Ce maxi s'inscrit peu ou proue dans le même courant qu'Euphorized, à savoir une deep house pointilleuse, très travaillée, dérivant de temps à autre vers une techno plus dure et dépouillée. « Stopped clock » est le premier titre du maxi. Ses basses austères martèlent un peu la caboche et de l'ensemble se dégage un aspect rèche qui n'en fait pas la meilleure pièce du disque. On retrouve le groove plus habituel d'Arthur Pochon sur la deuxième plage, justement nommée « Down town L.a. ». Une sorte de balade urbaine, entre lumière et obscurité, beaucoup plus mouvante et dynamique que le morceau qui la précédait. « Groundscrapers » prend le relais sur la face B. Ses bases sont plus âpres, servies par de grands coups de basses sismiques et des sifflements en écho. Une fois de plus nous sommes davantage dans la techno que dans la house lumineuse. Mais dans son irrémédiable alternance/schizophrénie entre titres obscurs entêtants et groove deep plus léger, Art Bleek nous replonge une nouvelle fois sous les spotlights sur « Pacific coast highway ». C'est toujours aussi bien maîtrisé et les sonorités arrondies du frenchy demeurent séduisantes mais l'EP est néanmoins un peu en deçà de la belle surprise qu'avait été Euphorized.
En bref : Un maxi moins fascinant d'Art Bleek mais qui donne une nouvelle preuve de sa minutie et de ses belles dispositions en matière de deep house. A suivre.
La myspace d'Art Bleek
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Pour se souvenir voici le titre « Euphorized ». Pour découvrir, « Pacific coast highway », extrait du L.A. EP.
A un jour près, je postais ma chronique de cet EP, avec la même note que toi... Ce disque désacralise un peu Art Bleek, jolie découverte de cette année, qui livre de bons titres sans pour autant casser la baraque façon "Euphorized". J'espère que le garçon tentera de préserver ses influences jazz, qui semblent s'évaporer sur cet EP. Pas désagréable quand même.
RépondreSupprimerTu devrais jeter une oreille si ce n'est déjà fait sur "Antichambre / Damaged languaged system" (Rush Hour). Celui-là est sorti en août 1997 et c'est une petite tuerie.
Bises