Ce nouvel et inattendu album du groupe de Frisco ou de ce qu'il en reste, n'a pas défrayé la chronique, c'est le moins qu'on puisse dire. Sorti en toute fin d'année 2007 dans un anonymat comparable à celui des Mabuses -les media ne sont pas tendres avec les ex-gloires du rock indé-, il donne à offrir un Swell tel qu'on n'avait pas l'habitude de l'entendre, souffreteux et mélancolique certes mais aussi et surtout, acoustique et alangui de bout en bout !
Point de son de guitare brisée sur l'autel des larsens, tout ici est en retenue, en demi-teinte. David Freel, dont dont on a grand peine à identifier le grain de voix susurre et aligne dans un souffle deux titres totalement folk hors-du temps. Impossible de vérifier mes hypothèses de line-up ; le livret est aussi disert qu'un communiqué de presse. Tout juste y lit-on le nom d'un batteur qui semble-t-il participe à l'ensemble du disque : plus de Sean Kirkpatrick donc, noyau central du trio originel, quid de Monte Vallier ?
En tout cas, le nouveau batteur de Swell sonne comme l'ancien : à l'étouffé, avec toujours ces sonorités velvetiennes si chères au groupe ! Le disque dans tout ça ? Disons que ça étonnerait fort qu'il aille le disputer au Thriller de Michael Jackson en terme de vente ! Sorti en catimini et distribué par le groupe lui-même, South.. dont on aura du mal à extraire un refrain à fredonner sous la douche, est de ces disques qui s'écoutent, se réécoutent, se méritent dit-on souvent, dans une agréable langueur, par trop uniforme il est vrai/
Difficile de faire surnager tel morceau plutôt qu'un autre : ceci n'est pas un concept, plutôt une humeur, avec toujours ces sonorités dépouillées et sépulcrales qui sont l'apanage du groupe. Manque le pendant electrique donc, et l'uniformité, le ronron guettent ce disque ! A mille lieues de Whenever You're Ready, le précédent "album du retour" de 2004.
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