Il y a des soirées qu’il ne faut pas manquer. Cette dernière en fait partie. Pour les douze ans d’existence de Platinum, l’aîné des labels indés bordelais, laurent Laffargue a mis les petits plats dans les grands pour promouvoir son écurie au BT59 qui au passage a réservé un accueil inhabituellement peu sympathique du genre fouillage énergique à l’entrée genre on va poignarder Rubin Steiner, passons... Récemment signé, le duo guitare / basse des Minuscule Hey occupe l’espace sonore le temps d’accueillir la foule venue en masse pour être de la partie. Leur prestation à demi convaincante est toutefois de bonne augure pour un début de carrière qu’on leur espère prospère.
C’est ensuite au tour du canadien anglophone C.R. Avery de prendre possession de la scène. Inconnu à mes oreilles, le showman semble apprécié pour ses ambiances bluesy et hip hop (comme quoi rien n’est antinomique), et surtout, je le découvre, pour ses capacités hors norme à exécuter son show en beat box. Qu’il chante ou qu’il joue du piano, c’est avec sa bouche que l’homme pose son beat, sans que cela ne nuise à la narration. Encore mieux, le combo beat box harmonica est véritablement impressionnant. Comment tant de sons arrivent-ils à sortir de là ? Le public établi en esthète ce soir ne s’y trompe pas et rappelle le monsieur. Assez rare non, un rappel de première partie ?
Deux trois bières blondes plus tard, le show Rubin Steiner a du mal à commencer, je n’ai pas bien compris pourquoi, mais apparemment quelqu’un a branché le 1 dans le 4 et le 2 dans le 3, ou alors l’inverse. Toujours est-il qu’une constatation se confirme : un concert avec problèmes techniques donne très souvent lieu à un effet décomplexant et humain généralement suivi de blagues pour détendre l’atmosphère. Effet réussi puisque le public prend son mal en patience et ingurgite la bière de plus pour à présent réellement apprécier le concert. Rubin semble se faire plaisir et enchaîne avec sa bande les morceaux du récent Weird hits, two covers & a love song, pas forcément dans cet ordre là. Les titres les plus efficaces que sont "Another record story", "Kiss Richard" ou "A hit" sont accueillis à bras ouverts, tout comme Mme Douze compagne de Rubin, au micro le temps d’une chanson. Rappel bien-sûr et c’est confirmé, Rubin Steiner ne se prend pas au sérieux et joue avec bon goût un rock ludique et accessible des plus sympathiques.
La suite de la soirée, qui doit se poursuivre jusqu’à l’aurore sur le papier, passe le relais au Père Dodudaboum dont le happy hardcore ne cesse de s’améliorer de jour en jour. A poil sous son tablier (véridique!), il nous éreinte le cou à coup de mélodies et de breakbeats jamais entendus auparavant selon Martial (à l’exception de Dan Deacon selon moi). Une bonne heure de transpiration plus tard, Martial Jesus donc et Rubin Steiner entament le Dj set sensé nous emmener au bout de la nuit. Complètement jouissifs, ils enchaînent sans vergogne du Two Unlimited avec la "Yeah yeah song" des Lips. Nous sommes aux anges. Quatre heure du mat il se fait tôt, c’est l’heure du retour à vélo et de ses réflexions : soirée de l’année !
A lire aussi : Rubin Steiner - Weird hits, two covers & a love song (2008)
Le clip de "Another record story" :
1 Comment:
Salut l'artiste
Comme souvent, compte-rendu sympa, malgré un cou "éreinté" ;-). Domamge que je n'ai pu y aller, en tout acs t'as passé une bonen soirée, c'est cool.
Hoe you're all right mister, see you soon !
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