Je ne me risquerai pas ici à tenter une définition de la musique dite baléarique pour la simple et bonne raison qu’elle n’existe pas à proprement parler. Le qualificatif entendait d’abord désigner les sons prisés par les ravers britanniques à Ibiza du temps de sa splendeur, sons qu’ils ramenèrent dans leurs valises et qui firent le succès des boîtes mythiques de Manchester comme le Shoom ou l'Hacienda. La notion s’est ensuite développée et élargie jusqu’à englober toutes les musiques planantes évoquant la béatitude lysergique et les couchers de soleil mauves sur des plages peuplées de raveuses en bikini.
Disco, ambient, easy-listening ou house : pour les balearic heads, tout ou presque sonne balearic, même Chris Rea ou le Phil Collins des années 1980 ! Bénéficiant d’un engouement étonnant en 2008, notamment sous l’influence de labels ayant flairé la grosse affaire dès l’amorce du récent revival disco, cette musique qui n’en est pas une s’est vue honorée comme jamais par des artistes souvent talentueux comme Lindstrom, Prins Thomas, Coyote ou In Flagranti, tous se réclamant de cette étiquette néo-hippie. Et lorsqu’on parle soleil, drogue et bikinis, comment s’étonner que la Californie soit devenu l’un des pôles majeurs de ce “mouvement” ?
C’est donc de San Francisco que nous viennent Sam Grawe et Daniel Judd qui, après avoir sorti un EP commun et quelques galettes sous leurs pseudos respectifs Hatchback et Sorcerer, unissent leurs talents pour ce premier album de Windsurf estampillé Internasjonal, le label de Prins Thomas. J’avais beaucoup aimé Colors of the Sun de Hatchback, un disque reposant et soyeux mais pas dénué d’audace, qui piochait autant dans le krautrock que dans le disco et faisait montre d’une belle maîtrise des textures synthétiques. J’attendais donc cette livraison avec impatience. Mais il m’a vite fallu me rendre à l’évidence : cet album est foncièrement mauvais.
S’y succèdent des pièces downtempo sans force aux mélodies plutôt faibles, entre slow-disco et électronica périmée. Toutes les plages se ressemblent, à l’exception de trois tentatives vocales qui se détachent nettement du lot par leur nullité crasse. Citons pour le plaisir “Light as Daylight” et son sample orientalisant vocodé proprement insupportable. D’un mauvais goût certain. La plupart des morceaux restent agréables si on les écoute d’une oreille distraite, mais deviennent chiants si on leur accorde un peu d’attention, à l’image de “Pocket Check”, avec son riff de guitare funky plan-plan. Même les nappes enveloppantes de “Windsurf” ne parviennent pas à nous tirer de notre ennui. Le pire, c’est que cet album ne sonne pas du tout bâclé et correspond vraisemblablement à ce que voulait produire le duo. Si tel est le cas, on se contentera de constater que nos goûts diffèrent.
En bref : Il ne suffit pas de se proclamer "Balearic" pour passionner les foules. Le duo Windsurf l’apprend à ses dépens sur ce premier album pas désagréable mais sans âme. Très décevant.
Disco, ambient, easy-listening ou house : pour les balearic heads, tout ou presque sonne balearic, même Chris Rea ou le Phil Collins des années 1980 ! Bénéficiant d’un engouement étonnant en 2008, notamment sous l’influence de labels ayant flairé la grosse affaire dès l’amorce du récent revival disco, cette musique qui n’en est pas une s’est vue honorée comme jamais par des artistes souvent talentueux comme Lindstrom, Prins Thomas, Coyote ou In Flagranti, tous se réclamant de cette étiquette néo-hippie. Et lorsqu’on parle soleil, drogue et bikinis, comment s’étonner que la Californie soit devenu l’un des pôles majeurs de ce “mouvement” ?
C’est donc de San Francisco que nous viennent Sam Grawe et Daniel Judd qui, après avoir sorti un EP commun et quelques galettes sous leurs pseudos respectifs Hatchback et Sorcerer, unissent leurs talents pour ce premier album de Windsurf estampillé Internasjonal, le label de Prins Thomas. J’avais beaucoup aimé Colors of the Sun de Hatchback, un disque reposant et soyeux mais pas dénué d’audace, qui piochait autant dans le krautrock que dans le disco et faisait montre d’une belle maîtrise des textures synthétiques. J’attendais donc cette livraison avec impatience. Mais il m’a vite fallu me rendre à l’évidence : cet album est foncièrement mauvais.
S’y succèdent des pièces downtempo sans force aux mélodies plutôt faibles, entre slow-disco et électronica périmée. Toutes les plages se ressemblent, à l’exception de trois tentatives vocales qui se détachent nettement du lot par leur nullité crasse. Citons pour le plaisir “Light as Daylight” et son sample orientalisant vocodé proprement insupportable. D’un mauvais goût certain. La plupart des morceaux restent agréables si on les écoute d’une oreille distraite, mais deviennent chiants si on leur accorde un peu d’attention, à l’image de “Pocket Check”, avec son riff de guitare funky plan-plan. Même les nappes enveloppantes de “Windsurf” ne parviennent pas à nous tirer de notre ennui. Le pire, c’est que cet album ne sonne pas du tout bâclé et correspond vraisemblablement à ce que voulait produire le duo. Si tel est le cas, on se contentera de constater que nos goûts diffèrent.
En bref : Il ne suffit pas de se proclamer "Balearic" pour passionner les foules. Le duo Windsurf l’apprend à ses dépens sur ce premier album pas désagréable mais sans âme. Très décevant.
Windsurf - Pocket Check.mp3
Les pages Myspace de Windsurf, Hatchback, Sorcerer et Internasjonal
A lire aussi : Hatchback - Colors of the Sun (2008)
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