Forcément chroniquer un disque avec un titre comme ça, ça en jette. Merci Fab de m'avoir aiguillé vers cet artiste original qu'est Owen Ashworth. Originaire de San Francisco lui aussi, le trentenaire publie en 2003 après Answering machine music et Pocket symphonies for lonesome subways cars 14 nouveaux titres d'expérimentation lo fi, lo tech même disent certains. Owen compose ses chansons squelettiques sur un Casio SK-1, genre même mon téléphone a plus de tonalités, y ajoute une boîte à rythme et y dépose une voix enrhumée, sur des errances de post adolescence.
Les mêmes personnages se croisent dans les trois disques, selon une savante théorie de chronologie inversée, formant une trilogie secrète, de morceaux contenant CFTPA dans le titre. Une réflexion farfelue non lisible par l'auditeur, un délire personnel souhaitant pousser plus loin le concept de concept. Si l'ombre de Smog plane au dessus de cette réalisation, c'est d'avantage du côté de chez Daniel Johnston ou Jeffrey Lewis qu'il faut aller chercher le minimalisme mis en place pour dépeindre ces petites nouvelles du quotidien. Certains morceaux ne semblent même pas finis!
A s'y méprendre, Roberta C. sonne presque comme du Eels et Attic room comme du Cure. Ou alors je divague, troublé. Car au bout du compte, ces titres catchy de 3 minutes maxi fascinent et emportent dans leur mélodie (Today, take a bow). Fan des Smiths et meilleur ami de Stephin Merrit (The Magnetic Fields), le jeune homme s'adonne à ses expériences sans jamais tourner au vinaigre, au non mélodique ou à l'indigeste. Et ces claviers cheap de devenir presque attachants sur une deuxième face chargée en morceaux pop finalement bien ciselés (Blue corolla, CFTA in a yellow T-shirt). Aujourd'hui Owen vit très modestement de sa musique et connaît un futur incertain, même si en 2006 est sorti Etiquette, 4ème opus d'un artiste intègre, lui aussi, comme ses voisins de Swell.
En bref : Minimalisme expérimental pour pop inspirée.
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Un petit clip maison :
A lire aussi : Jeffrey Lewis - The last time I did acid I went insane (2002)
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