On ne sera ni les premiers ni les derniers à vous en parler. N’empêche. Déjà largement auréolés par nos confrères de tous horizons, les cinq de Passion Pit n’ont pourtant sorti qu’un Ep. Mais alors qu’est-ce-que ce sera pour l’album à paraître en juin ? Il faut dire que les Américains ont déjà reçu ce six titres en novembre dernier -normal ça vient de chez eux (Boston)- et que la belle histoire qui l’entoure -et dont finalement on se fout- a déjà traversé l’Atlantique. Pour ceux qui auraient séché leur cours du soir de culture pop indé, rappelons à contre cœur que Mickaël Angelakos aurait composé ces six titres pour sa dulcinée à l’occasion de la St Valentin, que l’objet aurait alors traîné sur le campus de la fac pour enfin être remarqué par le label French Kiss (The Dodos). Comme c’est beau…
Toujours est-il que ce Chunk Of Change sans être le moins du monde le sauveur de cette fin de décennie apporte un certain plaisir -coupable ou non-. "I’ve got your number", morceau introductif à l’univers des Passion Pit fait plutôt son effet. D’un synthé très Dan Deacon, voire même Tender Forever, Mickaël -puisque c’est lui qui fait tout selon les bios- s’élève très vite en pop électronica acidulée et aérienne ma foi du plus bel effet. "Smile upon me" ne m’enchante guère par contre. Trop conventionnelle. Et déjà, "Cuddle Fuddle" est plus sympa. Des xylophones, des hand-claps, des sifflets brésiliens, des voix toujours très aigües, pourquoi pas ?
"Leave to tell the tale" par exemple c’est déjàmieux. Une combinaison de synthés bien distincts et une voix sucrée qui surfe sur le tout, sans autre ambition que d’embarquer dans une belle ballade pop. Et on arrive doucement aux deux derniers titres de ce maxi de trente minutes, ceux finalement par lequel tout est arrivé (et pour une fois, originalement placés en derniers), "Better things" annoncé par un disclaimer du type "the best song you ever heard", pas autant que ça mais sympa quand même, et surtout le single "Sleepyhead", bande originale envisageable d’une St Valentin hype, fluo et fun. Des voix à la limite, un refrain de synthés sans limites justement, et une basse lourde comme un kilo de plumes. Déjà classique si on y met du sien.
En bref : Trente minutes de power-synthés et de voix à l’hélium pour un maxi bien fun mais qui n’invente pas grand chose non plus.
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A noter : Passion Pit sera en concert à Paris sur la scène du Nouveau Casino le 2 mars prochain
Le Myspace
A lire aussi : Metronomy - My Heart Rate Rapid Ep (2008)
Le clip de "Sleepyhead" :
3 Comments:
oui, sympa, mais je suis pas sur que ça tienne sur un album entier...est-ce que tu as écouté le Zombie Nation ? après un ou deux écoutes je suis assez emballé.
Et vous avez vu le concours qu'ils viennent de lancer ? Mortel !
Un concours mondial de remix original en utilisant comme interface musicale un widget développé par la startup française MXP4. Pour ce concours, le groupe a décidé d’offrir à ses fans la possibilité de jouer avec des extraits de «Little secrets», avant la sortie de leur prochain album le 19 mai prochain. MXP4 a donc créé pour cette occasion un widget totalement dédié au groupe Passion Pit. Les fans peuvent donc récupérer différents extraits, composer leur propre morceau, s’échanger des parties entre participants, bref jouer totalement avec cette composition avec leur imagination pour seule limite.
Les résultats doivent ensuite être publiés sur le site et ce sont les fans qui choisiront leurs 10 préférées en votant jusqu’au 15 mai. Le groupe reprendra ensuite la main pour choisir cinq remix qui sortiront sur une version vinyle du morceau.
Toutes les infos du concours ici : Dailyrindblog.com
Perso, je trouve cet EP magnifique, même (et presque surtout) "Smile Upon Me". Par-contre c'est vrai que l'album est déjà très décevant. On passe alors d'une pop élégante, sereine et mélancolique à la fête des bisounours. Dommage, j'aurais bien aimé qu'ils tiennent ne serait-ce qu'un album sur cette lancée...
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