Le froid s’est définitivement abattu sur Bordeaux ce vendredi 26 octobre et c’est armé d’écharpe et de bonnet que je me rend au théâtre Barbey ce soir. Après avoir hésité avec le rock belge de Zita Zwoon, j’opte finalement pour l’une des sensation françaises du moment, j’ai nommé Fancy, d’autant plus que la première partie This is pop semble bien alléchante elle aussi. Pourtant, malgré deux bons brelans parisiens, l’histoire retiendra qu’il n’y a pas eu full.
Installés dans la salle club de Barbey, M, L et S les trois membres de This is pop entrent en scène visiblement décontenancés par le vide sidéral de la salle. 50 personnes à tout casser, sans doute la faute à la programmation chargée de cet automne. Passons. C’est donc tétons pointés vers un auditoire frileux que débute le premier set. En activité depuis deux ans, This is pop allie la puissance au dépouillement. Pas de batteur mais une boîte à rythmes qui fait son travail. Au final on se laisse facilement captiver par la présence compulsive et offensive de la chanteuse qui apporte une sacré touche de personnalité à un groupe qui sans ça, passerait presque inaperçu. Pourtant l’alchimie marche et les quelques titres écoutés sur Myspace sont bien rentrés dans mon cerveau. Il y a même des tubes. Personnel, riche en mélodies et chargé en énergie rock, This is pop n’est pas de la pop mais vaut plutôt le détour. Dommage seulement que le vide ambiant les pousse à provoquer le public en ces termes "on nous avait bien dit que les bordelais étaient des harangs froids et snobs" auquel ils se sont vu répondre un poli "parisiens de merde !". Seconde degré ou pas, allez savoir…
C’est enfin à Fancy de faire son entrée sur scène en faisant le choix de ne pas blâmer les présents et de le prendre à la rigolade. Il faut dire que le groupe a déjà fait les Eurockéennes, Rock en Seine et même la première partie de Daft Punk à Dublin devant des milliers de personnes, alors là focément… Fancy pour ceux qui ne connaissent pas c’est le groupe le plus anachronique du moment. Coupe afro d’un autre temps, costumes discos, maquillage à la Kiss et style androgyne assumé, ça fait déjà beaucoup, mais quand surgit la voix de Jesse Chaton (sic) on se dit que l’on n’est pas au bout de nos surprises. Aïgue au possible, elle cultive l’ambiguïté féminine et le côté ultra scénique. Dommage encore que cette bête de scène annoncée ne dispose ce soir que d’un petit mètre carré pour s’exprimer. Les musicos qui l’accompagnent, dans le même délire, participent au côté scénique du groupe.
On en oublierait presque la musique qui, il faut le dire, fait du bien par où elle passe. Les gars n’ont pas co écrit le Dance de Justice pour rien. Les Stones, Queen, Michaël Jackson et Diana Ross se sont donnés le rendez vous le plus improbable de ces années 2000. Tour à tout glam, funk, métal, rock et groovy, ces héros de bande dessinée alignent les tubes de leur dernier album dans une non ambiance presque attachante et n’hésitent pas à reprendre avec entrain le classique I’m so excited des 70’s. Si Fancy comptait tomber sur quelques fans ce soir, c’est raté. Ne sont présents que des curieux passionnés venus pour découvrir le phénomène. Cela donne lieu à de nombreux gags, le public présent étant incapable à la demande de Jesse de nommer un seul tube du groupe, ou même de chantonner l’intro d’une chanson. Même le succès de Seventeen n’est pas parvenu jusqu’ici. Heureusement, Jesse fait preuve de beaucoup d’humour et met dans sa poche l’aseemblée qui se sent du coup privilégiée.
Signés chez Disque primeur auc côtés des bordelais Adam Kesher, Fancy joue gentiement la carte de la provocation en dédaignant The Darkness ou encore The Rapture auxquels la critique rock a voulu les identifier. Ils auraient préféré Van Halen, Madonna même. Toujours est-il que Fancy sort plutôt génialement du cadre par son style et sa musique fantasque et certainement que dans quelques années, quand ils seront vraiment les Kings of the worlds, ils se souviendront alors de ce concert et ils relativiseront sur la notion de star. Espérons que This is pop ne se retienne pas seulement le côté Bordeaux Tombeau. De mon côté, ce semi échec de fréquentation m’aura fait découvrir deux groupes différents, complètement mis à nu, et donc complètement attachants.
http://www.myspace.com/thisispop
Installés dans la salle club de Barbey, M, L et S les trois membres de This is pop entrent en scène visiblement décontenancés par le vide sidéral de la salle. 50 personnes à tout casser, sans doute la faute à la programmation chargée de cet automne. Passons. C’est donc tétons pointés vers un auditoire frileux que débute le premier set. En activité depuis deux ans, This is pop allie la puissance au dépouillement. Pas de batteur mais une boîte à rythmes qui fait son travail. Au final on se laisse facilement captiver par la présence compulsive et offensive de la chanteuse qui apporte une sacré touche de personnalité à un groupe qui sans ça, passerait presque inaperçu. Pourtant l’alchimie marche et les quelques titres écoutés sur Myspace sont bien rentrés dans mon cerveau. Il y a même des tubes. Personnel, riche en mélodies et chargé en énergie rock, This is pop n’est pas de la pop mais vaut plutôt le détour. Dommage seulement que le vide ambiant les pousse à provoquer le public en ces termes "on nous avait bien dit que les bordelais étaient des harangs froids et snobs" auquel ils se sont vu répondre un poli "parisiens de merde !". Seconde degré ou pas, allez savoir…
C’est enfin à Fancy de faire son entrée sur scène en faisant le choix de ne pas blâmer les présents et de le prendre à la rigolade. Il faut dire que le groupe a déjà fait les Eurockéennes, Rock en Seine et même la première partie de Daft Punk à Dublin devant des milliers de personnes, alors là focément… Fancy pour ceux qui ne connaissent pas c’est le groupe le plus anachronique du moment. Coupe afro d’un autre temps, costumes discos, maquillage à la Kiss et style androgyne assumé, ça fait déjà beaucoup, mais quand surgit la voix de Jesse Chaton (sic) on se dit que l’on n’est pas au bout de nos surprises. Aïgue au possible, elle cultive l’ambiguïté féminine et le côté ultra scénique. Dommage encore que cette bête de scène annoncée ne dispose ce soir que d’un petit mètre carré pour s’exprimer. Les musicos qui l’accompagnent, dans le même délire, participent au côté scénique du groupe.
On en oublierait presque la musique qui, il faut le dire, fait du bien par où elle passe. Les gars n’ont pas co écrit le Dance de Justice pour rien. Les Stones, Queen, Michaël Jackson et Diana Ross se sont donnés le rendez vous le plus improbable de ces années 2000. Tour à tout glam, funk, métal, rock et groovy, ces héros de bande dessinée alignent les tubes de leur dernier album dans une non ambiance presque attachante et n’hésitent pas à reprendre avec entrain le classique I’m so excited des 70’s. Si Fancy comptait tomber sur quelques fans ce soir, c’est raté. Ne sont présents que des curieux passionnés venus pour découvrir le phénomène. Cela donne lieu à de nombreux gags, le public présent étant incapable à la demande de Jesse de nommer un seul tube du groupe, ou même de chantonner l’intro d’une chanson. Même le succès de Seventeen n’est pas parvenu jusqu’ici. Heureusement, Jesse fait preuve de beaucoup d’humour et met dans sa poche l’aseemblée qui se sent du coup privilégiée.
Signés chez Disque primeur auc côtés des bordelais Adam Kesher, Fancy joue gentiement la carte de la provocation en dédaignant The Darkness ou encore The Rapture auxquels la critique rock a voulu les identifier. Ils auraient préféré Van Halen, Madonna même. Toujours est-il que Fancy sort plutôt génialement du cadre par son style et sa musique fantasque et certainement que dans quelques années, quand ils seront vraiment les Kings of the worlds, ils se souviendront alors de ce concert et ils relativiseront sur la notion de star. Espérons que This is pop ne se retienne pas seulement le côté Bordeaux Tombeau. De mon côté, ce semi échec de fréquentation m’aura fait découvrir deux groupes différents, complètement mis à nu, et donc complètement attachants.
http://www.myspace.com/thisispop
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