11 janvier 2008

Midnight Juggernauts - Dystopia (2007)

Retenez bien ce nom, vous risquez d'en entendre parler. Enfilez votre combinaison spatiale musicale et installez vous bien confortablement. Température au sol: 18°, enceintes: ok, ampli: ok, platine: ok. Paré au décollage. Le trio électro fluo pop de Melbourne, après quelques maxis et remix chez Modular (il parait que c'est bien), livre en cette année 2007 un disque électro de science fiction biberonné aux synthés entêtants et exemplaires. Tel un voyage mystique à travers les années, les Aussies Vincent, Andy et Daniel revisitent (ou inventent) le space disco et accouchent d'un objet musical non identifié où rien n'est à jeter.

Ils ont fait la première partie US de Justice, ils ont la bénédiction des pères fondateurs de Daft Punk et ont des sérieux relents de culture eighties. Ils citent taquinement Metallica, Patrick Cowley (!) ou l'Electric Light Orchestra et on ne sait pas trop comment les définir. Pourquoi pas néo electro pop rock gothique rétro futuriste. Ca me va bien. Gothique parce que Sister of mercy n'est pas bien loin, pop parce Brian Wilson introduit le morceau Works converged et électro parce que bon voilà, ce disque est un peu une déclaration d'amour à Daft Punk. En témoigne la basse de Shadows ou encore Road to discovery. Sur ce dernier titre il n'y a qu'à écouter le récent Alive pour s'en convaincre. Et vous reprendrez bien un peu de Morricone, Twenty thousand leagues, un tsunami électrique aux synthés omniprésents. Tout comme cette voix caverneuse comme seul David Bowie sait la prendre.

Après une intro certifiée THX, Ending of an era rappelle étrangement Mademoiselle, avec son beat et ses choeurs et c'est mon coeur et mes couilles qui parlent. Parfois même, aux détours d'un couloir sonore nommé Dystopia, Midnight Juggernauts rencontre Air. S'en suit Into the galaxy, LE gros titre bien représentatif à l'intro déjà mythique de synthés distordus planants soulevés par des choeurs gonflés à l'hélium. J'imagine déjà le live. Ils ont digéré Discovery, on l'a compris. Tous les titres sont brillants et le disque ne baisse pas en intensité du début à la fin. Tombstone laisse KO, Nine lives laisse pantois. Arc en ciel laser aux sons analogiques et aux nappes vaporeuses, Dystopia rentre en orbite et se place directement dans le top ten des disques à avoir, dans le genre.

En bref: Space odyssée synthétisée et électro rock futuriste caractérisent ce disque d'enfer. Bien pensé dans l'air du temps et dans le respect des ancêtres, et dès lors, incontournable.



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Montes le son auditeur, et prends toi Into the galaxy et Tombstone dans la face:



MIDNIGHT JUGGERNAUTS - TOMBSTONE

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2 Comments:

VadeZ said...

Fan de Daft Punk, j'avoue que j'ai parfois du mal à trouver des ressemblances sonores...Le principe de reprise y est c'est vrai. Ceci dit, Tombstone et Road To recovery sont des bombes,c'est clair...

Anonyme said...

Ravi de voir ce disque chroniquer sur un blog français :)

Entièrement d'accord avec la chronique et les ayant vu en concert au Bataclan début Septembre, c'était génial, ils m'ont transporté, fait transpiré, fait mal à mes cordes vocales... ^^