Auteur en 2007 de l’un des meilleurs albums techno de ces dernières années, le Brésilien Gui Boratto sera de retour en mars avec un nouveau disque que l’on annonce très orienté électro-pop, dans la veine de son morceau le plus populaire, “Beautiful Life”. De quoi m’effrayer puisque je trouve le titre en question assez mauvais, contrairement au reste de Chromophobia. D’autant que le nom de ce très attendu deuxième opus, Take My Breath Away (!), me fait irrémédiablement penser à Top Gun et que la pochette (visible ici), est d’une laideur sans nom. Heureusement, un rapide coup d’oreilles à la bête, déjà disponible en streaming, m’a plus que rassuré. Mais n’anticipons pas: elle ne sera lâchée que le 23 mars, et pour l’heure, ce sont deux des titres de l’album qui paraissent en 12” le 9 février, toujours chez Kompakt, et donnent un petit avant-goût de ce qui nous attend.
De toute évidence, c’est un maxi essentiellement destiné aux DJ que cet Atomic Soda : les deux faces tapent très fort façon marteau-pilon et ressemblent davantage à des EP antérieurs comme Beluga ou Arquipelago qu’aux tracks de Chromophobia. Pas très représentatives de l’album à venir, donc, ce sont néanmoins de solides indications sur la forme actuelle du bonhomme. A force de traîner à Berlin, il a semble-t-il germanisé ses productions, qui sonnent presque comme celles du résident du Berghain, Marcel Dettman. “Atomic Soda” fait courir un son de basse synthétique sur un pied martial et mat, son qui se sature par la suite et confère une atmosphère crépusculaire à cette longue plage qui évoque (ça va faire plaisir à Fab) les prods du Chilien Ricardo Tobar. Plus encore calibrée pour le dancefloor, “Ballroom” nous propulse à très grande vitesse sur une autobahn rectiligne jonchée de débris industriels. Pas de quoi grimper au rideau pour autant.
En bref : Deux titres de techno minimale furibonde, comme un teaser mensonger d’un deuxième album aux sonorités plus douces et mélodiques. Efficace, mais pas transcendant.
L’intégralité de l’album en streaming
A noter :
- Gui Boratto au Dock des Suds de Marseille pour la "Nuit Rouge" le 7 février, et au Rex Club de Paris pour une Release Party le 12 février.
- Grosse année en prévision pour Kompakt, qui sortira le nouvel album du suédois The Field au mois de mai et distribuera, au deuxième semestre, le successeur du splendide This Bliss de Pantha du Prince.
De toute évidence, c’est un maxi essentiellement destiné aux DJ que cet Atomic Soda : les deux faces tapent très fort façon marteau-pilon et ressemblent davantage à des EP antérieurs comme Beluga ou Arquipelago qu’aux tracks de Chromophobia. Pas très représentatives de l’album à venir, donc, ce sont néanmoins de solides indications sur la forme actuelle du bonhomme. A force de traîner à Berlin, il a semble-t-il germanisé ses productions, qui sonnent presque comme celles du résident du Berghain, Marcel Dettman. “Atomic Soda” fait courir un son de basse synthétique sur un pied martial et mat, son qui se sature par la suite et confère une atmosphère crépusculaire à cette longue plage qui évoque (ça va faire plaisir à Fab) les prods du Chilien Ricardo Tobar. Plus encore calibrée pour le dancefloor, “Ballroom” nous propulse à très grande vitesse sur une autobahn rectiligne jonchée de débris industriels. Pas de quoi grimper au rideau pour autant.
En bref : Deux titres de techno minimale furibonde, comme un teaser mensonger d’un deuxième album aux sonorités plus douces et mélodiques. Efficace, mais pas transcendant.
L’intégralité de l’album en streaming
A noter :
- Gui Boratto au Dock des Suds de Marseille pour la "Nuit Rouge" le 7 février, et au Rex Club de Paris pour une Release Party le 12 février.
- Grosse année en prévision pour Kompakt, qui sortira le nouvel album du suédois The Field au mois de mai et distribuera, au deuxième semestre, le successeur du splendide This Bliss de Pantha du Prince.
Le site et le MySpace de Gui Boratto
Le site de Kompakt
1 Comment:
Merci Dave pour ces bonnes nouvelles, j'avais adoré Chromophobia. Il est vrai que cette nouvelle pochette est, disons, risquée... avec un nom comme le sien qui plus est (très dance italienne)! J'ai hâte d'écouter le nouveau The Field aussi, je ne me suis toujours pas lassé de From here we go to sublime.
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