Qu'il soit permis de rendre hommage à l'une des plus grandes figures tutélaires de la "pop" anglaise : il faut redécouvrir en effet l'un des grands disques des 80's, dont le maître d'oeuvre fut John 'Fuck and rrrrrot" Lydon.
Nous sommes en 1986 : en rupture de ban de PiL, son mythique et génial "2ème" groupe, tout simplement inventeur d'un dub blanc qui n'en finit plus d'être décliné aujourd'hui, Lydon recrée de toute pièce un groupe qui n'a de PiL que le nom et qui ne cessera d'être à géométrie variable jusqu'à l'avis de décès officiel dix ans plus tard....avant la remise en route ultérieure.
Johnny se découvre une nouvelle conscience politique, fait jouer les racines irlandaises, et dans un (d)étonnant mélange de heavy metal et de world parsemé de sitar et de digeridoo, se lance dans un faux premier album solo. Intitulé à l'avenant et selon le support Album, Compact ou Cassette -on imagine le même disque de nos jours intitulé MP3 File- ce curieux disque post-moderne et irrésistiblement conceptuel, qui reprend le "second verse/same as the first" des Ramones, invite à une sorte de transe, un mantra d'écorché vif, où tour à tour, des sujets tels que l'Apartheid, l'estime de soi, la trahison d'un ami resurgissent.
Les participants au projet sont tous des pointures, qu'on en juge : Ginger Baker, batteur spasmodique qui a sévi dans Cream, Ryuchi Sakamoto et ses synthés "orientaux", et surprise, un guitariste tout aussi virtuose que péniblement démonstratif, rien de moins que Steve Vai. Et le tout est orchestré par Bill Laswell.
"Rise", premier single, l'une des 7 longues pièces de l'album, et sans doute l'un des plus imparables singles des mornes 80's, voit Lydon le long d'un clip sous forme de chaos, gesticuler en pantin désarticulé et système pileux carotte. Tous les morceaux enchainés sans temps mort, portent la même urgence, la même folie et attestent du talent retrouvé de Lydon dans l'écriture. Les batteries monolithiques dont on ne peut guère trouver d'écho moderne plus approchant que celles du 10000 Herz Legend de Air pourfendent l'air.
Le mantra de Lydon, les guitares survoltées dont l'invraisemblable solo final sur "Ease" et son intro putassière très 80 au DX, achèvent d'asphyxier l'auditeur, le rouent de coups, le laissent groggy, avant l'accalmie finale, celle qui lui permet de se relever, éprouvé.
Et de comprendre qu'il vient d'écouter un grand disque. "May The Road / Rise With You !"
En bref : album atypique -jusqu'à son titre- et l'un des moins représentatifs d'un groupe alors dissous, Album n'en demeure pas moins une curiosité, une incongruité (de plus) à redécouvrir.
Nous sommes en 1986 : en rupture de ban de PiL, son mythique et génial "2ème" groupe, tout simplement inventeur d'un dub blanc qui n'en finit plus d'être décliné aujourd'hui, Lydon recrée de toute pièce un groupe qui n'a de PiL que le nom et qui ne cessera d'être à géométrie variable jusqu'à l'avis de décès officiel dix ans plus tard....avant la remise en route ultérieure.
Johnny se découvre une nouvelle conscience politique, fait jouer les racines irlandaises, et dans un (d)étonnant mélange de heavy metal et de world parsemé de sitar et de digeridoo, se lance dans un faux premier album solo. Intitulé à l'avenant et selon le support Album, Compact ou Cassette -on imagine le même disque de nos jours intitulé MP3 File- ce curieux disque post-moderne et irrésistiblement conceptuel, qui reprend le "second verse/same as the first" des Ramones, invite à une sorte de transe, un mantra d'écorché vif, où tour à tour, des sujets tels que l'Apartheid, l'estime de soi, la trahison d'un ami resurgissent.
Les participants au projet sont tous des pointures, qu'on en juge : Ginger Baker, batteur spasmodique qui a sévi dans Cream, Ryuchi Sakamoto et ses synthés "orientaux", et surprise, un guitariste tout aussi virtuose que péniblement démonstratif, rien de moins que Steve Vai. Et le tout est orchestré par Bill Laswell.
"Rise", premier single, l'une des 7 longues pièces de l'album, et sans doute l'un des plus imparables singles des mornes 80's, voit Lydon le long d'un clip sous forme de chaos, gesticuler en pantin désarticulé et système pileux carotte. Tous les morceaux enchainés sans temps mort, portent la même urgence, la même folie et attestent du talent retrouvé de Lydon dans l'écriture. Les batteries monolithiques dont on ne peut guère trouver d'écho moderne plus approchant que celles du 10000 Herz Legend de Air pourfendent l'air.
Le mantra de Lydon, les guitares survoltées dont l'invraisemblable solo final sur "Ease" et son intro putassière très 80 au DX, achèvent d'asphyxier l'auditeur, le rouent de coups, le laissent groggy, avant l'accalmie finale, celle qui lui permet de se relever, éprouvé.
Et de comprendre qu'il vient d'écouter un grand disque. "May The Road / Rise With You !"
En bref : album atypique -jusqu'à son titre- et l'un des moins représentatifs d'un groupe alors dissous, Album n'en demeure pas moins une curiosité, une incongruité (de plus) à redécouvrir.
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2 Comments:
this is not a love song
Tu m'as soufflé la politesse... mais pour notre bon plaisir à tous. ci-mer
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