Tant l'édition 2007 s'était surpassée, j'attendais avec impatience ce rendez-vous d'Angoulême désormais immanquable pour tout bon rockeur (indé?) qui se respecte. Bien que le lieu soit pour moi gravé à vie par l'emprunte indélébile du passage d' Arcade Fire, j'accepte d'accueillir les nouveaux. La crème de la crème de l'année en cours: The Kills, The Raconteurs, Brian Johnstown Massacre, autant de têtes plutôt rares sur le sol français alors autant en profiter. Toujours aussi propre, le site des Valettes semble de plus en plus proche (à la vue des Eurockéennes par exemple) de la taille et de la disposition idéale pour un festival. Deux scènes, une énorme et une moyenne, sous les arbres. C'est sur cette seconde que se termine l'après-midi pour ma bande avec le folk envoûtant de la jeune et frêle Alela Diane. Rien de tel pour faire passer la pilule du trajet et retrouver ses esprits. Passage tout aussi en douceur pour les anciens de Nada Surf qui malgré leurs bons efforts accusent un peu le poids de l'âge. Heavy Trash, le groupe de Jon Spencer part quant à lui dans tous les sens avec son blues ultra pressé, qui ne prend pas même le temps de finir les chansons. Il fait désormais nuit sur zone. Le festival s'allume et n'en ai que plus beau.
Grosse claque du festival, The Kills, ultra rares chez nous et à la une en ce moment avec leur dernier opus Midnight Bloom, en surprend plus d'un. Jamie Hince maltraite sa gratte comme personne tandis que sa compagne Alison Mosshart use de ses charmes pour nous pendre à ses lèvres. La boîte à rythmes faisant le reste (peut-être un peu trop?), et même si certains titres semblent ne jamais décoller (du moins mélodiquement), le concert est très bon et en scotche plus d'un. Pause sandwich bière, très sain, mais l'eau est introuvable sur site, même avec cette chaleur. J'attends le gros morceau de la soirée, du moins en ce qui me concerne, les Raconteurs et bien plus encore l'excitation de voir Sir Jack White en vrai. Bien plus que ça, il commence le show de dos pour finalement se retourner et scander son premier couplet d'une voix cradingue à donner des frissons. Les musicos derrière assurent et Brendan Benson est bien plus qu'un second, il ensorcelle de sa voix parfaite, radicalement éloignée de celle de Jack, distinction plus dure à voir sur cd. Deuxième plus gros concert sur site après Arcade Fire. Un peu plus tard Anton Newcombe et son équipe ont du mal prendre le relais, le best of de leur derniers albums sonne un peu aigri de ne finalement pas être devenu le meilleur groupe du monde grâce à un film. Enfin et pour clôturer la soirée sur une touche plus disco, Justice, que j'attendais au tournant depuis leur connerie de clip, impressionne par son installation et ses deux murs de (faux) Marschall, croix au milieu, bien illuminée. Le son dans ce cirque de nature est carrément dantesque, les basses ultra profondes et le lightshow certainement visible depuis la lune. Justice live en fait c'est bien. Mais pas trop longtemps non plus.
Le site de la Garden Nef
"Steady as she goes" capturée en amateur:
THE RACONTEURS - Garden Nef Party 2008 - Steady as she goes
envoyé par PoloPtitRoquet
1 Comment:
Salut mec
utant pour The Kills, je suis un chouia resté sur ma faim (mais je ne suis ni grand fan, ni très connaisseur), autant je partage tout à fait ton enthousiasme pour les Raconteurs ! Quel putain de groupe, du bon rock qui dépote.
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