L’un des principaux atouts du trio parisien dOP est de ne pas venir de la musique électronique. A l’origine actifs dans le jazz, le reggae ou le hip-hop, Clément, Damien et Jonathan n’ont que faire des dogmes house ou techno et prouvent disque après disque combien leur liberté de création est totale. Après nous avoir conté l’histoire de Blanche Neige sur leur précédent EP, ils récidivent dans la house poétique et mettent en musique un texte de Charles Bukowski pour leur première signature sur le label de l’Israélien Guy Gerber, Supplement Facts. Avec le même succès.
“The Genius of the Crowd”, sorte de sermon traitant de la réversibilité des sentiments humains, est l’un des poèmes les plus politiques du célèbre alcoolique. En voici un extrait, que je vous laisse le soin de traduire : “There is enough treachery, hatred violence absurdity in the average human being to supply any given army on any given day / And the best at murder are those who preach against it / And the best at hate are those who preach love / And the best at war finally are those who preach peace” (lisez le texte intégral ici). Non sans une dose d’humour noir, ce texte désespéré et propice à la paranoïa se cale sur un instru house organique rythmé par de minuscules samples de divas disco et un matelas de percussions au son sec.
En face B, “Mambo Jumbo” s’illustre dans un registre tribal et jazzy, avec cuivres et cordes, qui devient peu à peu l’une des marques de fabrique du triumvirat. Guy Gerber y ajoute un feeling nocturne et profond pour un remix plus aisément manipulable par les DJ, mais qui effrite quelque peu l’originalité de la composition. A chaque sortie, dOP s’affirme un peu plus comme un outsider de première classe sur la scène électronique internationale. Les sollicitations pleuvent, et les petits gars ont des dates prévues à Pékin, Montréal ou Ljubljana dans les prochains mois. Cette fois, plus d’excuse pour ne pas nous pondre un premier album !
En bref : après les frères Grimm, dOP s’attaque à un texte de Bukowski sur un instru house à la fois sexy et menaçant. Encore une fois une idée brillante, magnifiquement réalisée. Espérons toutefois que le trio ne va pas se spécialiser dans le spoken word, on pourrait finir par s’en lasser.
“The Genius of the Crowd”, sorte de sermon traitant de la réversibilité des sentiments humains, est l’un des poèmes les plus politiques du célèbre alcoolique. En voici un extrait, que je vous laisse le soin de traduire : “There is enough treachery, hatred violence absurdity in the average human being to supply any given army on any given day / And the best at murder are those who preach against it / And the best at hate are those who preach love / And the best at war finally are those who preach peace” (lisez le texte intégral ici). Non sans une dose d’humour noir, ce texte désespéré et propice à la paranoïa se cale sur un instru house organique rythmé par de minuscules samples de divas disco et un matelas de percussions au son sec.
En face B, “Mambo Jumbo” s’illustre dans un registre tribal et jazzy, avec cuivres et cordes, qui devient peu à peu l’une des marques de fabrique du triumvirat. Guy Gerber y ajoute un feeling nocturne et profond pour un remix plus aisément manipulable par les DJ, mais qui effrite quelque peu l’originalité de la composition. A chaque sortie, dOP s’affirme un peu plus comme un outsider de première classe sur la scène électronique internationale. Les sollicitations pleuvent, et les petits gars ont des dates prévues à Pékin, Montréal ou Ljubljana dans les prochains mois. Cette fois, plus d’excuse pour ne pas nous pondre un premier album !
En bref : après les frères Grimm, dOP s’attaque à un texte de Bukowski sur un instru house à la fois sexy et menaçant. Encore une fois une idée brillante, magnifiquement réalisée. Espérons toutefois que le trio ne va pas se spécialiser dans le spoken word, on pourrait finir par s’en lasser.
Ecoutez un mix de dOP en podcast sur le site Ibiza Voice
Relisez l'interview de dOP, et la chronique de leur précédent EP, Blanche Neige
Leur Myspace
Le site et le Myspace du label Supplement Facts
2 Comments:
Hello Dave,
Il y a dans le traitement minimal des voix (chœurs, diva disco) certaines accointances avec le mix Fabric 36 de Ricardo Villalobos, sans l'aridité dans laquelle il sombre parfois. Sympathique bien qu'il manque, je trouve, des relents druggy à cette très honnête house.
Salut Hervé, et bienvenue !
Oui il y a en effet dans cet EP un côté plus minimal (et donc un peu Villalobos), moins enveloppant que dans leurs prods précédentes.
dOP élargit sa palette, et c'est tant mieux!
A+
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