Pour ceux qui ont connu le groupe franco-américain 16 Horsepower (splitté en 2005), David Eugene Edwards est un artiste culte. Pionnier de l’alternative country comme ils disent, membre actif du Denver sound et depuis 2000 à bord du projet Wovenhand (anciennement en deux mots) avec son comparse batteur Ordy Garrison, Edwards a fait parler de lui cette année avec la sortie de Ten stones, album ténébreux et salué, produit par Danielson que l’on n’a pas l’habitude d’entendre aussi sombre. Autant vous prévenir tout de suite, Wovenhand ne pousse pas vraiment à la rigolade, et si l’on retrouve des similitudes avec Nick Cave et Bertrand Cantat (avec qui Edwards a déjà collaboré), ce sont bien ses propres démons qui sont en jeu. Affublé d’un bandana façon indien moderne, il fait office de shaman, tantôt possédé, tantôt révulsé, usant et abusant de vrais/faux tocs et marmonnant je ne sais quel dialecte dans son absence de barbe (certains me feront remarquer des points communs avec Tricky). Difficile de reconnaître la part de comédie et la part de peyote là-dedans, mais à vrai dire on s’en fout tant le charisme est impressionnant. Peut-être le premier redneck stoner d’inspiration gospel de l’histoire ?
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Fortement influencé par le folk des Appalaches, Edwards use (et abuse parfois) d’une imagerie chrétienne qu’il déclame d’une voix unique et habitée réservée aux plus grands. En découlent une puissance mais aussi une rugosité au service d’un répertoire crépusculaire et mystique. Alternant entre deux micros et switchant constamment d’une guitare à une autre (toutes plus belles les unes que les autres) quand ce n’est pas un banjo, Edwards (bien qu’assis) attire toute l’attention sur lui aux dépends de musicos pourtant à priori excellents. Le guitariste n’a que très peu l’occasion de s’exprimer, le bassiste fait son boulot, et seul Ordy Garrison tire un bout de couverture de son côté en partant là où on ne l’attend jamais et en se refusant toute facilité rythmique. Le schéma des morceaux, peut-être trop identiques (du moins pour une oreille trop peu avertie, je n’avais écouté l’album que deux fois), part d’une incantation d’Edwards auxquelles viennent se rajouter les autres instruments aboutissant à des parties électriques enlevées et vrombissantes de haute voltige. Un dernier titre à l’accordéon sortira cependant du lot pour clôturer un concert très long (près de 2 heures) chargé en moments de grâce (le duo voix/batterie) mais aussi en passages plus doux à la limite de la transe soporifique. Néanmoins je reviendrai vers Ten stones, c’est sûr.
_Fortement influencé par le folk des Appalaches, Edwards use (et abuse parfois) d’une imagerie chrétienne qu’il déclame d’une voix unique et habitée réservée aux plus grands. En découlent une puissance mais aussi une rugosité au service d’un répertoire crépusculaire et mystique. Alternant entre deux micros et switchant constamment d’une guitare à une autre (toutes plus belles les unes que les autres) quand ce n’est pas un banjo, Edwards (bien qu’assis) attire toute l’attention sur lui aux dépends de musicos pourtant à priori excellents. Le guitariste n’a que très peu l’occasion de s’exprimer, le bassiste fait son boulot, et seul Ordy Garrison tire un bout de couverture de son côté en partant là où on ne l’attend jamais et en se refusant toute facilité rythmique. Le schéma des morceaux, peut-être trop identiques (du moins pour une oreille trop peu avertie, je n’avais écouté l’album que deux fois), part d’une incantation d’Edwards auxquelles viennent se rajouter les autres instruments aboutissant à des parties électriques enlevées et vrombissantes de haute voltige. Un dernier titre à l’accordéon sortira cependant du lot pour clôturer un concert très long (près de 2 heures) chargé en moments de grâce (le duo voix/batterie) mais aussi en passages plus doux à la limite de la transe soporifique. Néanmoins je reviendrai vers Ten stones, c’est sûr.
Le Myspace et le site officiel
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"Off the cuff" en live :
Crédit photo Gary Isaac ©
1 Comment:
Ah j'aurais kiffé en être ;)
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