Voilà un buzz qui n’a pas volé son succès. A moins de vous être récemment fait enlevés par les Farcs, vous avez certainement du tomber sur le clip de "The sad song" au cours d’une ballade champêtre sur Youtube. C’est normal, et Fredo Viola, l’italo américain né à Londres en est l’auteur. Il y en aurait des histoires à raconter sur cet artiste complet pourtant à l’écart des circuits traditionnels. Ancien soprano, violoniste, pianiste, cinéaste, passionné de compositeurs classiques, encore plus s’ils sont russes et sombres, Fredo selon ses propres mots est plus un homme d’idées que de techniques. Enfin lorsqu’il monte son fameux clip Do it yourself, la technique du collage harmonique ne semble pas lui manquer pour autant. Chanson emblématique, qui a donné son nom à son premier Ep, "The sad song" est il est vrai imprégnée d’une dimension quasi religieuse, presque trop lourde pour un seul homme. Et quand quelques temps plus tard sort l’album complet, et que tous les titres sont du même acabit, on ne peut que s’incliner devant tant de grâce.
"The turn" qui donne son nom à l’album et qui ouvre le bal est déjà magistrale. Harmonies vocales insensées, fingerclap tout en douceur, machine qui s’emballe… si le reste du disque est au niveau ça va faire mal. Et c’est à peu près le cas parce que des idées Fredo en a véritablement à la pelle. Dès "Friendship is" le désormais new-yorkais nous démontre qu’il possède également des cordes d’électronica à son arc, et que ce n’est pas pour rien qu’il a été contacté par Massive Attack. Puis "Red states" vient témoigner sur l’art de l’arrangement du Monsieur. Comme Jim Noir, Fredo fait tout tout seul, et empile les couches comme d’autres joueraient au caps, avec une évidence et une virtuosité qui donnent le tournis. Simplement, Fredo n’est pas un songwritter au sens premier du terme. Des textes il n’en a pas vraiment, l’artiste préférant s’inventer un charabia incompréhensible comme REM le faisait à ses débuts. Qu’importe.
Riche en contrepoints harmoniques (Fredo est fan de Bach), l’album donne la plupart du temps des frissons dans le dos. Comme ce "Robinson Crusoe" à la luxuriante symphonie, monumentale et aérienne. Les Beach Boys à cinq n’auraient pas fait mieux dans le registre chorale de garçons. Et si Fredo avoue leur ressembler, tout comme à Sigur Ros par moment, c’est pourtant sans s’en être imprégné plus que ça, ayant privilégiée une éducation musicale plus classique. A noter que le Cd sortira accompagné d’un Dvd reprenant de nombreux clips réalisés par Fredo lui-même, dans un emballage du plus bel effet confectionné par l’artiste folk médiéval Richard Colman, proposant ainsi au moins deux pistes à la sauvegarde du format physique. Assurément l’une des grandes révélations de l’année.
En bref : Tout seul et presque à capella, un italo américano anglais fait mieux que Fleet Foxes dans le registre folk / pop / gospel en lui ajoutant une touche d’électronica, aménageant ainsi une cathédrale sonore vraiment impressionnante.
_
_
_
_
Le site officiel et le Myspace
A lire aussi : Fleet Foxes - S/t (2008)
"The Turn" et "The sad song" en mode Do it yourself :
"The turn" qui donne son nom à l’album et qui ouvre le bal est déjà magistrale. Harmonies vocales insensées, fingerclap tout en douceur, machine qui s’emballe… si le reste du disque est au niveau ça va faire mal. Et c’est à peu près le cas parce que des idées Fredo en a véritablement à la pelle. Dès "Friendship is" le désormais new-yorkais nous démontre qu’il possède également des cordes d’électronica à son arc, et que ce n’est pas pour rien qu’il a été contacté par Massive Attack. Puis "Red states" vient témoigner sur l’art de l’arrangement du Monsieur. Comme Jim Noir, Fredo fait tout tout seul, et empile les couches comme d’autres joueraient au caps, avec une évidence et une virtuosité qui donnent le tournis. Simplement, Fredo n’est pas un songwritter au sens premier du terme. Des textes il n’en a pas vraiment, l’artiste préférant s’inventer un charabia incompréhensible comme REM le faisait à ses débuts. Qu’importe.
Riche en contrepoints harmoniques (Fredo est fan de Bach), l’album donne la plupart du temps des frissons dans le dos. Comme ce "Robinson Crusoe" à la luxuriante symphonie, monumentale et aérienne. Les Beach Boys à cinq n’auraient pas fait mieux dans le registre chorale de garçons. Et si Fredo avoue leur ressembler, tout comme à Sigur Ros par moment, c’est pourtant sans s’en être imprégné plus que ça, ayant privilégiée une éducation musicale plus classique. A noter que le Cd sortira accompagné d’un Dvd reprenant de nombreux clips réalisés par Fredo lui-même, dans un emballage du plus bel effet confectionné par l’artiste folk médiéval Richard Colman, proposant ainsi au moins deux pistes à la sauvegarde du format physique. Assurément l’une des grandes révélations de l’année.
En bref : Tout seul et presque à capella, un italo américano anglais fait mieux que Fleet Foxes dans le registre folk / pop / gospel en lui ajoutant une touche d’électronica, aménageant ainsi une cathédrale sonore vraiment impressionnante.
_
_
_
_
Le site officiel et le Myspace
A lire aussi : Fleet Foxes - S/t (2008)
"The Turn" et "The sad song" en mode Do it yourself :
5 Comments:
c'est trés beau.
Merci de la visite et pour le commentaire. Fredo Viola, je suis curieux de voir ses futurs concerts vu sa capacité à allier le son et l'image.
Votre webzine est un endroit où je viens regulièrement aux nouvelles.
à +
Paco
http://delaluneonentendtout.blogspot.com/
Merci de ta visite Julien, c'est vrai que Fredo mérite amplement le buzz dont il bénéficie (et encore, rien à voir avec de nombreux autres artistes stars de la toile).
J'ai pris beaucoup de plaisir à ma balader sur votre blog, je reviendrai :)
Geraldine
http://www.electionsong.blogspot.com
Ouawou, merci pour cet article, j'avais vaguement entendu de cet artiste.
En tout cas il en vaut vraiment la peine !
Je viens de découvrir le garçon !
Jusque ici, le buzz, ce nom curieux (Frd Alto), sa gueule, ne m'avaient pas tenté !
Bon, c'est clair que ça calme !
Réputation 100 fois méritée, et harmonies vocales en parfait contrepoint du dernier Animal Collective, avec qui, notre homme semble vouloir travailler !
Manque plus un Kingsbury Manx du meilleur cru, et 2009 aura déjà livré de belles vocalises !
Post a Comment