26 mars 2009

The Pastels - Up For A Bit With The Pastels (1987)

Dans un monde idéal bien sûr, ce serait les Pastels qui auraient raflé la mise, et non Franz Ferdinand. Refrain connu... et cependant....les générations futures écouteront-elles les oeuvres du combo-post-punk-qui-plait-aux-filles avec la même dévotion, le même entrain qui nous envahit à l'écoute du premier effort de ce groupe de dilettantes qu'était la (fausse) fratrie Pastel ? Pas sûr.

Petite vacherie à part, quelles sont les groupes calédoniens qui ont réellement compté dans la scène indé du siècle dernier ? Après The Primevals, The Jesus And Mary Chain ou Teenage Fanclub, voilà le dernier chaînon (très) manquant du rock glaswegian à forte progéniture. Assez étonnant pour un groupe n'ayant jamais donné dans la surenchère et ayant toujours vivoté dans un anonymat semi-professionnel.
Les chansons de Steven Pastel recréent sur ce premier disque certains sons hénaurmes spectoriens : avalanche d'échos, batterie -monolithique certes- qui sonne, et de délicieux effluves sixties -la guitare twang de "Crawl Babies", l'un de leurs "célèbres" titres- la production "mur du son" de "Ride".
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Produit par John A. Rivers rendu célèbre pour ses oeuvres en compagnie d'artistes aussi précieux que Buzzcocks, Nikki Sudden, Love and Rockets ou Felt, Up For A Bit...  renvoie à un âge d'or, celui des insouciantes sixties, des virées en voiture avec un joli brin de fille à ses côtés. Le timbre enrubanné de Stephen évoque parfois celui de Morrissey, pour son côté confessionnel tant il est vrai qu'une mélancolie adolescente affleure tout du long de ce premier effort.
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A l'écoute de ce disque, on se dit que les premiers essais balbutiants de My Bloody Valentine, doivent énormément à ces écossais, dont les titres de chansons évoquent tous les fantômes de la lignée Velvet Underground, ("I'm Alright With You", "Hitchin A", "Baby Honey"), jusqu'aux, bien sûr, proches cousins de The Jesus And Mary Chain, avec ce je ne sais quoi de romantisme propre aux meilleurs groupes à guitare de l'époque (Smiths, REM, Monochrome Set, Field Mice, Felt, Lloyd Cole, etc)._
Un groupe rare et pudique, comme pouvaient l'être certaines formations indé pas forcément conscientes de leur importance à l'instant T. De belles déclinaisons pop en tout cas pour un disque qui fera battre des coeurs, et en rendra d'autres nostalgiques.
 
Les Pastels séviront encore mais en ne sortant des disques qu'avec parcimonie. Peu importe car ils sont pour l'éternité le secret le mieux gardé du rock écossais.. Un groupe qu'il est doux d'aimer pour sa rareté et sa confidentialité. Une madeleine de rock indé.
 
En bref : le meilleur groupe culte écossais que personne ne connaît. 100% amateur et certifié culte. Mais avant tout, de très bonnes chansons qui revisitent pour la énième fois et de très belle façon le répertoire princier du Velvet Underground. 
 
 
 
 
"Ride" :
"Crawl Babies"

4 Comments:

M.Ceccaldi said...

les écossais viennent de frapper fort avec the Phantom Band ; il faut que tu écoutes ça.

Nickx said...

Déjà écouté !

Pas mal, mais me suis toujours pas décidé à acheter !

Ju s'en arrache les cheveux d'ailleurs ; remarque, il peut se le permettre, avec sa touffe !

En plus, on n'est même pas d'accord sur le choix de leur meilleure pochette !

Bref, le clash total !

Trèves de vanne, The Phantom Band, ça le fait bien sûr !

Tiens, une preuve c'est même meilleur que Telepathe !

PSYCHOCANDY said...

J'adore aussi PHANTOM BAND! Quant aux PASTELS, c'est pour moi un incontournable depuis les late 80's...

Ju said...

Eh les gars, vous pourriez commenter le Phantom Band sur la note du Phantom Band, pour lui faire un peu plus de commentaires lol

Trêve de plaisanterie, qui a osé comparer avec Telepathe ???

Oui, les Pastels j'ai failli en faire une chronique il y a quelques temps également... très très bien!

A+
Ju