Rassasié de rock' n' roll par les concerts de la veille, la journée de samedi n'est plus qu'un bonus. L'occasion de découvrir en vrai le canadien Patrick Watson et son falsetto si particulier. Plutôt calmes et torturées, les compositions peinent à charmer l'auditoire qui ne connait pas. Pour ma part je suis satisfait du spectacle, parfait pour me metre en jambes. Je passe ensuite agréablement surpris devant la scène de The Do qui semble avoir un cercle de fan déjà bien établi. Même si aucun morceaux ne sort du lot à mes oreilles, il faut reconnaître que c'est plutôt agréable à entendre. De même pour le blues péchu des Bellrays, un peu plus haut sur la scène des Valettes.
Mais la soirée commence véritablement à 22h lorsque Pelle Almqvist et sa bande investissent la grand scène sous un écriteau lumineux du plus bel effet, engoncés dans des costumes déjà bien rodés. The Hives joue vite et fort et le public semble adorer. Pelle Almqvist n'est pas à court d'excentricités (il escalade les murs d'enceintes, balance son micro en l'air façon Philippe Risoli...) et les photographes présents se concentrent pour capturer l'énergumène en l'air lors d'un de ses nombreux sauts façon ninja. Assez renversant à vrai dire. Et c'est au frêle Adam Green que revient la lourde tâche de s'intercaller entre les Hives et les Stooges (sic). Il réussit à moitié en puisant dans les titres les plus rythmés de son répertoire, non sans s'autoriser une petite disgression intitulée Jessica Simpson.
Enfin le voilà, le fameux lézard sexagénère, flétri mais en forme. Légers frissons sur I wanna be your dog, forcément. La bête comme à son habitude court, saute, tourne et donne du fil à retordre à la personne exclusivement chargée de suivre l'iguane pour démêler son micro. Comme sur ses autres dates françaises, Iggy invite une partie du public sur scène pour un No fun déjanté, puis lors d'un des rares rappels du festival (dommage!) applique une deuxième couche (nécessaire?) de I wanna be your dog, version bite à l'air cette fois ci. Content de l'avoir vu quand même, Iggy je veux dire. Peaches Dj set et Birdy Nam Nam clôturent la soirée de manière plus électronique, presque au même niveau que les justiciers crucifiés de la veille. Pour sa deuxième édition, la Garden Nef Party d'Angoulême confirme aux yeux de tous qu'il est désormais le meilleur festival français de ce type. On reviendra.
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Le concert d’Iggy commenté par Manœuvre, entre autres :
Photo Sébastien Dubois ©
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