Il fallait en vouloir pour se déplacer au BT 59 ce soir-là. Bravant à vélo la tempête de pluie et de vent qui me sépare du lieu, je prie pour que ce concert soit à la hauteur du buzz savamment orchestré l’année dernière, notamment par Radio Nova comme l’avait déjà précisé Fabien dans sa chronique emballée mais circonspecte de 3 At Last, troisième album du duo, on s’en serait douté. Les quelques écoutes de rattrapage l’après-midi même ne m’avaient pas tout-à-fait conquis, ce joyeux bordel trouvant à me yeux ses limites dans son manque de limites, justement.
Toujours est-il que je débarque trempé dans une salle quasi comble -le public bordelais semble se déplacer en masse en ce début d’année- avec un auditoire vraiment très jeune, certains sont même venus avec leur maman, paye ta honte ! Plus sérieusement, lorsque le duo débarque sur scène, j’ai la bonne surprise de constater que des musiciens sont là (au nombre de trois), et que Nicolas Kantorovwicz et Benjamin Sportes ont des guitares dans les mains. Parce qu’à l’écoute de 3 A Last j’avais peur de me retrouver devant deux gonzes cachés derrière leurs labtops.
Une chose est sûre, le concert grossit vraiment les traits du groupe. L’éclectisme qu’on lui connait est exacerbé, et il est encore bien impossible aujourd’hui de définir un "son" Sporto Kantès, un style propre identifiable à cent lieues. Je parlais tout à l’heure d’absence de limites et c’est bel et bien le cas. Reggae, rockabilly, hip-hop, trash, le tout soutenu par une section rythmique orientée électro (du peuple) et le désormais indispensable synthé. On ne sait pas sur quel pied danser, mais on danse quand même, parce que oui, ce patchwork est sacrément festif.
Le deuxième trait grossi par la scène, qui m’avait échappé sur disque, c’est cet humour parfois potache déployé par le duo (qui a dit que Nico venait des Wampas ?). Pas une blague qui ne leur échappe, et un comportement labélisé 100% rock n’ roll : cigare au bec, torse poil, distribution de whiskey à la foule, tout y passe. Et ce n’est qu’une fois cette révélation acceptée, Sporto Kantès n’est pas un duo électro pop indé comme on a essayé de nous le faire passer, mais bel et bien un combo franchouillard (le biniou de "Tower") prêt à en découdre avec les habitudes, que l’on peut se laisser aller.
Musicalement, les titres les plus funky comme "U are the light" remportent les honneurs, lorsque tous les musiciens se la donnent grave en direct. Les titres en français tels que "Liquid" ou "Sick song" ne sont pas trop mals. Et bien sûr, l’inévitable hit "Whistle" est de la partie, bien moins mastérisé que sur disque, mais en mode bootleg avec "A message to you Rudy" des Specials, plutôt original. Double rappel de coutume, et le duo finalement très populaire repart sous les applaudissements. Et je ne me fais aucun doute quant à son avenir, le public suivra.
Les Myspaces de Sporto Kantès, Allez les filles et BT 59
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Je vous mets "Lee" extrait du deuxième album parce que "Whistle" il commence à nous… :
3 Comments:
"Âneries" mon pote... Apprends à écrire un commentaire de quatre lignes sans fautes d'orthographe avant de venir nous emmerder avec tes remarques méprisantes et finalement... méprisables...
c'est que je me suis retenu de pas écrire "Côneries" sur ton blog ...mon pote ! je pensais pas être noté sur l'orthographe quand je suis venu mettre mon commentaire sur ton blog.J'espérais juste venir rétablir l'équilibre de ce qu'on pouvait penser du groupe Sporto Kantes .tout part du fait que je ne trouve pas les remarques et les critiques très pertinentes , pas très Solides et surtout trop subjectives.Voila on aura compris , Je Kiff Grave Sporto Kantes et toi pas ...pourtant je dois avouer tu es le plus courageux de nous deux , aller les voir en vélo sous une pluie battante j'aurais pas osé .
Sporto Kantes c'est Super !
et chaque album me donne la patate!
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