19 mars 2009

Gorky’s Zygotic Mynci - How I Long To Feel That Summer In My Heart (2001)

Ouf! Autant prendre de l’inspiration avant de prononcer le nom de ce groupe britannique devant vos amis. Issu de la scène alternative galloise des années 90 au même titre que les plus connus Manic Street Preachers ou Super Furry Animals, les Gorkies comme on les appelle furent un groupe pop des plus prolifiques entre 1992 et 2003. Hélas séparés depuis 2006, ils n’en ont pas moins laissé une discographie somme toute assez admirable, depuis l’expérimentation psyché rock des débuts jusqu’à la pop folk plus aboutie de fin de carrière. Et si Barafundle (1997) est leur plus grand succès commercial et critique, j’ai choisi de retenir ce How Long… pour vous introduire cet univers à forte influence californienne.

Moins enjoué car moins juvénile (les Gorkies se sont formés au lycée début 90’s), cet album, bien plus intimiste, montre combien le groupe a gagné en ampleur. Alors que C. Gorwel Owen se retrouve discrètement à la prod et que Norman Blake des Teenage Fan Club participe aux backing vocals, Euros Child et sa sœur Megan continuent de construire de délicates mélodies aux accents nostalgiques plus prononcés. Finie la folie des compositions à tiroirs, bienvenue aux harmonies vocales, et aux arpèges mélodieux. Et ce même si le large éventail instrumental qui a fait la renommée du groupe fait toujours partie du tableau : violons, cuivres, banjo, orgues Moog et Wurlitzer occupent toujours les mains du quintet.
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C’est confirmé au démarrage, lorsque "Where does yer go now ?" commence au piano et à la pedal steel (avec archet). L’ambiance sera bucolique et suave, loin des hymnes power pop californiens que l’on est en droit d’attendre. On songe ainsi aux Mama’s And Papa’s, et plus loin, sur le magnifique "Christina" c’est encore à Brian Wilson que l’on pense. Véritable morceau au cœur brisé, il témoigne pour le reste du disque d’une science affinée des arrangements et des voix. "Can Megan", autre extrait de ces 43 minutes laisse la parole à Megan, évidemment, puis aux cuivres, pour un autre grand moment de petit bonheur. Plus tard, sur "Let those blue skies" ou "Her hair hangs long", le duo vocal fait irrémédiablement penser aux Belle And Sebastian. Enfin, d’autres titres plus dépouillés comme "Dead aid" ou "Easy love" assoient cette atmosphère définitivement mélancolique, éloignée de celle de la pochette où tout semble aller pour le mieux sous le soleil. Encore mieux, et je ne sais trop pourquoi, ce disque m’a donné envie de réécouter Kevin Ayers et Gene Clark. Allez savoir...


En bref : douze titre de sunshine pop peaufinés comme il se doit, en provenance d’un des meilleurs groupes gallois de ces dernières années. Incontournable.

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Le site officiel , le Myspace et l'album en streaming
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A lire aussi : The Submarines - Honeysuckle weeks (2008)
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"Christina" en écoute :

4 Comments:

Dave said...

Marrant, j'ai vu ce groupe en première partie de Smog il y a quelques années et j'en garde un très bon souvenir. Je n'en avais plus jamais entendu parler depuis.
Merci pour la chronique !
A+

Nickx said...

Je les ai vus deux fois en festival, à Benicassim pour être précis, et j'avais trouvé ça chiant comme la pluie, en tout cas bien moins intéressant que sur disque !

Mais ils sont dissous depuis un bail, ,non ?

Ju said...

Séparés depuis 2006, c'est marqué au début frérot!

Et oui je me doute qu'en plein aprèm à Benicassim ça doit pas être l'extase.

Par contre, sur disque, ou en première partie de Smog ça peut être pas mal...

Et puis pour gagner au Scrabble ce groupe peut être utile...

A+
Ju

Nickx said...

Sauf que va faire croirs à tes adversaires de scrabble que tu es censé avoir 17 lettres dans ton jeu !

Xymox, Gwar ou Zwan sont déjà plus jouables !