Un nom qui en dit long, une pochette comme on n'en fait plus, un label que je suivrais les yeux fermés (Secretly Canadian), trois conditions suffisantes et réunies pour que je m’équipe il y a quelques mois déjà du premier opus des Philadelphiens. Je confirmais alors rapidement les rumeurs : primo, l’organe vocal d’Adam Granduciel -quel nom !- évoque autant le Zim que Julien Pras rappelle Elliott Smith. Du genre à se l’entendre rabâcher souvent ; secondo, le quatuor fournit bel et bien un exemple de musique américaine et traditionnelle pervertie, dans la veine des pas toujours -et de moins en moins- parfaits Brian Johnstown Massacre. Comme c’est de coutume en ce moment, un courageux tourneur associatif (Hello My Name Is) réussit l’exploit de nous ramener ces gars là dans la cave en bas de chez moi, pour six misérables euros. Que demande le peuple ?
Apparemment un peu plus, puisque nous n’étions pas plus de cinquante ce soir là à profiter de la prestation massive et planante du groupe auquel manquait son numéro deux (Kurt Ville). Une formation réduite à trois (avec le bassiste Dave Hartley et le batteur Kyle Lloyd), qui n’appelle pas moins aux grands espaces ("Coast reprise") et aux bourdonnements électriques type Suicide. Les titres de Wagonwheel Blues sont logiquement mis en avant, celui-ci étant leur unique album sorti à ce jour. Un neuf titres simple et efficace, qui contient son lot de sommets -sinon de belles collines- que sont le très Dylanien "Arms like boulders", l’épique "Buenos Aires Beach" ou le très Wilco-isant "A needle in your eye #16". "Barrel of batteries" encore, alliage séduisant de guitare redneck 12 cordes et de synthé. Tous ces titres supportant à merveille le passage du disque au live. Et une fois de plus, c’est la satisfaction qui domine au sortir de la cave. Paraîtrait même qu’ Aqua Nebula Oscillator et Jeremy Jay y passent en mars… Enfin, il paraît.
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Un concert intégral par l’excellent site FabChannel
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Le superbe clip de "A needle in your eye #16" :
2 Comments:
50 pékins et 6 Euros? C'est la décadence par rapport à la Route du Rock 2008 où ils avaient quand même réuni plus que cela même avec l'heure !( vers 19h). Ecoute, Anton Newcombe is God,OK? Rien à voir avec ces péquenots springstiniens :-)
Mouais, on ne devient pas Dieu simplement parce qu'on a tourné dans un film où l'on dit qu'on est Dieu, ça serait trop simple... je t'invite à trouver des artistes plus modestes, et certainement plus talentueux qu'Anton.
The War On Drugs des péquenots Springstiniens? Ok ça ma va. Je dois petre un sacré péquenot alors...
A+
Ju
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