Fin 80's, débuts 90's, une bande d'allumés notoires voire psychotiques -certains comme le chanteur ont effectué des séjours en HP- se retrouvent en répet' pour cuisiner sous substances psychotropes une série de titres plus barrés les uns que les autres. Comment ont-ils fait connaissance ? Euh....de manière assez classique ; ainsi Sean Mackowiak alias la Sauterelle a-t-il simplement échappé à une tentative d'énucléation à l'aide d'une cuillère tenue dans un avion par son voisin de siège Jonathan Donahue.
Le groupe, composé à l'époque de 6 personnes - dont le bassiste Dave Fridmann deviendra l'ingé son doublé du producteur de plein de choses retorses (Flaming Lips, Sparklehorse, Mogwai....)- et sommé par Rough Trade US d'enregistrer son OVNI musical, doit repartir dare dare en studio. La légende veut que les musiciens aient été tellement défoncés qu'il avait fallu l'intervention de tiers lors des répétitions pour leur réapprendre et leur "rappeler" leurs propres morceaux qu'ils avaient oubliés...
Ainsi créé et drivé par un chanteur fou, au sens clinique du terme, David Baker, Yerself Is Steam (même Boris Bergman et Sttellla n'auraient pas osé) va faire un four aux USA où mal distribué -la branche US ayant fait faillite- le disque restera pour quelques mois l'un des secrets les mieux gardés du rock indé. Puis, c'est finalement la presse anglaise qui s'en emparera un an plus tard et fera découvrir à un auditoire interloqué ces morceaux chaotiques et trippants que sont "Syringe Mouth", "Chasing A Bee" ou le bien nommé "Sweet Oddyssee of a Cancer Cell t' th' Center of Yer Heart".
Ici, juste 7 pièces musicales parfois ébauches parfois orgies sonores aux confins du lysergique -la voix sépulcrale de Baker ("Blue And Black", "Chasing a Bee") sont comme autant de punching-balls anéantissants tant règne une folie ambiante dans ces arrangements malades (les flûtes sur Chasing a Bee, les échos sur...Cancer), bref de la musique d'aliénés, de drogués, qui n'est pas sans évoquer Spaceman 3 et dont ne sera pas sans se repaître Spiritualized. L'affaire tourne vite au vinaigre au sein de ce groupe ingérable, puisque 1 an après leur second et très réussi Boces (1993) , le groupe se sépare dans le chaos à la suite du départ de l'incontrôlable et définitivement cintré David Baker. Ce dernier refera surface sous un projet solo, Shady, auteur d'un seul album plutôt intéressant, et les Mercury Rev restants et également amputés de Suzanne Thorpe, Jimi Chambers et Dave Fridmann, continueront l'aventure.
Le groupe, composé à l'époque de 6 personnes - dont le bassiste Dave Fridmann deviendra l'ingé son doublé du producteur de plein de choses retorses (Flaming Lips, Sparklehorse, Mogwai....)- et sommé par Rough Trade US d'enregistrer son OVNI musical, doit repartir dare dare en studio. La légende veut que les musiciens aient été tellement défoncés qu'il avait fallu l'intervention de tiers lors des répétitions pour leur réapprendre et leur "rappeler" leurs propres morceaux qu'ils avaient oubliés...
Ainsi créé et drivé par un chanteur fou, au sens clinique du terme, David Baker, Yerself Is Steam (même Boris Bergman et Sttellla n'auraient pas osé) va faire un four aux USA où mal distribué -la branche US ayant fait faillite- le disque restera pour quelques mois l'un des secrets les mieux gardés du rock indé. Puis, c'est finalement la presse anglaise qui s'en emparera un an plus tard et fera découvrir à un auditoire interloqué ces morceaux chaotiques et trippants que sont "Syringe Mouth", "Chasing A Bee" ou le bien nommé "Sweet Oddyssee of a Cancer Cell t' th' Center of Yer Heart".
Ici, juste 7 pièces musicales parfois ébauches parfois orgies sonores aux confins du lysergique -la voix sépulcrale de Baker ("Blue And Black", "Chasing a Bee") sont comme autant de punching-balls anéantissants tant règne une folie ambiante dans ces arrangements malades (les flûtes sur Chasing a Bee, les échos sur...Cancer), bref de la musique d'aliénés, de drogués, qui n'est pas sans évoquer Spaceman 3 et dont ne sera pas sans se repaître Spiritualized. L'affaire tourne vite au vinaigre au sein de ce groupe ingérable, puisque 1 an après leur second et très réussi Boces (1993) , le groupe se sépare dans le chaos à la suite du départ de l'incontrôlable et définitivement cintré David Baker. Ce dernier refera surface sous un projet solo, Shady, auteur d'un seul album plutôt intéressant, et les Mercury Rev restants et également amputés de Suzanne Thorpe, Jimi Chambers et Dave Fridmann, continueront l'aventure.
Donahue, passé au chant et Grasshopper, deux des âmes damnées du groupe originel feront florès avec une suite d'albums aimablement psychés.Ils rejoueront au hasard de festivals l'insurpassable "Frittering" de leur premier opus. Mais jamais plus ils n'atteindront le génial bordel sonore de leur chef-d'oeuvre initial.
Car à la manière de Pink Floyd en 68, l'on allait assister à la naissance d'un autre Mercury Rev n'ayant plus de la folie initiale que le nom.
En bref : douce odyssée d'une cellule cancéreuse jusqu'au centre de votre coeur (tout est dit !) : chef d'oeuvre du rock psyché US
Le site officiel et le Myspace de Mercury Rev
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A lire aussi : The Fearless Freaks, The Flaming Lips - Bradley Beesley (2006)la video barrée de "Chasing A Bee"
1 Comment:
Je crois qu'il n'en fallait pas plus pour me donner envie !! Le LP est commandé...
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