Il y a des disques dont on attend peu de choses, tel était le cas du premier album de DatA. Certes, le Parisien avait fait amende honorable l'an passé avec Rapture, un très joli maxi façon flashdance, truffé de synthétiseurs et éminemment grisant. Mais qu'augurer de la fatidique épreuve du format long et de toutes les qualités qu'elle requiert ? A vrai dire, je voyais déjà venir au large le ratage et la galette irritante du fluokid éphémère – le pléonasme. Que nenni, le jeune homme s'en sort avec un certain brio et laisse entrevoir par moments quelques fulgurances de transe électronique rondement ficelées.
Presque sans surprise, on retrouve sur Skywriter tous les penchants musicaux du garçon entrevus sur ses précédentes productions, certains titres provenant par ailleurs directement de ses EP antérieurs. Les vannes des eighties sont grandes ouvertes, le déferlement de synthé est continu et les breaks de guitares électriques au rendez-vous – souvenez-vous du solo de “Rapture”. Mais il y a un peu plus chez ce DatA, une sorte d'effronterie et d'absence de complexe rendant ses compositions directes et réellement prenantes.
David Guillon, puisqu'il se nomme ainsi, oscille entre plages électro vocales groovy, “One in a million” par exemple, et tracks électroniques pures dans la droite ligne de ce qui a pu se faire en France depuis les incontournables Daft Punk jusqu'aux affreux Justice. “Nightmare” étant à ce titre la synthèse des influences de ces deux groupes repères. On en vient ainsi par moment à se dire qu'au final la veine n'était peut-être pas tarie par la nausée de basses séquelles engendrées depuis des années dans le sillage du duo versaillais. En effet, DatA tire son épingle du jeu et parvient à plusieurs reprises à nous faire décoller. Ce qui n'est déjà pas si mal pour un disque dont on n’attendait rien, vous en conviendrez.
Pour ce faire, il nous balance quelques très belles plages instrumentales – que je préfère nettement aux titres vocalisés – plutôt raffinées et envoûtantes. Pour ouvrir l’album, « Verdict » nous embarque dans une odyssée mélancolique entêtante introduite par quelques fines notes de piano classique et mise sur orbite par de pénétrants synthé moroderiens. Dans le même genre, « Renaissance theme » est tout aussi efficace et érectile. Le ton est ici plus héroïque et magistral mais l’ivresse synthétique est bien là. On notera par ailleurs le solo de guitare transi façon hard rock 90’s surgissant au milieu du titre.
Si l’on ajoute à cela un « Electric Fever » aux basses rebondissantes façon Mylo et une kyrielle de titres électro-pop bien foutus – « Skywriter » et « So much in love » notamment – on obtient au final un album plus qu’honorable qui nous poussera sans aucun doute à surveiller de près les prochains faits d’armes du jeune Parisien. To be continued…
En bref : Vous l’aurez compris, voilà un disque que l’on n’attendait guère mais qui se révèle une belle surprise. Certes pas révolutionnaire, DatA tient cependant la distance et nous réserve quelques envolées jouissives d’électro vintage. Amateurs de synthé 80’s, vous allez être servis…
Le myspace de DatA
A lire aussi : DatA – Rapture EP (2008)
L'album en streaming : DatA - Skywriter
Presque sans surprise, on retrouve sur Skywriter tous les penchants musicaux du garçon entrevus sur ses précédentes productions, certains titres provenant par ailleurs directement de ses EP antérieurs. Les vannes des eighties sont grandes ouvertes, le déferlement de synthé est continu et les breaks de guitares électriques au rendez-vous – souvenez-vous du solo de “Rapture”. Mais il y a un peu plus chez ce DatA, une sorte d'effronterie et d'absence de complexe rendant ses compositions directes et réellement prenantes.
David Guillon, puisqu'il se nomme ainsi, oscille entre plages électro vocales groovy, “One in a million” par exemple, et tracks électroniques pures dans la droite ligne de ce qui a pu se faire en France depuis les incontournables Daft Punk jusqu'aux affreux Justice. “Nightmare” étant à ce titre la synthèse des influences de ces deux groupes repères. On en vient ainsi par moment à se dire qu'au final la veine n'était peut-être pas tarie par la nausée de basses séquelles engendrées depuis des années dans le sillage du duo versaillais. En effet, DatA tire son épingle du jeu et parvient à plusieurs reprises à nous faire décoller. Ce qui n'est déjà pas si mal pour un disque dont on n’attendait rien, vous en conviendrez.
Pour ce faire, il nous balance quelques très belles plages instrumentales – que je préfère nettement aux titres vocalisés – plutôt raffinées et envoûtantes. Pour ouvrir l’album, « Verdict » nous embarque dans une odyssée mélancolique entêtante introduite par quelques fines notes de piano classique et mise sur orbite par de pénétrants synthé moroderiens. Dans le même genre, « Renaissance theme » est tout aussi efficace et érectile. Le ton est ici plus héroïque et magistral mais l’ivresse synthétique est bien là. On notera par ailleurs le solo de guitare transi façon hard rock 90’s surgissant au milieu du titre.
Si l’on ajoute à cela un « Electric Fever » aux basses rebondissantes façon Mylo et une kyrielle de titres électro-pop bien foutus – « Skywriter » et « So much in love » notamment – on obtient au final un album plus qu’honorable qui nous poussera sans aucun doute à surveiller de près les prochains faits d’armes du jeune Parisien. To be continued…
En bref : Vous l’aurez compris, voilà un disque que l’on n’attendait guère mais qui se révèle une belle surprise. Certes pas révolutionnaire, DatA tient cependant la distance et nous réserve quelques envolées jouissives d’électro vintage. Amateurs de synthé 80’s, vous allez être servis…
Le myspace de DatA
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