Après en avoir bassiné certains un bon nombre de fois concernant Mud Flow à la sortie de A life on standby il y a trois ans, je ne pouvais manquer l'occasion de remettre le couvert en cette année 2008, à l' heure du 4ème album de mon groupe belge préféré. "On voulait sortir un disque plus joyeux" dixit Vincent Liben tête pensante de la formation qui compte aujourd'hui Fred Donche, Charlie de Croix et Blazz. Une intention louable tant le dernier jet misait sur la mélancolie auto complaisante, pour notre plus grand spleen. Mais malgré cet avertissement prometteur, les premières écoutes nous replongent dans ces balades pop enlevées, pas bien guillerettes non plus (écouter le titre éponyme), qui ont bâti la réputation du groupe. Une impression de finalement nager en terrain connu renforcée par la longueur des morceaux -8 minutes en moyenne-, comme ça a toujours été le cas avec Mud Flow, qui laisse le temps à ses chansons de grandir, généralement vers de très beaux finaux. Mais alors, il est bien ou pas ce nouveau Mud Flow?
Bien sûr qu'il est bien: mieux produit (Rudy Coclet), plus british, plus classe donc -non pas que les moules frites ne puissent être classes-, plus gai c'est vrai ("In time" et ces Lalalalala), et surtout doté d'arrangements impeccables (toutes). Plus de choses ont été tentées dans l'écriture -sur les thèmes de la mort, souvent- et dans la voix -plus haute-, conférant une atmosphère toujours très prenante à l'ensemble, fortement appréciée par les fans, et bientôt par les autres. Des changements renforcés par le magnifique artwork signé GWL, entre élégance orientale et bordel occidental. L'auditeur compulsif se rendra compte que les plus belles perles sont au milieu de l'album, à partir de "Ryuosuke" et jusqu'à "Waltz 1", soit quatre chansons plus tard, en passant par un "Tranpoline" presque festif, et un "Monkey doll" tubulaire équipée pour la bande FM, si cette dernière voulait bien lui ouvrir les bras. Déroutant aux premiers abords, ce cru 2008 from Bruxelles contient finalement son lot de petits plaisirs, qu'il serait bien dommage de bouder.
En bref : Moins plombant que A life on standby, Ryunosuke renoue avec une pop délicate mais prête à exploser, à tout moment, en un feu d'artifice d'émotions.
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Le site officiel et le Myspace
A lire aussi : Mud Flow - A life on standby (2005)
"Monkey doll" en vidéo :
Monkey Doll
2 Comments:
Belle chronique, à laquelle je souscrit. La mienne est ici (je vais mettre la votre en lien) http://parlhot.over-blog.com et dès ce soir suivra l'interview l'interview de Vincent Liben.
Merci pour la chronique ;)
si vous voulez savoir plus sur le groupe, voir des clips, écouter des extraits, etc
venez faire un tour ici: http://mud-flow.blogspot.com/ et sur le forum lier!
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