2ème album d'un groupe qu'on n'attendait pas à pareille fête. Et pourtant, après la parution de son très ethéré Seventh Dream Of Teenage Heaven (1985), on a la confirmation que L&R est bien plus qu'un avatar du groupe batcave dans lequel, David J, son frère Kevin Askins et Daniel Ash ont fourbi leurs premières armes.
Déjà très présents en tant que compositeurs et chanteurs du Bauhaus dernière formule, J et Ash sont bien sûr le véritable aigle à deux têtes de ce nouveau projet qu'est Love And Rockets. Et après la douce folk psychédélique de Seventh.., réminiscente des heures les plus planantes du Pink Floyd superstar des 70's, place à une autre forme de lysergie, davantage évocatrice... d'un Floyd plus acide et bordélique, celui des 60's. Du reste, une reprise sans concession et totalement réussie du "Lucifer Sam" de Barrett est enregistrée durant les sessions d'Express, servant de B side à l'un de leurs plus fameux singlesà savoir "Ying And Yang (The Flowerpot Man).
Exit la langueur du 1er album, au placard les arpèges délicats ; le son fretless de la basse de J, si caractéristique du groupe anglais, se voit amplifié. Dès "It Could Be Sunshine", le ton est donné : intro tribale, avec une rythmique bringuebalante nimbée de marimbas qui embraye sur un simple riff de sax interprété par Daniel Ash. Les deux voix se superposent ou se complètent à merveille, celle douce et voilée de David étant contrebalancée par la tessiture métallique de Daniel. Le rythme s'accélère alors, et dans une mélodie irrésistible, Ash déclame ses lyrics tout aussi ensoleillés et babs qu'à l'époque du 1er album, qu'il sait enrober de riffs de guitare acides. Tels des coulées de lave en fusion affluant comme aux heures les plus radicales de Bauhaus.
"Kundalini Express" n'est pas en reste, et envoie un gros riff qui tache, servi par une batterie métronomique, et entrecoupée de chorus de slide réjouissants. C'est d'ailleurs l'aspect le plus flagrant de cet album : la superposition des genres, et cette manière assez jouissive et inspirée qu'ont les musiciens de jouer à contre-emploi, tout en n'oubliant pas de garder le tempo trépidant qui sied à Express. "Life In Laralay", ne faillit pas la règle et envoie la sauce que J n'aura pas manqué d'édulcorer de son timbre sensible.
Au milieu de cette furie de gros riffs, de rythmiques martiales, quelques moments d'accalmie : "Love Me" et surtout la version 2 de "All In My Mind" et les contre-temps brisés de Haskins, véritable trait d'union de ses deux acolytes et impeccable marteleur. Et puis, il y a aussi ce superbe "An American Dream", aux arpèges si simples et efficaces, qui montrent véritablement que la voie acoustique opérée dans Burning From The Inside, (1983) véritable embryon de Love And Rockets quand on y songe, était celle qui prévalait, et qu'on retrouverait comme fil conducteur dans nombre de chansons du groupe. Et comme tout grand album, celui-ci possède son morceau de bravoure, intitulé "Yin And Yang", autre référence asiatique de l'album avec Kundalini. La chanson enfonce le clou des possibilités créatrices et imaginatives de Love And Rockets : sur le rythme échevelé d'un accord de do, renforcé par la basse de J pour le coup accordée très bas, les deux leaders alternent puis unissent leurs voix pour donner corps à l'une des plus subtiles compositions pop qui soient. Haskins impose là-dessus un shuffle haletant, digne d'un infernal rockabilly.
Ce morceau, probablement composé "sous influence" demeure à ce jour la plus grande réussite du groupe. Qui touche-à-tout aura encore ses grands moments : l'ambient du très réussi Hot Trip To Heaven en 1994, la pop indé parfaite de Sweet F.A jusqu'à........la techno de Lift en 1998. Dans sa versatilité, Love And Rockets aura su se créer un son ; ce qui est l'apanage des plus grands.
En bref : mieux qu'un succédané de Bauhaus, de la pop, avec beaucoup de guitares mais pas seulement. Une poignée de chansons admirables devenues au fil des années des classiques. Une musique qui n'a pas vieilli et s'avère toujours pertinente des décennies après sa sortie.
le site de L&R leur Myspace
la video de "Yin And Yang" (The Flowerpot Man)" :
Au milieu de cette furie de gros riffs, de rythmiques martiales, quelques moments d'accalmie : "Love Me" et surtout la version 2 de "All In My Mind" et les contre-temps brisés de Haskins, véritable trait d'union de ses deux acolytes et impeccable marteleur. Et puis, il y a aussi ce superbe "An American Dream", aux arpèges si simples et efficaces, qui montrent véritablement que la voie acoustique opérée dans Burning From The Inside, (1983) véritable embryon de Love And Rockets quand on y songe, était celle qui prévalait, et qu'on retrouverait comme fil conducteur dans nombre de chansons du groupe. Et comme tout grand album, celui-ci possède son morceau de bravoure, intitulé "Yin And Yang", autre référence asiatique de l'album avec Kundalini. La chanson enfonce le clou des possibilités créatrices et imaginatives de Love And Rockets : sur le rythme échevelé d'un accord de do, renforcé par la basse de J pour le coup accordée très bas, les deux leaders alternent puis unissent leurs voix pour donner corps à l'une des plus subtiles compositions pop qui soient. Haskins impose là-dessus un shuffle haletant, digne d'un infernal rockabilly.
Ce morceau, probablement composé "sous influence" demeure à ce jour la plus grande réussite du groupe. Qui touche-à-tout aura encore ses grands moments : l'ambient du très réussi Hot Trip To Heaven en 1994, la pop indé parfaite de Sweet F.A jusqu'à........la techno de Lift en 1998. Dans sa versatilité, Love And Rockets aura su se créer un son ; ce qui est l'apanage des plus grands.
En bref : mieux qu'un succédané de Bauhaus, de la pop, avec beaucoup de guitares mais pas seulement. Une poignée de chansons admirables devenues au fil des années des classiques. Une musique qui n'a pas vieilli et s'avère toujours pertinente des décennies après sa sortie.
le site de L&R leur Myspace
la video de "Yin And Yang" (The Flowerpot Man)" :
2 Comments:
ça me rappelle une vieille K7 enregistrée par les soins de maître Nickx... super Yin and yang !! Bauhaus, mes premières émotions indé, de quoi frimer dans les cours de récré.
bises
J
C'était l'époque où l'on s'écoutait Bowie en boucle sur de vieilles K7, et que HIPHOP père était ulcéré par nos goûts musicaux décadents !
"Charlotte, .....elle est au lycée demain.....Charlotte a ses devoirs à fèèèèèère.....j'ai un Mickey ma-ououousse"
Souvenirs, souvenirs....(sigh)
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