10 janvier 2008

Julie Doiron - Woke myself up (2007)

Allez, tant que j'y suis, pourquoi ne pas développer un peu plus sur la douce Julie Doiron. Découverte pour ma part à bord du split album avec Okkervil River et confirmée par sa participation discrète à la basse sur l'album Not on top d' Herman Düne, la canadienne compositeur interprète et mère de famille traîne déjà derrière elle une discographie conséquente. Je décide d'y rentrer par ce Woke myself up, premier pas vers l'électrification de ses chansons amorcée par l'apparemment excellent Goodnight nobody. Julie laisse alors éclater toutes proportions gardées son côté pop genre Laura Veirs.

Disque fulgurant, chansons immédiates ne dépassant pas les 3 minutes, je me lève déjà après avoir écrit ces quelques lignes pour retourner la galette. Julie confirme en un clin d'oeil tout le bien qu'on pensait d'elle. Toujours aussi léger et intime mais à l'acoustique moins minimaliste, ce dernier opus continue d'apaiser au fil des écoutes. Assistée pour l'occasion par Rick White (son ex) et ses anciens acolytes du groupe indé Eric's trip, Julie reste une conteuse d'histoires aux intentions sincères, sans fioritures, simple.

Swan pound donne immédiatement l'envie de monter le volume et de hocher la tête sur de lourdes notes qui nous arrivent en plein coeur. A ne surtout pas écouter en dépression. No more est par contre très entraînant. Si elle avoue écouter bien volontiers Lou Barlow ou Bob Dylan, Julie se défend d'une certaine tradition folk en utilisant guitare électrique et en évitant justement les accords folk. Le final de The wrong guy étant carrément branché au courant alternatif.

Lumineuse, chaleureuse et naturelle, Julie brosse dans le sens du poil sans jamais sacrifier son penchant lo fi ni l'effet enregistré dans le salon, en témoigne le miaulement du chat sur I Left down (volontaire?). En moins de 30 minutes Woke myself up devient votre meilleur ami sans aucune prétention au titre tant convoité de chef d'oeuvre. Juste de bien belles chansons.

En bref: Une demi heure d'introspection sans prétention entre une Canadienne au meilleur de sa forme et sa guitare. A écouter près du feu, lové dans une couverture avec un bon chocolat chaud.



L’album :

free music

1 Comment:

Fabien said...

Marrant... j'ai chroniqué un de ses concerts il y a un petit mois pour les Dernières nouvelles d'Alsace... et j'avais hésité à faire un petit post :-) Quoiqu'il en soit une très sympathique et douce demoiselle.