Quoi de mieux qu'un retour aux sources, à savoir le rock sauvage et déjanté de Birthday Party, pour l'illustre Nick Cave? C'est en effet un peu à cela que s'apparente ce faux side-project du crooner moustachu puisque pour les besoins de cet album, il s'entoure de ses mauvaises Graines, quasiment au complet. Seul le nom change, de même que la musique du groupe, qui oscille entre sauvagerie à la Jon Spencer et élans dignes de Suicide.
Dès "Get it on", les climats déglingués de Grinderman, qui exhalent une forte odeur de rock des marécages, prennent à la gorge, tenaces et mordants, et ne lâchent plus un auditeur pris au piège de ce rock poisseux, qui évoque l'Iggy des Stooges, bien sur, mais aussi ce que l'Iguane a tenté de faire sur "Beat'em up". Il en va ainsi sur la majeure partie du disque, en passant par "No pussy blues" et ses déflagrations d'orgue électriques jouissives, ou "Electric Alice" et son rythme paresseux, zébré de sonorités d'orgue, encore, décisives.
La quatuor est aussi capable (coupable?) de climats tendus, tout en retenue, comme sur "Grinderman", mais n'est jamais aussi bon que lorsqu'il se lâche complètement (le saccadé et tonitruant "Depth charge ethel"). Et plus loin, il se permet une accalmie probante sous la forme de ce "Go tell the women" feutré, presque jazzy, sur lequel Nick fait usage de son désormais célèbre chant suave et sensuel.
Chaque morceau suscite d'ailleurs un vif intérêt, ce qui devrait m'amener à évoquer toutes les chansons suivantes, dont "(I don't need you to) Set me free" délié et mené par une basse reptilienne, suivi de "Honey bee", fonceur et réalisant le parfait alliage guitares-claviers pour imposer une trame sonore grinçante et marquante.
Puis plus en avant dans l'album, "Man in the moon" et son ambiance délicate, auquel succède "When my love comes down", assez noisy et, à l'image de "Grinderman", dans la retenue.
Et pour finir, "Love bomb", porté par une batterie galopante, à la fois bluesy et délibérement rock'n'roll, qui clôt en fanfare un disque auquel on espère d'ores et déja une suite aussi déjantée. Super album, ce qui n'étonne guère dès lors qu'il est le fruit de Nick Cave et ses Bad Seeds "déguisés".
En bref: un "écart" concluant pour Nick le crooner, et la perspective d'un retour régulier à des sonorités, et des morceaux, proches de Birthday Party.
Dès "Get it on", les climats déglingués de Grinderman, qui exhalent une forte odeur de rock des marécages, prennent à la gorge, tenaces et mordants, et ne lâchent plus un auditeur pris au piège de ce rock poisseux, qui évoque l'Iggy des Stooges, bien sur, mais aussi ce que l'Iguane a tenté de faire sur "Beat'em up". Il en va ainsi sur la majeure partie du disque, en passant par "No pussy blues" et ses déflagrations d'orgue électriques jouissives, ou "Electric Alice" et son rythme paresseux, zébré de sonorités d'orgue, encore, décisives.
La quatuor est aussi capable (coupable?) de climats tendus, tout en retenue, comme sur "Grinderman", mais n'est jamais aussi bon que lorsqu'il se lâche complètement (le saccadé et tonitruant "Depth charge ethel"). Et plus loin, il se permet une accalmie probante sous la forme de ce "Go tell the women" feutré, presque jazzy, sur lequel Nick fait usage de son désormais célèbre chant suave et sensuel.
Chaque morceau suscite d'ailleurs un vif intérêt, ce qui devrait m'amener à évoquer toutes les chansons suivantes, dont "(I don't need you to) Set me free" délié et mené par une basse reptilienne, suivi de "Honey bee", fonceur et réalisant le parfait alliage guitares-claviers pour imposer une trame sonore grinçante et marquante.
Puis plus en avant dans l'album, "Man in the moon" et son ambiance délicate, auquel succède "When my love comes down", assez noisy et, à l'image de "Grinderman", dans la retenue.
Et pour finir, "Love bomb", porté par une batterie galopante, à la fois bluesy et délibérement rock'n'roll, qui clôt en fanfare un disque auquel on espère d'ores et déja une suite aussi déjantée. Super album, ce qui n'étonne guère dès lors qu'il est le fruit de Nick Cave et ses Bad Seeds "déguisés".
En bref: un "écart" concluant pour Nick le crooner, et la perspective d'un retour régulier à des sonorités, et des morceaux, proches de Birthday Party.
1 Comment:
Grinderman, tendu, énervé, stressé. Juste un pu moment de rock'n'roll comme le grand Nick peut en offrir.
Et l'intro de Get it On, hein, l'intro de Get it on! Juste royal.
I had to get up to get down to start all over again
Head on down to the basement and shout
Kick those white mice and black dogs out
Kick those white mice and baboons out
Kick those baboons and other motherfuckers out
And get it on get it on get it on
On the day that you got born
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