La Berlinoise Styrax Records et sa maison-soeur Styrax Leaves n’ont pas l’habitude de se disperser. Depuis 2003, elles se concentrent sur ce que la techno a d’intemporel : l’hypnose, le beat, l’émotion. A base de dub sobre et cadencé et de deep-techno, elles essaiment les classiques dans la discrétion la plus totale. Des vinyles énigmatiques, au tirage limité, dont je guette désormais la sortie avec obstination.
Daté d’octobre, le troisième épisode de la série In loving memory est simplement parfait. Chaque beat, mat et neutre, dévoile un peu plus un paysage neigeux et ouaté, d’une élégance infinie. Chaudement emmitouflé à bord d’un traîneau, on glisse sur les pentes nues d’une électronica murmurée, franchissant des nappes de brouillard dub toujours plus épaisses. En dignes héritiers de Basic Channel et Chain Reaction, les jeunes artistes réunis ici privilégient l’épure, mais restent soulful, à l’image du Canadien Atheus et de son Deploy, track orageux nourri au clap. Autre point d’orgue : Alone in the crowd, une introspection de plus de 10 minutes dont le titre annonce la teneur. Un produit à forte accoutumance signé BVdub.
On retrouve le même BVdub, Brock Van Wey pour l’état-civil, pour un 12” en solo, dernière galette de chez Styrax. Même langueur, même profondeur, mais une humeur plus sombre sur deux morceaux littéralement habités par la grâce, deux hymnes au voyage immobile qu’on croirait sortis des mains d’or de Carl Craig. En face B, une ambient presque architecturale s’affuble de rythmiques brisées sur A quiet vengeance, épopée frissonnante au pays de nulle part.
Garçon extrêmement prometteur, Bvdub s’est récemment lancé dans le projet Quietus Recordings. Ce label tout juste opérationnel est entièrement dédié au CD-R (?) et tire ses disques, avec artwork “personnalisé”, à 100 exemplaires seulement. Une démarche originale. Qui a dit “élitiste” ?
Daté d’octobre, le troisième épisode de la série In loving memory est simplement parfait. Chaque beat, mat et neutre, dévoile un peu plus un paysage neigeux et ouaté, d’une élégance infinie. Chaudement emmitouflé à bord d’un traîneau, on glisse sur les pentes nues d’une électronica murmurée, franchissant des nappes de brouillard dub toujours plus épaisses. En dignes héritiers de Basic Channel et Chain Reaction, les jeunes artistes réunis ici privilégient l’épure, mais restent soulful, à l’image du Canadien Atheus et de son Deploy, track orageux nourri au clap. Autre point d’orgue : Alone in the crowd, une introspection de plus de 10 minutes dont le titre annonce la teneur. Un produit à forte accoutumance signé BVdub.
On retrouve le même BVdub, Brock Van Wey pour l’état-civil, pour un 12” en solo, dernière galette de chez Styrax. Même langueur, même profondeur, mais une humeur plus sombre sur deux morceaux littéralement habités par la grâce, deux hymnes au voyage immobile qu’on croirait sortis des mains d’or de Carl Craig. En face B, une ambient presque architecturale s’affuble de rythmiques brisées sur A quiet vengeance, épopée frissonnante au pays de nulle part.
Garçon extrêmement prometteur, Bvdub s’est récemment lancé dans le projet Quietus Recordings. Ce label tout juste opérationnel est entièrement dédié au CD-R (?) et tire ses disques, avec artwork “personnalisé”, à 100 exemplaires seulement. Une démarche originale. Qui a dit “élitiste” ?
En bref : techno-dub distante et élégante à la Basic Channel. La relève est là !
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