14 octobre 2008

The Mumlers - Thickets & stitches (2008)

Il était une fois un groupe californien à l’imagination galopante, au talent sans fin et à la classe étincelante, les Mumlers (en hommage à un vieil homme qui voyait des fantômes). Sorti cette année sous le label Galaxia de Santa Cruz, ce premier effort du frontman Will Sprott et ses potes (au nombre de six) peine à s’inscrire dans une case, et c’est là toute son originalité. De par ses instruments divers et variés (tuba, accordéon, dobro…) on pourrait penser à une folk orchestrée à la Beirut, Lambchop ou Calexico mais ça ne suffirait pas. Si l’on regarde les premières parties de concerts qu’ils ont réalisées on tombe sur Yo La Tengo et Clinic, mais ça ne suffit toujours pas. En fait les Mumlers sont uniques et se dévoilent complètement après de multiples écoutes, tout en étant jouissifs dès la première, la classe non ?

L’une des forces de cet album est donc la multiplicité des genres. Lorsque repart la face B, "Untie my knots" nous plonge dans le Berlin des années 30, sur fond d’accordéon., alors que la face A débute sur un "Dice in drawer" dans la grande tradition du folk triste américain. Mais vous avez aussi "Whale song" où Will Sprott porte en lui l’héritage d’un Tom Waits ou d’un Randy Newman. Enfin et parce qu’il faut bien s’arrêter quelque part, "Shake that medication" semble échappée du catalogue Motown avec sa soul teintée de chœurs enfantins et de handclaps. Aussi pop que blues et jazz que rock, le premier effort des Mumlers mérite qu’on prenne le temps de le découvrir, tant pour le talent de ses compositions que pour l’aspect "divertissement de qualité".

En bref : En s’affranchissant des barrières des genres, sept californiens sortent un disque riche et complet accessible dès la première écoute.
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Le site officiel et le Myspace
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"Hush" en Merc Sessions :

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