26 novembre 2009

The Voluntary Butler Scheme - At Breakfast, Dinner, Tea (2009)

En voilà un nom à rallonge. Et pourtant c’est ce qu’a trouvé de mieux le jeune prodige anglais Rob Jones pour décrire son univers pop fantaisiste. Nulle chance que vous le connaissiez déjà, car l’ancien batteur de The School débarque fraichement avec son premier album en forme de menu. Originaire de Stourbridge, un bled près de Birmingham, Rob est de ceux qui à l’image de Julien Pras pratiquent leur art à domicile, dans une chambre qui au final ressemble davantage à un studio qu’à un lieu de sommeil. C’est donc tout seul que ce bambin de 23 ans habille ses compositions toutes plus soignées les une que les autres. C’est tout de même avec l’aide de Charlie Francis (REM, High Llamas…) qu’il s’est enfin décidé à donner vie à ses progénitures mélodiques et à boucler le disque en un mois à Stockwell.

Et on doit sacrément s’ennuyer dans les Midlands pour imaginer tout ça. Treize titres, pas moins, tous assez variés, aux orchestrations très travaillées avec juste ce qu’il faut d’électronique. Aucune innovation donc, le style est rétro cool façon 60’s, que ce soit dans la branche Beach Boys pour les harmonies ("Trading things in") ou dans celle de Donovan pour le psychédélisme léger ("The Eiffel Tower and the BT Tower", qui me rappelle aussi The Wave Pictures). On y trouve même une référence très peu citée de nos jours, celle de l’autre anglais Badly Drawn Boy, ainsi que celle de Money Mark le fameux pote des autres BBoys, Beastie cette fois-ci.

Là où Rob Jones fait fort, c’est quand il se paye le luxe de pouvoir extraire trois "tubes" potentiels de son disque. On commence avec le funky "Multiplayer" aux atours non moins pop. Rob balance des "Ouh ouh ouh" en veux-tu en-voilà sur des paroles, comment dire, sucrées : "Love is a game / I wanna play with you". "Tabasco sole" souligne ensuite la fibre Motown du garçon. Aucun doute au premier riff de guitare du morceau, les Jacksons 5 sont parmi nous. A vrai dire le disque est sans temps mort et c’est assez rare pour le souligner. Autre élément différenciant, le NME pour une fois n’aime pas. Pourtant il est difficile de trouver plus anglais (mise-à-part la magnifique ballade tout en slide "Hot air ballon"). De même, en habillant son disque d’un vert plus vert que les verts eux-mêmes, Rob Jones compte certainement se donner espoir. L’espoir que ses chansons deviennent un peu reconnues. Personnellement je ne vois pas comment il pourrait en être autrement.

En bref : un premier album pop très anglais fait de quelques tubes irrésistibles et d’autres morceaux plus anonymes mais tout aussi jouissifs.




Le Myspace

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Les clips de "Trading things in" et "Tabasco sole" :



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