Un nouveau Beck, 2 ans à peine après The Information, et qu'on annonce psyché, allons bon ! L'homme s'est déjà frotté à tellement de styles, même s'il est exact que ceux qu'il incarne et qui l'incarnent le mieux sont sans conteste la folk et le hip-hop.
_Ca démarre par un curieux morceau ("Orphans"), sur un vibrato de guitare, qui se révèle effectivement plus pop qu'à l'accoutumée même si le morceau n'a rien de particulièrement accrocheur. S'ensuit l'enlevé et concis "Gamma Ray" qui renoue avec le son lo-fi des débuts ; ce morceau simple et frais, tranche sérieusement avec le côté cérébral du reste de l'album ; perso l'un des titres phares aux airs de futur classique. "Chemtrails" enfonce le clou avec son ambiance élégiaque très west-coast où la voix de tête de Beck sonne comme lointaine, perdue dans un mix ethéré avant la déflagration bienvenue des drums ! "Modern Guilt" poursuit dans un souffle et l'on se plait à écouter une voix très alanguie, loin des tentatives vaines de surproduction pompière d'un Midnite Vultures (99) ; le morceau scandé par une rythmique piano/guitare n'est pas désagréable, n'est pas transcendant non plus ! Tout comme "Youthless" qui lui succède.
Bref, une ambiance nonchalante de rêverie pêchue -oui c'est possible jusqu'à ce que patatras ! Beck se prenne les pieds dans la mode (qui n'en est plus vraiment une) du surjoué, du surmixé -c'est l'inévitable Danger Mouse qui produit le disque,) avec un morceau impavide et chiant au possible ("Walls") avec sa batterie saturée et démesurée qui vient interrompre l'assez bon ordonnancement des chansons. Mais le pire est à venir avec une chose nommée "Replica" où Beck se prend pour Squarepusher ou Aphex Twin, et où une mélodie famélique est submergée de percus et batteries programmées en cascade, donnant au titre un aspect encore plus pénible.
Plombé par ces deux ratages phénoménaux, Modern Guilt a du mal à redécoller, malgré le riff aguicheur -et légèrement putassier- de "Soul Of A Man". "Profanity Prayers" et surtout le très bon "Volcano" relèvent sensiblement le niveau, mais hélas trop tard pour laisser autre chose qu'une impression mitigée, bien loin des favorables impressions que les premiers titres de l'album avaient laissé naître.
En bref : un nouveau Beck qui tout en resserrant le propos -10 titres en un peu plus de 40 minutes- n'évite pas l'éparpillement, la faute incombant à l'utilisation de quelques gadgets creux, à des idées de production pas très heureuses (de faux côtés "crades" qui ne convainquent pas), et surtout à une inspiration légèrement en berne !
le myspace
Bref, une ambiance nonchalante de rêverie pêchue -oui c'est possible jusqu'à ce que patatras ! Beck se prenne les pieds dans la mode (qui n'en est plus vraiment une) du surjoué, du surmixé -c'est l'inévitable Danger Mouse qui produit le disque,) avec un morceau impavide et chiant au possible ("Walls") avec sa batterie saturée et démesurée qui vient interrompre l'assez bon ordonnancement des chansons. Mais le pire est à venir avec une chose nommée "Replica" où Beck se prend pour Squarepusher ou Aphex Twin, et où une mélodie famélique est submergée de percus et batteries programmées en cascade, donnant au titre un aspect encore plus pénible.
Plombé par ces deux ratages phénoménaux, Modern Guilt a du mal à redécoller, malgré le riff aguicheur -et légèrement putassier- de "Soul Of A Man". "Profanity Prayers" et surtout le très bon "Volcano" relèvent sensiblement le niveau, mais hélas trop tard pour laisser autre chose qu'une impression mitigée, bien loin des favorables impressions que les premiers titres de l'album avaient laissé naître.
En bref : un nouveau Beck qui tout en resserrant le propos -10 titres en un peu plus de 40 minutes- n'évite pas l'éparpillement, la faute incombant à l'utilisation de quelques gadgets creux, à des idées de production pas très heureuses (de faux côtés "crades" qui ne convainquent pas), et surtout à une inspiration légèrement en berne !
le myspace
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A lire aussi : Clinic - Do it ! (2008)
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"Chemtrails" en écoute :
5 Comments:
On ne peut qu'être d'accord. La production de Danger Mouse fait effet (illusion?) sur les 5 premiers titres mais après...
Je crois que nous sommes assez d'accord dans l'ensemble : un album assez moyen pour BECK. Par contre, je n'ai pas le même avis sur certains titres comme "Walls", mais bon, ça n'a pas beaucoup d'importance, au fond.
Merci pour ton passage chez moi
SysTooL
Certainement pour moi l'un des meilleurs albums de Beck depuis Midnite Vultures. Avaient suivis un chiant Sea Chane, et les jumeaux Guero et The Information inécoutables d'une traite car bien trop longs et constitués de morceaux complexes (mais cependant souvent excellents).
Une facade de Beck en effet oubliée depuis quelques années refait surface, l'efficacité. Enfin, il y a bien eu Timebomb l'an passé mais bon, juste un single...
Première moitié d'album excellente donc, et la suite en effet de moins bonne qualité. On aurait cru cet album taillé pour la scène, mais à voir sa pietre prestation à Werchter et à l'Olympia (sans ame ni envie, juste un gros son)...
Par contre, pour le bottleneck sur Orphans, je cherche encore! ;)
Très bonne chronique pour cet album magique.
"Replica" où Beck se prend pour Squarepusher ou Aphex Twin... Franchement je préfère quand il se prend pour Aphex que pour Jack White. "Replica" est le genre de titre qui lui permet de sortir de sa rengaine Lo Fi et qui donne sa valeur à "Modern Guilt".
De toute façon, le débat n'est pas là, lol. Il est avec Fa_Sol sur Sea Change !!! Sea Change n'est pas chiant, c'est le seul vrai chef d'oeuvre de Beck, le seul album qui le fait sortir de l'étiquette "groupe marrant qui ne laissera pas sa trace".
Bon allez y a des groupes plus importants sur lesquels débattre que ce bon vieux Beck ;)
A+
Benjamin
http://www.playlistsociety.fr/2008/08/beck-modern-guilt.html
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