Anciennement activiste chez les Voodoo Queens, la sculpturale pakistanaise, DJ de son état, et un temps go-go dancer chez les Cramps, livrait en 2003 son deuxième LP. Sous une très jolie pochette chamarée, die-cut sleeve s'il vous plait, et dont le médaillon offre les courbes enchanteresses de la miss sous une robe de mère Noël que l'on devine très accorte.
Bref, cette musicienne adepte des sons vintage offre dans ce disque là un savant cocktail d'hymnes à danser, sous une rythmique louchant vers le trip-hop, mais qui n'ignore en vérité rien des hymnes easy listening les plus langoureux des meilleurs scores seventies. Guitares réverbérées en diable limite surf, soupirs alanguis, sitars invitant au jerk le plus torride ("Stinging Sitars X 9" la bien nommée, offerte en sus de l'album), et la charmante voix de tête de Anjali qui évoque de loin une Beth Gibbons qui aurait enfin décidé d'être expressive. Avec "Turn It On", on a également à faire à un autre instrumental tonitruant qu'on eût tout aussi bien pu trouver chez un John Barry ou un Lalo Schiffrin millésimés.
La reverb claque particulièrement dès les premières intros du disque, on pense bien évidemment à "Misty Canyon" et à l'irrésistible "Asian Provocateur" (quel titre !) sous fond de bidouillage de bruits de jouets. Quant au single "Seven X Eight", les anglais le qualifieront d' "infectious"- tant il y a quelque chose de contagieux dans cette mélodie tourbillonnante. Mais tous les titres ne sont pas aussi endiablés.
Et de fait, les titres plus doux, mélanges d'exotisme et de groove ("A Humble Girl", "Sati") soutiennent moins la comparaison, même si le dulcimer mélancolique de "Hymn To The Sun", qui n'est pas sans évoquer le classique "The Persuaders" de Barry accroche sans forcer.
Ainsi, la très cheesy "Rainy Day" est une invitation à un corps à corps... moite, langoureux à souhait. Ou défi est lancé à tout mâle digne de ce nom, de rester de marbre face à cette avalanche de synthés dégoulinants et ces râles implorés de la belle.
De tout ce florilège où le passable ne le dispute que très rarement à l'excellent, l'un des peaks demeure sans conteste "Ain't No Friend" (tu parles, on va te croire !) qui résume assez bien à elle seule le son du disque, sexy, vaporeux et groovy.
Las, alors qu'un nouvel album enjôleur était annoncé en fin de décennie OO, le successeur de The World Of Lady A resterait lettre morte.
Nous reste cependant ce miracle de féminité susurrée qui, sous un enrobage de rythmiques des plus sexy, fait la part belle aux ambiances instrus vintage. Il y a là l'esprit mutin des plus aventureuses des égéries 60's, le tout sous une production circa Bristol early eighties. Savoureux.
Bref, cette musicienne adepte des sons vintage offre dans ce disque là un savant cocktail d'hymnes à danser, sous une rythmique louchant vers le trip-hop, mais qui n'ignore en vérité rien des hymnes easy listening les plus langoureux des meilleurs scores seventies. Guitares réverbérées en diable limite surf, soupirs alanguis, sitars invitant au jerk le plus torride ("Stinging Sitars X 9" la bien nommée, offerte en sus de l'album), et la charmante voix de tête de Anjali qui évoque de loin une Beth Gibbons qui aurait enfin décidé d'être expressive. Avec "Turn It On", on a également à faire à un autre instrumental tonitruant qu'on eût tout aussi bien pu trouver chez un John Barry ou un Lalo Schiffrin millésimés.
La reverb claque particulièrement dès les premières intros du disque, on pense bien évidemment à "Misty Canyon" et à l'irrésistible "Asian Provocateur" (quel titre !) sous fond de bidouillage de bruits de jouets. Quant au single "Seven X Eight", les anglais le qualifieront d' "infectious"- tant il y a quelque chose de contagieux dans cette mélodie tourbillonnante. Mais tous les titres ne sont pas aussi endiablés.
Et de fait, les titres plus doux, mélanges d'exotisme et de groove ("A Humble Girl", "Sati") soutiennent moins la comparaison, même si le dulcimer mélancolique de "Hymn To The Sun", qui n'est pas sans évoquer le classique "The Persuaders" de Barry accroche sans forcer.
Ainsi, la très cheesy "Rainy Day" est une invitation à un corps à corps... moite, langoureux à souhait. Ou défi est lancé à tout mâle digne de ce nom, de rester de marbre face à cette avalanche de synthés dégoulinants et ces râles implorés de la belle.
De tout ce florilège où le passable ne le dispute que très rarement à l'excellent, l'un des peaks demeure sans conteste "Ain't No Friend" (tu parles, on va te croire !) qui résume assez bien à elle seule le son du disque, sexy, vaporeux et groovy.
Las, alors qu'un nouvel album enjôleur était annoncé en fin de décennie OO, le successeur de The World Of Lady A resterait lettre morte.
Nous reste cependant ce miracle de féminité susurrée qui, sous un enrobage de rythmiques des plus sexy, fait la part belle aux ambiances instrus vintage. Il y a là l'esprit mutin des plus aventureuses des égéries 60's, le tout sous une production circa Bristol early eighties. Savoureux.
En bref : le disque soul acid parfait qui émane d'une ex go-go girl musicienne. Sexy moite et envoûtant.
le site, le Myspace
L'album, avec "Ain't No Friend", en streaming
"Stinging Sitars X 9" :
3 Comments:
« Le Mystar Système », c'est le "off" du site mystar.tv.
Mais attention, il ne s’agit pas d’un blog marketing lambda ! Ce serait plutôt comme une envie irrépressible de partager nos avis, nos stars, et les coulisses du site officiel. Le tout avec un sens de la dérision, de l'humour et de la sophistication, qui fait notre réputation jusque dans nos locaux (c'est dire !).
C’est un fait : votre blog nous plait beaucoup, et on s’est dit que, peut-être, "sur un malentendu" ça pouvait devenir réciproque (en partant d'un principe qui nous est cher :" on est tous la star de quelqu'un », alors pourquoi ne pas tenter de devenir la votre ?!).
Nous nous permettons donc de faire cette honteuse auto-publicité...
Au plaisir de se recroiser dans l’univers du 2.0,
La Team Mystar.
Meme avant de voir la vidéo, tu nous donne envie d'acheter l'album! Bon article!
Merci William !
C'est le but de tout blog, et du nôtre en partculier que de partager, diffuser,échanger (merde, je parle comme Luis Fernandez, là !)
Quel pied de découvrir, et de faire découvrir des choses que l'on aime !
Et je ne sais plus quel philosophe a dit (allo HIPHOP ?), mais je ferais mienne sa devise, quand je me rends compte de l'étendue de la musique encore à défricher (et concernant donc ma culture musicale): tout ce que sais, c'est que je ne sais rien !
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