A peine remis d’une otite chronique, c’est accompagné de soso que je me rends au Krakatoa ce vendredi à Bordeaux. Il faut être au moins deux pour assister à cette triple programmation alléchante au crescendo folk, pop, rock. La mission acceptée, nous pénétrons dans la salle avant que nos billets ne s’autodétruisent.
Deux des trois Juliens de ce soir composent la charmante équipe de Hey Hey My My, groupe d’anciens étudiants bordelais qui émerge tranquillement de la scène parisienne. Aidés d’une influence 90’s indéniable (Nada Surf, Weezer…), ces quatres là s’attachent avec enthousiasme et mélancolie à retranscrir au mieux ce qu’ils ont appris des Blonde Redhead, des Pixies et avant tout de Neil Young auquel chaque titre habrite un hommage à peine caché.
Car c’est avant tout dans le folk que nagent les mélodies d’HHMM : chemise à carreaux, barbe épaisse et harmonica en bandoulière n’attestant pas le contraire. Et ce même si Poison la ballade catchy américaine ouvre de bien nouvelles directions à ce groupe très attachant, aux membres discrets et sympathiques. Une très belle et sincère représentation de la pop folk française telle qu’elle devrait être dans un monde parfait.
De la discrétion il en est plus que jamais question pour le plus local des groupes de la soirée, j’ai nommé Calc. En voilà qui ne feront certainement pas le stade de France, qui ne vendront pas des millions d’albums, qui ne se feront pas arracher leurs chemises par des groupies en chaleur mais qui poursuivent néanmoins leur route sur une discographie impéccable. Dance of the nerve, dernier album en date paru chez les toulousains de Vicious Circle est largement mis à profit ce soir.
De retour de Berlin, l’énigmatique Julien Pras et ses quatres mousquetaires David, Mathieu, Hugo et David font vasciller les cœurs par leur poésie pop à fleur de peau, The secretive show. D’une humilité excessive, Calc n’est pas forcément calibré pour la scène et trouve d’avantage son intérêt confortablement installé au creu du canapé. Les titres ne sont pas sans rappeler les arrangements pop n’ folk de Sparklehorse, la mélancolie d’ Elliott Smith ou les envolées de chœurs et de guitares des Red House Painters. Pas de révolution électronique chez Calc, simplement une spontanéité et une simplicité de chaque instant, placant des mélodies en équilibre constant sur le fil d’une sensibilité exacerbée. Sans doute possible le plus bel atout pop hexagonal de cette fin de siècle. Rien que ça.
Changement de décor pour Stuck In The Sound, quatuor parisiens dont je sous-estimais la puissance scénique. Signés chez le très bon label Discographe, José, Emmanuel, Arno et François débarquent à Bordeaux traînant derrière eux leur réputation de groupe à fan club. Sans savoir vraiment comment, Nevermind the living dead le dernier et deuxième album, dégage une énergie rock à la rencontre des Smiths et At The Drive In.
Toy boy, le rouleau compresseur imparable du disque, ne met pas longtemps à faire remuer la masse humaine à dominante féminine de ce soir. Guitares acérées, beat explosif et voix électrique, José gigotte sous sa capuche et on aime ça. S'en suivront un impressionnant nombre de rappels laissant exténué un public conquis. Vraiment sans transition mais diablement bon. Ok les Strokes sont passés par là en 2001 avec Is this it et on bien dégrossi le boulot mais bon, ce sont dorénavant les Kaiser Chiefs et autres Bloc Party qui pourraient se sentir menacés.
http://www.myspace.com/heyheymymyband
http://www.myspace.com/calcmusic
http://www.myspace.com/stuckinthesound
Deux des trois Juliens de ce soir composent la charmante équipe de Hey Hey My My, groupe d’anciens étudiants bordelais qui émerge tranquillement de la scène parisienne. Aidés d’une influence 90’s indéniable (Nada Surf, Weezer…), ces quatres là s’attachent avec enthousiasme et mélancolie à retranscrir au mieux ce qu’ils ont appris des Blonde Redhead, des Pixies et avant tout de Neil Young auquel chaque titre habrite un hommage à peine caché.
Car c’est avant tout dans le folk que nagent les mélodies d’HHMM : chemise à carreaux, barbe épaisse et harmonica en bandoulière n’attestant pas le contraire. Et ce même si Poison la ballade catchy américaine ouvre de bien nouvelles directions à ce groupe très attachant, aux membres discrets et sympathiques. Une très belle et sincère représentation de la pop folk française telle qu’elle devrait être dans un monde parfait.
De la discrétion il en est plus que jamais question pour le plus local des groupes de la soirée, j’ai nommé Calc. En voilà qui ne feront certainement pas le stade de France, qui ne vendront pas des millions d’albums, qui ne se feront pas arracher leurs chemises par des groupies en chaleur mais qui poursuivent néanmoins leur route sur une discographie impéccable. Dance of the nerve, dernier album en date paru chez les toulousains de Vicious Circle est largement mis à profit ce soir.
De retour de Berlin, l’énigmatique Julien Pras et ses quatres mousquetaires David, Mathieu, Hugo et David font vasciller les cœurs par leur poésie pop à fleur de peau, The secretive show. D’une humilité excessive, Calc n’est pas forcément calibré pour la scène et trouve d’avantage son intérêt confortablement installé au creu du canapé. Les titres ne sont pas sans rappeler les arrangements pop n’ folk de Sparklehorse, la mélancolie d’ Elliott Smith ou les envolées de chœurs et de guitares des Red House Painters. Pas de révolution électronique chez Calc, simplement une spontanéité et une simplicité de chaque instant, placant des mélodies en équilibre constant sur le fil d’une sensibilité exacerbée. Sans doute possible le plus bel atout pop hexagonal de cette fin de siècle. Rien que ça.
Changement de décor pour Stuck In The Sound, quatuor parisiens dont je sous-estimais la puissance scénique. Signés chez le très bon label Discographe, José, Emmanuel, Arno et François débarquent à Bordeaux traînant derrière eux leur réputation de groupe à fan club. Sans savoir vraiment comment, Nevermind the living dead le dernier et deuxième album, dégage une énergie rock à la rencontre des Smiths et At The Drive In.
Toy boy, le rouleau compresseur imparable du disque, ne met pas longtemps à faire remuer la masse humaine à dominante féminine de ce soir. Guitares acérées, beat explosif et voix électrique, José gigotte sous sa capuche et on aime ça. S'en suivront un impressionnant nombre de rappels laissant exténué un public conquis. Vraiment sans transition mais diablement bon. Ok les Strokes sont passés par là en 2001 avec Is this it et on bien dégrossi le boulot mais bon, ce sont dorénavant les Kaiser Chiefs et autres Bloc Party qui pourraient se sentir menacés.
http://www.myspace.com/heyheymymyband
http://www.myspace.com/calcmusic
http://www.myspace.com/stuckinthesound
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