Salle bourrée à bloc pour cette étape marseillaise de l'ex-enfant terrible du trip-hop anglais, désormais résident parisien, (chronique de son inauguration du Centquatre, nouveau club parisien sur le très bon blog Le Shamrock)et qui se montre ainsi particulièrement prodigue dans sa desserte des villes françaises ; ce qui n'a pas toujours été le cas.
C'est un Tricky à l'heure, mais claudiquant - son guitariste parlera d'une jambe cassée- qui investit une scène baignée d'un halo de bleu, destiné d'après le maître en régie à masquer les stigmates de l'artiste. Le son est superbe, celui de la guitare en particulier, et ça c'est un bon point.
Pour le reste, après une intro "en roue libre" qui décline le "Sweet Dreams" d'Eurythmics en 12 b.p.m sur "You Don't Wanna", extrait du décevant Blowback (2001), une large place sera faite au dernier album, qui sans parler de renouveau artistique fort, marquait au moins au début de l'été, le retour à une inspiration moins en berne que sur les derniers LP's.
C'est en effet à un "Past Mistake", impressionnant et é-tiré (peut-être trop, quoique...) que le public venu en masse, assiste en début de set ; le même principe sera décliné sur le très beau "Joseph" lors du vrai-faux rappel - le concert durera un peu plus d'1h 1/2 et sera "divisé" en 2 parties - avec des échos de guitare en delay.
Si déception, il doit y avoir, ce sera uniquement sur le choix du répertoire qui ignorera les deux meilleurs albums de l'artiste : point d'extraits du brillant Juxtapose(99) ici, et le seul "Vent" rescapé de l'étouffant mais innovant Pre-Millenium Tension (96), une tendance à trop privilégier des vieilles scies de Maxinquaye (95), le debut album, bardé de singles qui n'ont pas forcément tous bien vieilli, car trop estampillés esprit Wild Bunch Bristolien.
Ainsi, les classiques, "Black Steel", "Overcome", "Pumpkin" sont exécutés au pas de charge, et offrent un troublant contraste avec les morceaux plus récents que Tricky et son band se font un plaisir de délayer ad libitum.
Notons aussi cette reprise un peu inutile du "Love Cats" des Cure, présente sur Vulnerable (2003), et cette bordélique cover du "Ace Of Spades" de Mötörhead, balancée lors d'un finale où Tricky, de manière inattendue et avec la complicité du service d'ordre, fait monter sur scène les 3,4 premiers rangs : c'est donc toute une faune sympathique et débonnaire qui fait des moulinets ; alors qu'on aurait cru ce genre d'offrande plutôt réservé au public de M.
Qu'à cela ne tienne et foin de pinaillage de fan, Tricky, assisté de sa délicieuse chanteuse italienne, dirige tout cela d'un doigt pointé, qui à son batteur, qui à son clavier, qui à sa bassiste, entre deux déchaînements gutturaux ; l'homme, on le voit prend réellement sur lui pour assurer le set. Et ne pouvant rebondir comme il l'entend du fait de sa patte folle, il fait subir les pires outrages à la grosse caisse et aux toms qui le surplombent.
Les principales réussites, résumons, sont l'interprétation des meilleurs morceaux de Knowle West Boy, qui, en dépit de ses quelques faiblesses, montre qu'il est un album qui soutient la comparaison sur scène ; pour preuve ce roboratif et destroy "Council Estate" qui clôt le concert.
A lire aussi : les chroniques de Juxtapose et de Knowle West Boy
"Past Mistake", l'un des sommets du concert
Pour le reste, après une intro "en roue libre" qui décline le "Sweet Dreams" d'Eurythmics en 12 b.p.m sur "You Don't Wanna", extrait du décevant Blowback (2001), une large place sera faite au dernier album, qui sans parler de renouveau artistique fort, marquait au moins au début de l'été, le retour à une inspiration moins en berne que sur les derniers LP's.
C'est en effet à un "Past Mistake", impressionnant et é-tiré (peut-être trop, quoique...) que le public venu en masse, assiste en début de set ; le même principe sera décliné sur le très beau "Joseph" lors du vrai-faux rappel - le concert durera un peu plus d'1h 1/2 et sera "divisé" en 2 parties - avec des échos de guitare en delay.
Si déception, il doit y avoir, ce sera uniquement sur le choix du répertoire qui ignorera les deux meilleurs albums de l'artiste : point d'extraits du brillant Juxtapose(99) ici, et le seul "Vent" rescapé de l'étouffant mais innovant Pre-Millenium Tension (96), une tendance à trop privilégier des vieilles scies de Maxinquaye (95), le debut album, bardé de singles qui n'ont pas forcément tous bien vieilli, car trop estampillés esprit Wild Bunch Bristolien.
Ainsi, les classiques, "Black Steel", "Overcome", "Pumpkin" sont exécutés au pas de charge, et offrent un troublant contraste avec les morceaux plus récents que Tricky et son band se font un plaisir de délayer ad libitum.
Notons aussi cette reprise un peu inutile du "Love Cats" des Cure, présente sur Vulnerable (2003), et cette bordélique cover du "Ace Of Spades" de Mötörhead, balancée lors d'un finale où Tricky, de manière inattendue et avec la complicité du service d'ordre, fait monter sur scène les 3,4 premiers rangs : c'est donc toute une faune sympathique et débonnaire qui fait des moulinets ; alors qu'on aurait cru ce genre d'offrande plutôt réservé au public de M.
Qu'à cela ne tienne et foin de pinaillage de fan, Tricky, assisté de sa délicieuse chanteuse italienne, dirige tout cela d'un doigt pointé, qui à son batteur, qui à son clavier, qui à sa bassiste, entre deux déchaînements gutturaux ; l'homme, on le voit prend réellement sur lui pour assurer le set. Et ne pouvant rebondir comme il l'entend du fait de sa patte folle, il fait subir les pires outrages à la grosse caisse et aux toms qui le surplombent.
Les principales réussites, résumons, sont l'interprétation des meilleurs morceaux de Knowle West Boy, qui, en dépit de ses quelques faiblesses, montre qu'il est un album qui soutient la comparaison sur scène ; pour preuve ce roboratif et destroy "Council Estate" qui clôt le concert.
A lire aussi : les chroniques de Juxtapose et de Knowle West Boy
"Past Mistake", l'un des sommets du concert
3 Comments:
je serais curieux d'écouter ace of spades version trip hop. à quand overkill chanté par Beth Gibbons ?
bises
Jé
Ah non mais là, y'avait rien de trip-hop, je t'assure !
Un déluge de décibels, un coup de poing dans ta face et pis c'est tout !
Rien à voir avec l'ambiance générale du concert, à part pour le survolté "Council Estate" ; c'était comme un....accident !
Merci pour la citation du Shamrock ;)
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