Il existe les coups de moins bien, les ratages partiels ou encore les erreurs de parcours, et il existe les plantages intégraux, portant parfois atteinte à la crédibilité d'un artiste. En la matière, le duo britannique Simian Mobile Disco nous fournit un joli cas d'espèce. Après une série de maxis et de remixes détonants, et un premier disque réussi, leur second album rate totalement la cible. Trop facile, trop vulgaire, trop agaçant, il déçoit de bout en bout et jamais n'invite à la réécoute.
En l'espace de quelques années, les Simian Mobile Disco se sont taillés une renommée internationale de rouleaux compresseurs des dancefloors, reprenant à leur sauce une palanquée d'artistes en vue (Air, The Kills, Klaxons, Björk ou encore Kevin Saunderson) et composant quelques singles imparables entre acide et électro-house. Attack Decay Sustain Release, sorti en 2007, confirmait cette réputation, alternant avec justesse phases techno anguleuses et refrains vocaux entêtants. Sur Temporary Pleasure, à peu de choses près, ne subsistent que de forts accents dance criards, totalement insupportables et n'éveillant qu'une seule envie, celle d'interrompre le supplice dans les plus brefs délais. Déception.
Un fait incontestable, les deux garçons ont mis à profit leur fraîche notoriété et se sont attachés les services d'une belle brochette de chanteurs en vue, au final enfoncés jusqu'au cou dans cette triste aventure musicale. Parmi ces illustres embourbés, Beth Ditto de Gossip, Alexis Taylor de Hot Chip, Jamie Lidell ou encore Chris Keating des Yeasayer. Une liste d'invités trendy à souhait mais qui n'évitera pas le naufrage total de ce deuxième effort du binôme Anglais. En effet, pas grand chose à garder. Seuls deux titres pourraient éventuellement demeurer dans nos mémoires. Le reste sombrera sans mal dans les méandres de l'Histoire des casseroles.
Pour évoquer ce qu'il y a de tolérable dans ce navrant Temporary Pleasure - qui, vous l'aurez compris, ne me procura que de rares moment de délectation - "Audacity of huge", premier single extrait du disque, quoique légèrement putassier déploie une énergie hautement communicative. Sur un beat massif et un micro sample faisant curieusement penser à une sorte d'aboiement numérique, les SMD retrouve le groove direct et imparable de leurs précédentes productions. Chris Keating, qui se colle cette fois-ci au chant, s'en sort honorablement façon mauvais garçon, narquois et tranchant. Il faut le concéder, "huge", est un qualificatif qui sied finalement plutôt bien à ce morceau, passons au moins ça aux deux Britons.
"10,000 horses can't be wrong", qui lui emboîte le pas, est tout aussi séduisant. Dans un registre plus techno-house nous faisant grâce pour une fois des vocaux abrutissants, il fait montre de la dextérité des Anglais en matière de lignes mélodiques épurées et acérées. Plus profond et propice à la transe, il nous fournit la seconde et dernière raison d'espérer une résurrection future pour le duo. Pour sûr, j'attendrai leur prochain disque avec beaucoup moins d'impatience...
En bref : Si vous ne connaissez pas encore les Anglais de Simian Mobile Disco, écoutez plutôt Attack Decay Sustain Release, leur précédent album sorti en 2007, ou attendez un de leurs passages en live. Ce second disque est à oublier, tout simplement.
Un titre : "10,000 horses can't be wrong"
Le clip de "Audacity of huge" :
En l'espace de quelques années, les Simian Mobile Disco se sont taillés une renommée internationale de rouleaux compresseurs des dancefloors, reprenant à leur sauce une palanquée d'artistes en vue (Air, The Kills, Klaxons, Björk ou encore Kevin Saunderson) et composant quelques singles imparables entre acide et électro-house. Attack Decay Sustain Release, sorti en 2007, confirmait cette réputation, alternant avec justesse phases techno anguleuses et refrains vocaux entêtants. Sur Temporary Pleasure, à peu de choses près, ne subsistent que de forts accents dance criards, totalement insupportables et n'éveillant qu'une seule envie, celle d'interrompre le supplice dans les plus brefs délais. Déception.
Un fait incontestable, les deux garçons ont mis à profit leur fraîche notoriété et se sont attachés les services d'une belle brochette de chanteurs en vue, au final enfoncés jusqu'au cou dans cette triste aventure musicale. Parmi ces illustres embourbés, Beth Ditto de Gossip, Alexis Taylor de Hot Chip, Jamie Lidell ou encore Chris Keating des Yeasayer. Une liste d'invités trendy à souhait mais qui n'évitera pas le naufrage total de ce deuxième effort du binôme Anglais. En effet, pas grand chose à garder. Seuls deux titres pourraient éventuellement demeurer dans nos mémoires. Le reste sombrera sans mal dans les méandres de l'Histoire des casseroles.
Pour évoquer ce qu'il y a de tolérable dans ce navrant Temporary Pleasure - qui, vous l'aurez compris, ne me procura que de rares moment de délectation - "Audacity of huge", premier single extrait du disque, quoique légèrement putassier déploie une énergie hautement communicative. Sur un beat massif et un micro sample faisant curieusement penser à une sorte d'aboiement numérique, les SMD retrouve le groove direct et imparable de leurs précédentes productions. Chris Keating, qui se colle cette fois-ci au chant, s'en sort honorablement façon mauvais garçon, narquois et tranchant. Il faut le concéder, "huge", est un qualificatif qui sied finalement plutôt bien à ce morceau, passons au moins ça aux deux Britons.
"10,000 horses can't be wrong", qui lui emboîte le pas, est tout aussi séduisant. Dans un registre plus techno-house nous faisant grâce pour une fois des vocaux abrutissants, il fait montre de la dextérité des Anglais en matière de lignes mélodiques épurées et acérées. Plus profond et propice à la transe, il nous fournit la seconde et dernière raison d'espérer une résurrection future pour le duo. Pour sûr, j'attendrai leur prochain disque avec beaucoup moins d'impatience...
En bref : Si vous ne connaissez pas encore les Anglais de Simian Mobile Disco, écoutez plutôt Attack Decay Sustain Release, leur précédent album sorti en 2007, ou attendez un de leurs passages en live. Ce second disque est à oublier, tout simplement.
Un titre : "10,000 horses can't be wrong"
Le clip de "Audacity of huge" :
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