Foals
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Le Théâtre Barbey se met à l’heure anglaise en ce pluvieux lundi de novembre. A croire que les formations citées plus haut ont eu droit à un prix de groupe au moment d’embarquer pour la France. Car ce ne sont pas un, ni deux, mais bien trois des gros acteurs de l’année 2008 qui se sont déplacés ce soir au Théâtre Barbey, quelques jours après leur tournée commune au festival des Inrocks à Paris. Grosse surprise donc en la présence des Wild Beasts, non indiqués sur l’affiche, et pour lesquels j’aurais fait le déplacement même s’ils avaient été seuls. Mon Kinder à moi, pour un groupe que je ne pensais pas voir de sitôt en France et en qui j’avais placés de grands espoirs en ce début d’année. Hayden Thorpe et Tom Flemming le diront eux-mêmes, la tournée les a affaiblis, et c’est en petite forme physique qu’ils se présentent à nous ce soir. Malgré tout, les connaisseurs de Limbo Panto retrouvent le fameux falsetto du disque (celui même qui peut empêcher d’y adhérer) et les compositions à tiroirs aux services de ces voix limpides et cristallines, même fatiguées. Un concert court, mais pour un concert qui n’était pas prévu c’est déjà amplement satisfaisant.
_ Friendly Fires
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Ca enchaîne plutôt vite sur la scène de Barbey et à peine nos fauvistes ont-ils débarrassé le plancher que leurs camarades de tournée les Friendly Fires investissent l’espace. J’avais eu leur disque entre les mains il y a quelques mois, l’avais passé quelques fois, mais n’avais pas ressenti le besoin d’en faire une chronique. Friendly Fires c’est un post-punk dansant, plutôt bien fait et assez sophistiqué (en tout cas plus que Late Of The Pier) mais les compositions ont tendance à se répéter légèrement, laissant l’inconfortable impression de réentendre le même morceau une fois sur deux : grosse caisse entraînante, guitares shoegazes et, heureusement, une très belle énergie de la part du chanteur Ed Macfarlane qui restera le personnage le plus sympathique de la soirée. Si leur album éponyme de cette année n’est peut-être pas le concentré d’inspiration, de frustration et de passion annoncé ici ou là, Friendly Fires devrait quand même empêcher les Klaxons et autres Hot Chip de se reposer sur leurs lauriers.
Ca enchaîne plutôt vite sur la scène de Barbey et à peine nos fauvistes ont-ils débarrassé le plancher que leurs camarades de tournée les Friendly Fires investissent l’espace. J’avais eu leur disque entre les mains il y a quelques mois, l’avais passé quelques fois, mais n’avais pas ressenti le besoin d’en faire une chronique. Friendly Fires c’est un post-punk dansant, plutôt bien fait et assez sophistiqué (en tout cas plus que Late Of The Pier) mais les compositions ont tendance à se répéter légèrement, laissant l’inconfortable impression de réentendre le même morceau une fois sur deux : grosse caisse entraînante, guitares shoegazes et, heureusement, une très belle énergie de la part du chanteur Ed Macfarlane qui restera le personnage le plus sympathique de la soirée. Si leur album éponyme de cette année n’est peut-être pas le concentré d’inspiration, de frustration et de passion annoncé ici ou là, Friendly Fires devrait quand même empêcher les Klaxons et autres Hot Chip de se reposer sur leurs lauriers.
_Wild Beasts
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Enfin, sur le coup des 23h05 précisément comme l’aura noté l’ami Mickaël (Crystal Frontier) qui m’accompagne ce soir, les (tants) attendus Foals montent sur scène. Responsables de l'un des meilleurs albums de l’année, Antidotes, encore non chroniqué sur Dodb (Oh hérésie !), Foals traîne à présent derrière lui un sacré buzz, alimenté régulièrement par leur chanteur Yanis Philippakis, petit teigneux à mèche qui ne manque pas de se retrouver régulièrement au poste, qui se paye le luxe de refuser le mixage final d’Antidotes par Dave Sitek, et qui encore mieux n’inclut même pas dans son premier album ses deux singles que sont "Hummer" et "Mathletics". Une réputation de tête à claques donc mais il faut bien l’admettre, au service d’un bouillonnement sonore permanent d’où découle une musique complexe mais accessible. Principalement cités (aux côtés des Vampire Weekend) dans le revival Talking Heads de cette année, ces anciens math rockeux (encore une terminologie bien vilaine) sont pourtant aussi bien fans de Bob marley que de Steve Reich ou Monolake. Une largeur d’esprit qui a logiquement contribué à accoucher des très nombreux tubes d’Antidotes ("Electric Bloom", "Cassius", "Balloons"…).
Enfin, sur le coup des 23h05 précisément comme l’aura noté l’ami Mickaël (Crystal Frontier) qui m’accompagne ce soir, les (tants) attendus Foals montent sur scène. Responsables de l'un des meilleurs albums de l’année, Antidotes, encore non chroniqué sur Dodb (Oh hérésie !), Foals traîne à présent derrière lui un sacré buzz, alimenté régulièrement par leur chanteur Yanis Philippakis, petit teigneux à mèche qui ne manque pas de se retrouver régulièrement au poste, qui se paye le luxe de refuser le mixage final d’Antidotes par Dave Sitek, et qui encore mieux n’inclut même pas dans son premier album ses deux singles que sont "Hummer" et "Mathletics". Une réputation de tête à claques donc mais il faut bien l’admettre, au service d’un bouillonnement sonore permanent d’où découle une musique complexe mais accessible. Principalement cités (aux côtés des Vampire Weekend) dans le revival Talking Heads de cette année, ces anciens math rockeux (encore une terminologie bien vilaine) sont pourtant aussi bien fans de Bob marley que de Steve Reich ou Monolake. Une largeur d’esprit qui a logiquement contribué à accoucher des très nombreux tubes d’Antidotes ("Electric Bloom", "Cassius", "Balloons"…).
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Hélas, l’épreuve de la prestation live ne leur aura pas été bénéfique ce soir. Essuyant quelques ennuis techniques, le niveau d’extase du public monte puis descend, puis remonte. Et à ma grande surprise, Foals peut parfois même être chiant, je me surprends à regarder l’heure, mauvais signe. Ce soir fait partie des rares soirs où le live est en dessous du disque, plus brouillon, moins varié. Mais ne boudons pas notre plaisir, nous avons pu apercevoir sur nos terres une bien belle triplette de jeunes anglais chevelus, et dans l’ensemble, ça valait le coup.
Hélas, l’épreuve de la prestation live ne leur aura pas été bénéfique ce soir. Essuyant quelques ennuis techniques, le niveau d’extase du public monte puis descend, puis remonte. Et à ma grande surprise, Foals peut parfois même être chiant, je me surprends à regarder l’heure, mauvais signe. Ce soir fait partie des rares soirs où le live est en dessous du disque, plus brouillon, moins varié. Mais ne boudons pas notre plaisir, nous avons pu apercevoir sur nos terres une bien belle triplette de jeunes anglais chevelus, et dans l’ensemble, ça valait le coup.
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"Cassius" de Foals :
1 Comment:
Ouais relou, les problèmes techniques. En même temps, c'est sûr que c'est pas évident de reproduire sur scène la complexité des compos d'Antidotes.
En revanche c'est cool si le Foals est dans ton classement de fin d'année ;)
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