“Think Twice” est le genre de morceau qui n’est plus à une vie près. Paru en 1974 sur l’album Stepping Into Tomorrow de Donald Byrd, l’original est une belle pièce de jazz-funk vocal, un rien désuète, bien représentative de la collaboration du trompettiste avec les frères Mizell, à l'époque où il tentait une fusion entre le hard-bop, le R&B et le disco. Quinze ans plus tard, le titre est samplé par tout ce que la scène hip-hop du moment compte de plus jazzy : Main Source, De La Soul, A Tribe Called Quest... En 1995, DJ Krush l’utilise sur “Big City Lover”, avant que J Dilla ne se propose de le lifter, avec son talent habituel.
C’est en 2002 qu’intervient Aaron Luis Levinson. Le producteur a lancé une série de disques visant à connecter anciennes et nouvelles scènes des capitales musicales américaines. Le premier volume, The Philadelphia Experiment, a été confié à King Britt. Pour Detroit, allez savoir pourquoi, c’est Carl Craig qui a été choisi. La fine fleur des jazzmen de la Motor City est donc conviée en studio pour enregistrer un mélange de reprises et de créations, sous la direction de Craig, qui s’enferme ensuite quatre mois durant pour traiter le son à sa manière. Le résultat est fantastique, et parmi les meilleurs tracks figure évidemment “Think Twice”, transformé en bombe house pour l’occasion. Très libre, l’adaptation propose d’autres lignes mélodiques, efface les voix et exploite la luxuriance des jeux croisés du trompettiste Marcus Belgrave et du saxophoniste Allan Barnes, membre historique du backing-band de Byrd pendant les seventies.
C’est ce classique, l’un des plus hauts faits d’armes de Carl Craig, que Juno Records a demandé à Henrik Schwarz de remixer, dans le cadre s’une série de maxis célébrant les 10 ans du label. Sur un beat tech-house, le Berlinois isole une boucle de piano et laisse planer le suspense assez longuement avant que la seule trompette ne place son solo, bientôt soutenue par des percus latines façon batucada, puis par des handclaps retentissants. A la fois rugueux et soulful, le morceau donne immédiatement envie de remuer son derrière sans pudeur aucune. Je continue à préférer la version de Craig, également présente sur la galette, mais celle-ci est très différente et tout autant indispensable. Le “Live Edit”, dépouillé et répétitif, vaut également le détour. Si vous avez un maxi house à acheter en ce début d’année, celui-ci est vivement recommandé.
A noter : Une version CD est également sortie avec d’autres remixes (moyens) par Confetti Bomb et Mark E. Et pour info, “Think Twice” a aussi été samplée ou reprise par Jazzy Jeff, Erykah Badu, Armand Van Helden, Lisa Lisa & Cult Jam, Encore, Lone Catalyst et Peanut Butter Wolf.
En bref : Quand l’un des meilleurs producteurs berlinois remixe une reprise de Donald Byrd par Carl Craig, on obtient forcément un sommet de techno jazzy. Déjà un sérieux prétendant au titre de track électronique de l’année.
C’est en 2002 qu’intervient Aaron Luis Levinson. Le producteur a lancé une série de disques visant à connecter anciennes et nouvelles scènes des capitales musicales américaines. Le premier volume, The Philadelphia Experiment, a été confié à King Britt. Pour Detroit, allez savoir pourquoi, c’est Carl Craig qui a été choisi. La fine fleur des jazzmen de la Motor City est donc conviée en studio pour enregistrer un mélange de reprises et de créations, sous la direction de Craig, qui s’enferme ensuite quatre mois durant pour traiter le son à sa manière. Le résultat est fantastique, et parmi les meilleurs tracks figure évidemment “Think Twice”, transformé en bombe house pour l’occasion. Très libre, l’adaptation propose d’autres lignes mélodiques, efface les voix et exploite la luxuriance des jeux croisés du trompettiste Marcus Belgrave et du saxophoniste Allan Barnes, membre historique du backing-band de Byrd pendant les seventies.
C’est ce classique, l’un des plus hauts faits d’armes de Carl Craig, que Juno Records a demandé à Henrik Schwarz de remixer, dans le cadre s’une série de maxis célébrant les 10 ans du label. Sur un beat tech-house, le Berlinois isole une boucle de piano et laisse planer le suspense assez longuement avant que la seule trompette ne place son solo, bientôt soutenue par des percus latines façon batucada, puis par des handclaps retentissants. A la fois rugueux et soulful, le morceau donne immédiatement envie de remuer son derrière sans pudeur aucune. Je continue à préférer la version de Craig, également présente sur la galette, mais celle-ci est très différente et tout autant indispensable. Le “Live Edit”, dépouillé et répétitif, vaut également le détour. Si vous avez un maxi house à acheter en ce début d’année, celui-ci est vivement recommandé.
A noter : Une version CD est également sortie avec d’autres remixes (moyens) par Confetti Bomb et Mark E. Et pour info, “Think Twice” a aussi été samplée ou reprise par Jazzy Jeff, Erykah Badu, Armand Van Helden, Lisa Lisa & Cult Jam, Encore, Lone Catalyst et Peanut Butter Wolf.
En bref : Quand l’un des meilleurs producteurs berlinois remixe une reprise de Donald Byrd par Carl Craig, on obtient forcément un sommet de techno jazzy. Déjà un sérieux prétendant au titre de track électronique de l’année.
La version de Carl Craig :
The Detroit Experiment - Think Twice.mp3
Le Myspace d’Henrik Schwarz
1 Comment:
allez zou, je vais remuer mon derrière sans pudeur aucune...
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