son vibrato si caractéristique, sa voix magnifique est aussi puissante qu'il y a 30 ans, témoins ces quelques essais a capella que peu de rockers de sa génération iraient se permettre ! Avec son jeu de guitare si minimaliste mais unique en son genre, Elvis balance son nouvel album donc, entremèlé de vieilles scies revisitées à la sauce New Orleans !
Comme prévu sur le tracklisting, nous avons droit à un "Pump It Up"d'anthologie, un "Watching The Detetctives", reggae séminal d'abord méconnaissable et à moult titres de Get Happy (normal, album d'obédience northern soul).
Le meilleur est à venir; ravi de l'accueil qui lui est fait, Elvis Costello légèrement empâté dans sa silhouette mais toujours dépositaire de cette patine de songwriter de génie (aucun rapport il est vrai !) oscille entre francs traits d'humour à la Woody Allen ("Il est sympa ce théâtre, il sera encore plus beau une fois qu'il sera terminé !") et moment d'émotivité pure : cette reprise d' I Want You, l'un de ses plus beaux morceaux, avec le seul Nieve au piano, lors du rappel ! Un rappel particulièrement goutu puisqu'il nous offre outre cette déchirante ode amoureuse, un brelan de titres dont l'imputrescible "Alison", entoné par tout un théâtre en fusion !
Alison, souvenez-vous, suckers, c'était il y a 30 ans : "A-a-a-a-a-a-a-a-lisooooooon ! My aim is true" qui donnait son titre à son légendaire premier LP, une époque où des artistes aussi essentiels que les Specials, Joe Jackson, Damned, Clash ou Wire sortaient leurs premiers disques, époque du punk mais déjà annonciateur du ska et de la new-wave !
Ultime retour avec le groupe au complet où il semble qu'enfin le service d'ordre très raide du string se détende peu à peu, leur chef finissant même par esquisser un sourire !
Ah, j'oubliais ! La jeune fille a eu droit en plein morceau à son barbouillage de pochettes de la part d'un Costello énamouré et particulièrement jovial il est vrai, l'henaurme section cuivres se disperse dans la nuit en tapant des mains complices ! Tout n'est qu' amour !
Le public constitué d'autant de néophytes que de fans de la première heure s'en va rassasié et heureux ! Restent 2 heures de route à se fader après un interminable circuit glauque (travaux à la bretelle d'accès de l'autoroute) dans l'univers de la prostitution lyonnaise ! Ce soir, je n'ai peut-être pas vu Dieu mais Elvis était là ! Et j'y étais !
Non, je veux parler bien sûr du plus célèbre binoclard du rock aux côtés de Buddy Holly ou autre Hank Marvin, le bien nommé Elvis Costello alias Napoleon Dynamite, the Emotional Toothpaste (eh oui!), the Man (rien que ça !), the Coward Brother ou bien plus sûrement Declan Mc Manus (son véritable patronyme)-c'est vrai que ça le faisait moins...
Arrivés une demi-heure avant l'ouverture de la billeterie en ce 26 juillet au théâtre de Fourvières, je remarque dans la famélique file d'attente qui se presse pour l'instant 3 choses qui me vexent: 1) ladite file d'attente confirme que Costello ne joue pas à guichets fermés, pure aberration en soi pour un tel artiste qui ne s'est pas produit en France depuis près de 10 ans 2) son nom, contrairement à Gad Elmaleh, ne figure même pas sur le long listing des artistes appelés à fouler le festival lyonnais 2007 3) les appareils photos sont proscrits, en revanche les portables (grosse hypocrisie), no soucy !!
Qu'à cela ne tienne, après avoir vérifié la servitude toute aussi jeune que tâtillone du personnel lisse et coincé du derche des placettiers (si!si!) du théâtre, Nini et moi investissons comme à notre habitude le premier rang du riquiqui hémicycle dont la scène, heureuse surprise est au même niveau, c'est-à-dire que pas de fosse, rien ! Comme le staff de Fourvières ne rigole pas, c'est assis en tailleur et pas bouger ! que nous attendons l'arrivée de The Man ! Particulièrement fébrile à l'idée de cette rencontre, je me suis déjà imaginé, en m'avançant mater le tracklisting, Elvis en personne dissimulé avec son chapeau derrière un ampli. Hélas ce n'était qu'un projo dont la mise en mouvement soudaine me fait rire silencieusement! Pugnaces, nous osons une bière servie par un saisonnier au pédigrée de barman bac moins 1 (même moi je mets moins de mousse !!) : peine perdue, elle est infame !
A 21H30 tapantes, et alors que l'enceinte s'est remplie jusqu'à la gueule, c'est avec beaucoup d'émotion que je vois arriver Costello. Cette excitation est partagée par la jeune fille d'à côté venue avec une poche pleine de 45t vintage de l'Homme, promise à une future dédicace. Elvis est suivi de son backing-band de ryhthm&blues (4 blacks infernaux aux cuivres !), un 2ème guitariste, section rythmique et bien sûr monsieur Allen Toussaint prenant place au piano à queue. Bien que tirant ostensiblement la gueule, l'incomparable Steve Nieve des Attractions (légendaire backing-band du Maître) est à l'orgue ! Physiquement méconnaissable avec sa barbe de loup de mer, Nini lui décerne le titre de sosie de l'été ; c'est un private joke dont nous rions beaucoup !
Ouane, tou, frit, fore et ça démarre chaloupé, swinguant tout ce qu'on veut : l'ensemble de The River In Riverse son dernier effort partagé avec Toussaint est à l'honneur, mais très vite, Elvis sensible à l'enthousiasme des premiers rangs -où il se balade à la coule micro en main- revient en scène et d'un geste nous incite à nous rapprocher ! Les crampes naissantes (remember position en tailleur !) et l'excitation palpable sont autant d'éléments déclencheurs ! Elvis Costello est en grande forme ! Son vibrato si caractéristique, sa voix magnifique est aussi puissante qu'il y a 30 ans, témoins ces quelques essais a capella que peu de rockers de sa génération iraient se permettre ! Avec son jeu de guitare si minimaliste mais unique en son genre, Elvis balance son nouvel album donc, entremèlé de vieilles scies revisitées à la sauce New Orleans !
Comme prévu sur le tracklisting, nous avons droit à un "Pump It Up"d'anthologie, un "Watching The Detetctives", reggae séminal d'abord méconnaissable et à moult titres de Get Happy (normal, album d'obédience northern soul).
Le meilleur est à venir; ravi de l'accueil qui lui est fait, Elvis Costello légèrement empâté dans sa silhouette mais toujours dépositaire de cette patine de songwriter de génie (aucun rapport il est vrai !) oscille entre francs traits d'humour à la Woody Allen ("Il est sympa ce théâtre, il sera encore plus beau une fois qu'il sera terminé !") et moment d'émotivité pure : cette reprise d' I Want You, l'un de ses plus beaux morceaux, avec le seul Nieve au piano, lors du rappel ! Un rappel particulièrement goutu puisqu'il nous offre outre cette déchirante ode amoureuse, un brelan de titres dont l'imputrescible "Alison", entoné par tout un théâtre en fusion !
Alison, souvenez-vous, suckers, c'était il y a 30 ans : "A-a-a-a-a-a-a-a-lisooooooon ! My aim is true" qui donnait son titre à son légendaire premier LP, une époque où des artistes aussi essentiels que les Specials, Joe Jackson, Damned, Clash ou Wire sortaient leurs premiers disques, époque du punk mais déjà annonciateur du ska et de la new-wave !
Ultime retour avec le groupe au complet où il semble qu'enfin le service d'ordre très raide du string se détende peu à peu, leur chef finissant même par esquisser un sourire !
Ah, j'oubliais ! La jeune fille a eu droit en plein morceau à son barbouillage de pochettes de la part d'un Costello énamouré et particulièrement jovial il est vrai, l'henaurme section cuivres se disperse dans la nuit en tapant des mains complices ! Tout n'est qu' amour !
Le public constitué d'autant de néophytes que de fans de la première heure s'en va rassasié et heureux ! Restent 2 heures de route à se fader après un interminable circuit glauque (travaux à la bretelle d'accès de l'autoroute) dans l'univers de la prostitution lyonnaise ! Ce soir, je n'ai peut-être pas vu Dieu mais Elvis était là ! Et j'y étais !
2 Comments:
Welcome à toi frérot avec un premier jet qui donne envie d'écouter ou ré-écouter The Man, merci.
Salut,
Une chronique du même concert ici :
http://www.foutraque.com/chronique_festival.php?id=2921
Et un chouette enregistrement du concert de Lucerne en 2 parties :
Partie 1
http://rapidshare.com/files/86209162/El.Cos.2007-07-25_Lucerne.01.by.Asso.rar
Partie 2
http://www.megaupload.com/fr/?d=H6FOY19X
En mémoire d'une belle soirée
Bonne continuation
yk
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