Du jazz improvisé sur de la techno façon Detroit. Mathew Jonson, Tyger Dhula et Danuel Tate ont juste trouvé le remède dont j’avais besoin pour traverser cet automne déjà hivernal. Le second CD de 23 Seconds, surtout, m’a considérablement excité : c’est un live enregistré à Madrid le 10 mai 2007, et manifestement, Cobblestone Jazz, comme les bananes, se consomme de préférence sur place.
Ce projet made in Canada a mis plusieurs années à aboutir et relève d’une intention louable, celle de réapprendre aux amateurs de techno à aimer le jazz. Pas à la manière d’un Saint-Germain et de sa house truffée de solos de sax et de flûte, choses désormais (et malheureusement) bannies par des technophiles avides de sons inédits. Cobblestonejazz se répand dans une veine plus minimale, plus “blippée”, plus actuelle en somme.
Les beats voisinent ceux des productions européennes à la Pokerflat, mais l’atmosphère générale aiguille mes oreilles vers le saint des saints, à savoir Detroit et plus précisément le versant jazzy du label Underground Resistance. La faute aux synthés liquides et aux pianos Rhodes de Danuel Tate, qui jaillissent en fulgurances pointillistes ou se déversent en solos fluides et cristallins.
Côté studio, les perles ne manquent pas. Lime in a coconut, avec son rythme presque booty, a connu un joli petit succès en club ces derniers mois et agrémente encore les playlists de sommités comme Steve Bug ou Richie Hawtin. Slap the back s’écoute comme se vit un songe léger, en souriant, les yeux fermés, avant que PDB ne déroule une profonde vague analogique au milieu de laquelle un mélodica sonne comme le signal de cargos en partance. Tous ces bons titres s’enchaînent bien, mais à la longue la lassitude s’installe. L’album est peut-être un peu trop linéaire pour accrocher l’oreille de bout en bout. La surprise viendra donc du CD 2.
En live, Mathew Jonson épaule Tate aux claviers tout en s’occupant des basses et de la programmation en général, alors que Tyger Dhula gère les percussions et la texture atmosphérique du set. Cette organisation permet au trio de fonctionner comme un vrai groupe, chacun prêtant une attention constante aux agissements de ses partenaires. Voilà pourquoi le second CD, live si l’on excepte les deux bonus tracks, s’avère encore plus jouissif. Plus improvisé mais aussi plus dancefloor, il donne la vraie mesure de Cobblestone Jazz, capable de secouer l’audience tout en la maintenant dans un état de rêverie profond. Et dire que je les ai ratés, il y a deux semaines, au Rex !
En bref : en mixant house minimale et jazz, ce trio canadien explose les dancefloors en toute intelligence.
Les beats voisinent ceux des productions européennes à la Pokerflat, mais l’atmosphère générale aiguille mes oreilles vers le saint des saints, à savoir Detroit et plus précisément le versant jazzy du label Underground Resistance. La faute aux synthés liquides et aux pianos Rhodes de Danuel Tate, qui jaillissent en fulgurances pointillistes ou se déversent en solos fluides et cristallins.
Côté studio, les perles ne manquent pas. Lime in a coconut, avec son rythme presque booty, a connu un joli petit succès en club ces derniers mois et agrémente encore les playlists de sommités comme Steve Bug ou Richie Hawtin. Slap the back s’écoute comme se vit un songe léger, en souriant, les yeux fermés, avant que PDB ne déroule une profonde vague analogique au milieu de laquelle un mélodica sonne comme le signal de cargos en partance. Tous ces bons titres s’enchaînent bien, mais à la longue la lassitude s’installe. L’album est peut-être un peu trop linéaire pour accrocher l’oreille de bout en bout. La surprise viendra donc du CD 2.
En live, Mathew Jonson épaule Tate aux claviers tout en s’occupant des basses et de la programmation en général, alors que Tyger Dhula gère les percussions et la texture atmosphérique du set. Cette organisation permet au trio de fonctionner comme un vrai groupe, chacun prêtant une attention constante aux agissements de ses partenaires. Voilà pourquoi le second CD, live si l’on excepte les deux bonus tracks, s’avère encore plus jouissif. Plus improvisé mais aussi plus dancefloor, il donne la vraie mesure de Cobblestone Jazz, capable de secouer l’audience tout en la maintenant dans un état de rêverie profond. Et dire que je les ai ratés, il y a deux semaines, au Rex !
En bref : en mixant house minimale et jazz, ce trio canadien explose les dancefloors en toute intelligence.
1 Comment:
Ah, le retour du Dave sur un post sorti de nulle part et diablement original. Je vais écouter ça de ce pas.
Merci Dave.
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