Pour reprendre les mots d’Emmanuel, une décennie commence et une autre se termine. Dix ans plus tôt, et juste avant la déferlante new rock à la Strokes qui a tout renversé sur son passage, l’un des ultimes disques labellisés Elephant 6 s’appliquait à perpétuer un rock néopsychédélique typiquement Américain pour le coup. L’occasion aussi de rappeler au poste l’un de ces indécrotables producteurs, Dave Friedmann, qui avait déjà relifté à grands bien A dream In Sound, l’album d’avant (1999). Neuf mois d’enregistrement en home studio, et au final treize titres dans la plus pure tradition pop lo-fi mélodique. On y trouve du Grandaddy, du Daniel Johnston, du Mercury Rev et du Delgados, mais aussi et surtout ce souffle si particulier cher au collectif d’Athens. Plus sombre et plus ambitieux, ce quatrième album est tout simplement perfect.
Facilement on décèle le concept, les titres sont répartis en trois grosses catégories : les droguées (genre "Wings of light" où l’on croirait entre rejouer l’"Heroin" par Georges Harrison au lieu de John Cale, mais aussi les excellents "Birds in the backyard" et "Embrass the Crimson tide". Les entraînantes (avec les deux coups d’éclat "The winter is coming" et "The naughty villain") et enfin les plus tristes ("100.000 Telescopes" et le génial "The sun is forever"). On est quelque part entre les Beach Boys, évidemment, et les Guided By Voices et autres Apples In Stereo, soit quand même le top du top en matière de pop. Ajoutez en invités sur le disque Jeff Mangum et Scott Spillanne de Neutral Milk Hotel, mais aussi Will Cullen Hart (d’Olivia Tremor Control) et Heather Mc Intosh, l’équipe est au complet fonctionne comme sur des roulettes. On a l’impression d’assister à l’un de ces rares moments de la vie où tout passe tout seul, sans forcer.
Andrew Rieger (voix) et Laura Carter sont les deux fondateurs originaux d’Elf Power. Et nul doute qu’ils doivent être sacrément en deuil ces derniers jours, eux qui avaient allié à leurs côtés Vic Chesnutt sur deux albums d’ailleurs somptueux, en 2004 et 2008. Ce dernier a même réalisé un film sur leur tournée américaine assez intéressant disponible sur Youtube. Toujours est-il que ce The Winter Is Coming se paye le luxe d’être à la fois expérimental et catchy, et surtout de plus en plus jouissif au fil des écoutes. Réellement. Chaque morceau sans exception est à tomber. Voilà ce que devrait être la pop. Et quand je vois qu’au final seuls deux chroniqueurs (appelons les 1 et 2) se sont penchés sur le sujet en français, et qu’en plus l’un des deux dit n’importe quoi -devinez lequel- je me dis que ce disque mérite son statut de classique oublié.
En bref : de la pop, de la folk, du psyché, du lo-fi, et surtout cet immense souffle d’un groupe trop rare et trop peu connu. Le collectif Elephant 6 livrait encore il y a 10 ans des pièces essentielles de pop. Rien à dire. Parfait.
Le site officiel , le Myspace et l'album en streaming
"The Naughty villain" et "The Winter is coming" :
Facilement on décèle le concept, les titres sont répartis en trois grosses catégories : les droguées (genre "Wings of light" où l’on croirait entre rejouer l’"Heroin" par Georges Harrison au lieu de John Cale, mais aussi les excellents "Birds in the backyard" et "Embrass the Crimson tide". Les entraînantes (avec les deux coups d’éclat "The winter is coming" et "The naughty villain") et enfin les plus tristes ("100.000 Telescopes" et le génial "The sun is forever"). On est quelque part entre les Beach Boys, évidemment, et les Guided By Voices et autres Apples In Stereo, soit quand même le top du top en matière de pop. Ajoutez en invités sur le disque Jeff Mangum et Scott Spillanne de Neutral Milk Hotel, mais aussi Will Cullen Hart (d’Olivia Tremor Control) et Heather Mc Intosh, l’équipe est au complet fonctionne comme sur des roulettes. On a l’impression d’assister à l’un de ces rares moments de la vie où tout passe tout seul, sans forcer.
Andrew Rieger (voix) et Laura Carter sont les deux fondateurs originaux d’Elf Power. Et nul doute qu’ils doivent être sacrément en deuil ces derniers jours, eux qui avaient allié à leurs côtés Vic Chesnutt sur deux albums d’ailleurs somptueux, en 2004 et 2008. Ce dernier a même réalisé un film sur leur tournée américaine assez intéressant disponible sur Youtube. Toujours est-il que ce The Winter Is Coming se paye le luxe d’être à la fois expérimental et catchy, et surtout de plus en plus jouissif au fil des écoutes. Réellement. Chaque morceau sans exception est à tomber. Voilà ce que devrait être la pop. Et quand je vois qu’au final seuls deux chroniqueurs (appelons les 1 et 2) se sont penchés sur le sujet en français, et qu’en plus l’un des deux dit n’importe quoi -devinez lequel- je me dis que ce disque mérite son statut de classique oublié.
En bref : de la pop, de la folk, du psyché, du lo-fi, et surtout cet immense souffle d’un groupe trop rare et trop peu connu. Le collectif Elephant 6 livrait encore il y a 10 ans des pièces essentielles de pop. Rien à dire. Parfait.
Le site officiel , le Myspace et l'album en streaming
"The Naughty villain" et "The Winter is coming" :
4 Comments:
C'est vraiment un sous estimé et insuffisamment reconnu! Bel hommage! En plus, oui, cet album-ci,qu'est-ce qu'il est fort!!!
Très bon album il est vrai, assez artisanal et touchant mais qui ne mérite peut être pas la note maximale selon moi. Par exemple, "the sophtware slump" de Grandaddy est largement au dessus.
Et pour info on ne trouve pas 2 mais 3 chroniques en français sur la toile cher ami: http://www.tatapoum.net/idisque/?D=1819
J'aime aussi beaucoup "The sophtware slump". Je lui aurais mis 5 également. Bien sûr c'est subjectif mais pour moi, rien n'est à jeter dans "The winter is coming". Donc 5 aussi. Et oui je n'avais pas vu ta "mini" chronique. Mais même 3, c'est trop peu !
cette chronique n'était pas la mienne mais ce n'est point grave. Surtout que quand j'écris sur les disques je suis souvent assez long.
Ce disque bien que perfectible (mais n'estce pas ce qui fait son charme?) mérite de toutes manières plus qu'une "mini chronique".
amicalement.
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